LA CITE
Huis clos pour l'Arquebuse
le lundi 28 janvier 2013, 15:08 - LA CITE - Lien permanent
La réunion d'information organisée par la mairie pour les commerçants du marché qui s'opposent au projet d'aménagement de la place de l'Arquebuse s'est tenue à huis clos. La réunion n'a pas, semble-t-il, permis de rapprocher les points de vue
.jpg)
Lundi, 14h30, salle Vaulabelle à Auxerre (DR)
La réunion d'information et de concertation organisée par la mairie d'Auxerre pour les commerçants du marché à la salle Vaulabelle (14h30) lundi, s'est déroulée à huis clos sur décision de la mairie.
Les commerçants du marché sont opposés au projet de réaménagement de la place de l'Arquebuse concédée à un opérateur privé, tel qu'il a été présenté et adopté par le conseil municipal le 21 décembre.
L'élue à la commission municipale du marché, Catherine Hattier, a démissionné de sa charge, estimant avoir été mise devant le fait accompli.
Cette réunion à Vaulabelle a été organisée afin de calmer le jeu et d'expliquer le projet en détail aux commerçants du marché. Le directeur de la communication de la ville d'Auxerre, Christain Sautier, explique qu'il est nécessaire de faire comprendre aux commerçants les tenants et aboutissants du projet dans son ensemble, un projet qui ne concerne pas que les seuls commerçants du marché, mais qui s'inscrit dans le plan de développement urbain.
Madame Nouailles, présidente de la jeune association "Sauvegarde et avenir d'Auxerre" (120 adhésions en une semaine) a pu assister à la réunion à huis clos, un nombre non négligeable d'adhérents à son association faisait d'ailleurs parties du groupe de commerçants. Le maire Guy Férez, le conseiller général Guy Paris, le chef de cabinet Marc Picot ainsi que des dirigeants de la société privée qui conduira l'opération, ont animé la réunion. Environ 35 personnes ont participé à la réunion parmi lesquels le personnel du service des "droits de place".
Pas d'aménagement du projet en vue
À l'issue de la réunion, les uns et les autres sont demeurés sur leurs positions. Pas question pour le maire Guy Férez de modifier le projet.
De nombreux commerçants (ils étaient une quarantaine) craignent de perdre du chiffre d'affaires en se retrouvant exilés pendant trois ans porte de Paris. En outre dans le projet figurent une galerie marchande et une supérette. Si l'on augmente l'offre, explique ce boulanger, le gâteau sera forcément partagé en plus petites portions. Un autre ne comprend pas comment la maison de l'Arquebuse, monument historique, va pouvoir se marier dans le "tout béton". Un maraîcher estime que le nombre de places de parking ne sera pas supérieur alors qu'il y aura davantage de commerces. Il y aura donc relativement moins de places de parking qu'actuellement ce qui est à l'inverse de ce qui est recherché.
Enfin, d'aucuns ne voit pas un hôtel sur la place. A ce sujet Guy Férez a tenu a précisé que la hauteur de l'hôtel ne dépassera pas celle de l'immeuble du Crédit agricole situé au coin de la rue du Temple.
D'autres réactions à venir.
Le Maire justifie le "Huis clos"
Le Maire Guy Férez, lundi soir, aux Rosoirs ou il tenait une Assemblée générale de quartier dont nous rendrons compte par ailleurs, justifie le "huis clos" par le caractère "privé" d'une réunion de travail avec les commerçants du marché exclusivement. Il nous confirme par ailleurs l'absence de Catherine Hattier, démissionnaire de la commission.
Les questions auraient essentiellement été orientées vers les conditions techniques du déménagement lors des travaux. En revanche la philosophie du projet dans son ensemble, son expertise et les appréciations sur son opportunité n'ont pas été véritablement abordées. Ce n'était, semble-t-il pas l'objet de cette réunion.
Commentaires
La municipalité n'a pas l'argent pour conduire les travaux et les rénovations qu'il faudrait pour l'Arquebuse qui est un quartier stratégique et conditionne beaucoup de choses pour le centre ville. Elle se tourne donc vers des investisseurs privés qui vont prendre en main l'ensemble. Ainsi, la municipalité n'hésite pas à envisager d'aliéner, de déposséder les auxerrois -sur plusieurs générations !- de ce bien commun en le "vendant" au mieux offrant. C'est ainsi que d'autres villes ont procédé lorsque les habitants ne sont pas vigilants...
Auxerre n'a pas besoin d'un "môle" de plus qui ressemblera à toutes les zones commerciales de nouvelles générations que l'on voit fleurir partout en ce moment. Il faut un plan de défense de son commerce de centre ville, en commençant par la rue du Temple et en allant jusqu'à la place des cordeliers où devrait également se tenir une fois par semaine un beau marché. Ce serait possible si un parking était (enfin !) construit en dessous de cette place qui reviendrait alors à la vie qu'elle a connu. Voila les vrais investissements qu'il faut faire au centre. c'est plutôt un concessionnaire de parking qu'il faut chercher... pas des faiseurs de centre commerciaux !
Voilà le lancement de la concertation. La première des avancées, c’est bien la création d’une association « sauvegarde et avenir », la seconde, montre de la part de la Mairie, une volonté à dévoiler expliquer, convaincre la population sur le PDU visiblement emballé. D’autres éléments comme l’étude commandée en 2011 par MR. Le maire serait tout autant à dévoiler, commenter, celle qui a déterminé la décision pas nécessairement le choix (pas de variantes) de la création d’un pôle commercial. Devrait ensuite dans la concertation, apparaitre la prospective dans son ensemble, des ambitions communales sur tout le territoire ! C’est la méthode participative normale que MR. Le Maire emploiera j’en suis certain. Alors chacun saura l’avenir proposé par les élus pour la sauvegarde du patrimoine architectural et urbain de la ville. C’est plutôt une bonne nouvelle…sans quoi... ?