Le RCA tombe le leader Compiègne

La joie non retenue des Auxerrois ... ils ont prouvé qu'ils avaient le niveau de fédérale 2 (DR)

Qu'est-ce que ce fut crispant ce match au couteau entre deux bonnes équipes, rendu d'autant plus indécis que l'arbitre siffla contre l'esprit du jeu, s'appliquant à bien réciter les règles du rugby dès lors qu'il était supervisé.

On n'aurait pas misé un kopek sur les Auxerrois en seconde période hormis les huit dernières minutes. Car ils commettaient faute sur faute dans les regroupements, en ratissant le ballon au-delà de la ligne, du moins aux yeux de cet arbitre. Il faut comprendre qu'au rugby tout est souvent question d'appréciation et d'interprétation. Et il fallut un grand coup de gueule du capitaine Kieran Laurin, au pire moment de la domination de Compiègne pour que les Rouges et Verts se ressaisissent et s'adaptent à l'arbitrage. Il fallut aussi la connaissance des hommes de Jeff Bersan qui de la touche d'un simple mouvement de la tête, réussit à calmer Sandro et à le relancer. Faut dire qu'il y avait de quoi péter un plomb... Alain Mariani qui n'en pouvait plus sur la touche, ne dira pas le contraire.

____________________________ LA PHRASE VERTE ET MÛRE

Pourquoi vous les piliers êtes paradoxalement rarement blessés ? Réponse de Kieran Laurin : "... Parce que mentalement, on est plus forts...."
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A cet instant, les Auxerrois qui avaient mené le plus souvent au score, venaient d'être remontés 11-13. Le botteur de l'Oise réussit un coup de pied impossible le long de la ligne de touche alors qu'il avait vendangé ses tentatives jusque là dont deux qui semblaient très à portée, puisque face aux poteaux.

Mais les Auxerrois avaient sonné la révolte et la charge, contre le vent, et avec leur paquet d'avants héroïques de bout en bout, réussirent à aller porter le jeu chez l'adversaire. Dès lors, les groupés pénétrants se succédèrent et les joueurs de l'Oise sur le reculoir et les talons, furent contraints de commettre des fautes. Deux fois on crut à l'essai collectif mais l'arbiitre en décida autrement comme à la fin de la première période dominée par le Auxerrois, qui applatirent au moins deux fois à huit dans l'en-but. L'arbitre trouva à chaque fois un petit quelque chose pour ou donner le ballon à l'adversaire ou siffler une mêlée.

Le génie d'Abou

Auxerre était mené de deux points et cinq minutes à jouer. le RCA n'avait plus de buteur, Johann Champeau ayant du quitter la pelouse, sa blessure au genou s'étant réveillée tandis que l'arrière David Laurin boîtait bas suite à un choc en percussion.

Déterminés comme jamais, ils perforèrent la défense de Compiègne dans l'axe profond, héritèrent par deux fois de pénalités à 5 mètres, insistèrent face à un XV de l'Oise défendant sa ligne bec et ongles. Puis, au lieu de s'entêter à vouloir aplatir dans l'épreuve de force, Abou passé ouvreur puis revenu demi de mêlée, ouvrit côté fermé sur David Laurin. La course en diagonale de l'arrière rouge et vert fut une course éclair, foudroyante. Tel un jeune cabri, il alla aplatir en coin, en terre promise.

Auxerre tenait sa victoire. Une victoire méritée, au terme d'un match de très bon niveau. Du rugby, les spectateurs de Bouillot en ont pris plein la vue, amassé le long de la lice, sous les ballets des grues qui ont paradé dans le ciel azur, saluant le succès des minuscules terriens bariolés de rouge et de vert.

P-J. G.

Le Rugby Club Auxerrois tombe Compiègne par AUXERRETV