LA CITE
Guy Férez maintient le cap et prend date
le mercredi 09 janvier 2013, 15:28 - LA CITE - Lien permanent
La mutation et le renouvellement urbains dans l'Auxerrois vont se poursuivre en 2013 et au-delà affirme Guy Férez qui a choisi de mettre en évidence les points forts de la réalité sociale plutôt que de se lamenter sur les aspects détestables de la situation économique actuelle
À quoi peuvent donc servir les voeux à la presse sinon à échanger de manière plus intime sur les dossiers en cours et à venir, ainsi qu'à humer l'air du temps ?
Certes, personne n'a échappé à la revue de l'état des dossiers non plus qu'au calendrier prévu. Et les questions annexes dont sont si friands les journalistes car elles ne figurent pas forcément à l'ordre du jour établi, n'ont pas manqué de fuser.
D'abord, que retenir des voeux du maire ?
Pas de promesses, mais la volonté affirmée de maintenir le cap et de poursuivre l'action engagée qui correspond à la vision d'avenir dessinée pour la ville et l'agglomération auxerroise, par son équipe municipale, élue par les Auxerrois. On retiendra aussi que Guy Férez inscrit son action dans la continuité et prend date, en fixant ses objectifs au-delà de 2014, année d'élections municipales. Ainsi, les quartiers des Rosoirs et de Ste Geneviève constituent-ils les prochaines priorités en matière de renouvellement et d'aménagement urbain, au moment où les derniers aménagements du quartier des Brichères vont être exécutés. Des études sont lancées en ce sens.
L'évolution du visage de la ville se poursuivra rive droite avec la livraison de 600 logements, la fin de l'aménagement des quais de l'Yonne, la réception de la résidence hotelière pour les étudiants en alternance qui ne seront plus contraints de payer un double loyer, la maison de l'étudiant sur les rives de l'Yonne qui conférera un air de campus, la création d'un DUT de génie civile à l'IUT pour compléter la filière du CFA bâtiments et travaux publics, le début de l'équipement en fibre optique dans le quartier du palais de justice et rive droite (cela concernera 6 000 logements en 2013). Tout Auxerre devrait être équipé en fibre optique permettant le très haut débit fin 2017 et l'ensemble de l'agglomération auxerroise, fin 2020.
L'agglo auxerroise véritable" force de frappe" ...
Le dossier de l'aménagement de la place de l'Arquebuse suivra son cours en toute transparence comme pour les quais de l'Yonne, soutient le maire qui estime l'évolution importante en regard du développement de l'agglomération auxerroise dont la stratégie est une stratégie d'ensemble (parc d'activités de 50 hectares à Appoigny), contournement sud, SCOT schéma de cohérence territoriale que souhaitent rejoindre nombre d'intercommunalités, selon le maire d'Auxerre.
Car où Guy Férez puise-t-il sa foi dans l'action pour l'avenir, sinon dans "la force de frappe" de l'agglomération, 4 ème pôle de chalandise en Bourgogne, représentant 30 % des emplois dans l'Yonne et qui a généré 6 000 emplois nouveaux entre 2002 et 2011 ?
Selon Guy Férez, " sur 136 emplois dans l'Auxerrois, 100 sont occupés par des membres de la communauté d'agglomération, ce qui signifie que 36 personnes viennent d'en-dehors de l'agglo pour y travailler". Bref, l'Auxerrois n'est pas qu'une force de frappe mais aussi une zone d'attraction qui va aller en s'accentuant dans les années à venir. D'où les évolutions nécessaires, cqfd.
Le pôle commercial représente 600 millions de chiffre d'affaires, la zone de chalandise concerne 240 000 personnes (120 000 pour le coeur de ville d'Auxerre) : des chiffres distillés pour permettre de prendre conscience des enjeux à un niveau de vision plus global. À en croire le maire et président de l'agglomération auxerroise, les budgets de la ville, agglo, centre hospitalier et office représentent un total de l'ordre de 300 millions d'euros. Les mutations se poursuivent.
