Richard Jacob a piqué une petite colère  à propos du document sur le "Plan Climat Énergie Territorial" , le proposant même en combustible à un hypothétique poêle poyaudin, mais les conseillers municipaux d'Auxerre ont été amené à discuter lors du dernier conseil de  ce PCET, un  plan "volontariste"  découlant de la Loi dite du Grenelle 2.

La ville d'Auxerre est engagée dans cette démarche sur son patrimoine municipal et ses services. Ainsi des fiches d'actions prioritaires à mener dans les bâtiments publics communaux ont été établies et validées. Le chauffage urbain, celui des écoles, des bâtiments sous la gestion de l'Office HLM, des gymnases etc. est bien sûr en première ligne tout en n'étant pas le seul élément pris en compte pour "sauver la planète" C'est bien ainsi que Denis Roycourt introduit la présentation de ce dossier dont il assure la promotion et le suivi.

C'est après une intervention de Didier Serra conseiller municipal EELV émettant un voeu, que le conseil municipal a largement discuté du "secteur sauvegardé" et que le Maire a confirmé qu'il demandait une "révision de ce secteur" à la fois dans son étendue et dans les règles qu'il impose. En effet certaines d'entre elles empêchent la mise en oeuvre effective de solutions de chauffage plus écologiques, le chauffage par des chaudières bois par exemple. Elles nécessitent en effet des sorties d'évacuation "à ventouses" en façade à l'heure actuelle proscrites par les gardiens du "respect médiéval" Ces "gardiens" ont d'ailleurs des interprétations très variables et quelquefois étonnantes en matière urbaine. Par exemple : tel vélux sera refusé ici pour un particulier, alors qu'un matériel urbain ou une façade de magasin, parfaitement anachroniques, recevront toutes les "bénédictions". Les "Voies du seigneur" sont souvent impénétrables et les ABF, parangons du bon goût, discutent avec le Ciel.

Alain Raymont, sans remettre en cause la nécessaire "amélioration des pratiques énergétiques", s'interroge sur les difficultés d'accès pour les particuliers aux "formules alternatives" compte tenu de leurs coûts élevés. Il regrette le peu d'incitations financières dans ce domaine pour les particuliers ce qui retardera beaucoup les effets positifs d'un tel plan. Didier Michel précisera que les "bâtisseurs", dans leurs instances fédératives nationales, réfléchissent également à l'impact de ces nouvelles technologies sur le patrimoine et les règles qui le régissent.

Retenons que lors de la dernière réunion du conseil municipal, le réchauffement climatique a bien été à l'origine d'une discussion sur la révision du "secteur sauvegardé", son élargissement, les règles qu'il impose. Effectivement "les voies du Seigneur sont impénétrables"

J-L.H