François Brochet 1925-2001

 

Son père, Henri, était un artiste : peintre et homme de théâtre. Une enfance dont l’amour du beau est donc l’invité quotidien. A 17 ans, la rencontre décisive. Au Vézelay en effet il se laisse conquérir par la personnalité et doctrine du Corbusier : dessiner vous donne la vraie liberté. On était en 1942. En 1946 il dote Auxerre d’images polychromes.  Cadet Rousselle, Marie-Noël et Restif de la Bretonne lui doivent cette présence aux teintes vives.

Cadet Rousselle


En 1948, première exposition à Paris et en 1955 la première exposition artistique au musée de l’œuvre de Viollet-le-Duc avec le groupe de l’Arquebuse, Bernard Buffet,  Michel Ciry.

 


Son professeur fut Fernand PY (1887-1949), l'un de ces artistes catholiques qui, au début du XXe siècle, avant Rouault, Matisse et Bazaine, entendaient travailler pour l'Eglise en évitant le style "sulpicien",  graveur sculpteur à la production essentiellement religieuse (crèches, médailles). C’est avec lui qu’il apprit, à Auxerre, le dessin, la sculpture sur bois et la polychromie.


De 1948 à 1954 il se dédie surtout à l’orfèvrerie et création d’art sacré.


En 1956, il commence la série de statues qui composeront Le massacre des innocents, son œuvre majeure dont il fera cadeau à la ville d’Auxerre en 1983. Chêne et tilleul. De longues statues colorées, les victimes innocentes des conséquences de la guerre. Une idée qui est venue à l’artiste au retour de la guerre d’Indochine, et dont le cri d’indignation et d’amour a été traduit par ces personnages de plusieurs tailles, colorés, exposés dans la chapelle des Visitandines à Auxerre. Toute son œuvre témoigne d’une grande sensibilité et d’une spiritualité forte.

 

Crucifix de bronze et cuivre

 

 

Jeune fille

Le massacre des innocents

 

Mère et enfant

Mère et enfant

 


En 1963 il se met aussi à la peinture et l’aquarelle.


En 1983 il s’installe au Vézelay où il finira ses jours. Il dessine et peint.


Il mourra en 2001, connu dans le monde entier et devenu Chevalier des Arts et des Lettres. Et puis viendra reposer au cimetière DUNANT avec Marie-Noël et son ancien professeur, Fernand Py.

 



                                                                                                      Suzanne Dejaer