La précarité grandissante et les difficultés croissantes dans les familles modestes ? L'action sociale communale et intercommunale existe et oeuvre. Guy Férez au travers de ses permanences, dit enregistrer une accentuation de la précarité. L'action sociale s'exprime aussi à travers la restauration scolaire, où tous les enfants sont accueillis, que les parents payent ou ne le puissent, dans la difficulté. Enfin, Guy Férez insiste sur le développement de la gestion urbaine de proximité, service qui fonctionne bien enregistrant 15 000 requêtes par an. La ville entend aller plus loin dans la qualité des services au citoyen et de l'écoute de ce dernier.
La cité compte 4 700 places de parkings (5 000 avec l'aménagement à Vaulabelle) ce qui la situe correctement parmi les villes de même importance. La première demi-heure de stationnement est gratuite qui pourrait être pérennisée.
LES QUESTIONS
- L'implantation de commerces prévue dans le cadre de l'aménagement de la place de l'Arquebuse s'inscrit dans une politique de l'offre. Est-ce pertinent dans une conjoncture difficile ?
- Si l'AJA devait déposer le bilan, que fera la ville engagée dans l'investissement du centre de formation ? Que deviendra la destination des équipements ?
- Les ordures ménagères de l'Auxerrois après avoir transité deux ans dans le Loiret, reviennent dans l'Yonne et sont désormais traitées (bioréacteur) et stockées à Sauvigny-le-Bois dans l'Avallonnais. Jusqu'à quand ? Les quatre sites pressentis d'Héry, Vallan, Flogny-la-Chapelle et au-dessus du bois du Thureau près de Monéteau, à côté d'Isoroy, tiennent-ils la corde ?
- La moitié des immeubles de la place de la cathédrale est à vendre. La règlementation empêche-t-elle l'implantation de commerces de restauration notamment ?
- L'arrivée de la fibre optique et de son "très haut débit" dès 2013 pour 6000 foyers Auxerrois
Commentaires
La question posée par Auxerre tv à propos de l’Arquebuse, comme la réponse de MR. Le Maire engage à d’autres questionnements. Ce qui me vient à l’esprit en premier lieu, c’est bien que la décision est prise, l’espace est attribué à un futur centre commercial pour 2017, cela en raison d’une analyse -du moment- du périmètre de la zone de chalandise du grand Auxerrois qu’il convient aussi de conforter pour gagner sur les agglos du nord-département . L’expérience sur l’aménagement de galeries marchandes, supermarché ou supérette, commerces de détail, enseignes franchisées ou indépendantes en centre-ville (pour villes moyennes), se traduit inexorablement par un glissement du commerce d’ensemble vers ce type de lieu de rassemblement commercial dont la raison essentielle est le stationnement. Cela s’est toujours traduit dès la commercialisation des murs commerciaux par la ruée des commerçants existants dans l’hyper centre vers cette politique de l’offre, à savoir s’engager vers ce lieu nouveau tout en gardant l’ancien pour enfin choisir le plus rentable ! La conséquence, est bien la désertification du commerce dans le péricentre qui ne retrouvera après bon nombre d’années, une résurrection dès lors que la ville ayant pris un nouvel essor par l’extension des zones d’emploi hypothétiques, rendra la saturation ici de la zone de l’Arquebuse vers une renaissance du commerce en centre ancien. Sans mettre en doute le choix politique ambitieux de MR. Le Maire, il serait bon de connaitre les éléments qui ont permis ce choix, en effet, n’y avait ’il pas d’autres partis d’aménagement évolutifs, phasées du site qui auraient permis de mieux comprendre ce parti-pris visiblement définitif ? Le pari est grand, provoquer la désertification du centre ancien, ou alors, rendre le lieu attractif et par conséquence animer le cordon traversant du centre-ville, ou bien encore voir « exploser » le lieu dont l’espace s’en trouvera étriqué, cela étant la meilleur hypothèse dans le cas d’une poussée d’un développement économique, d’emploi dont les infrastructures transport rédhibitoires pour l’heure méritent qu’on s’y attache en urgence. L’histoire le dira !