Claude Tillier : Clamecy, 11 avril 1801 – Nevers, 12 octobre 1844


Une vie courte comme un jet de pierre.


C’est grâce à une bourse accordée par sa ville natale que ce fils d’un serrurier de Clamecy put accéder aux études au lycée de Bourges. Il travailla comme « pion » à Paris et eut la malchance d’être, à 20 ans, choisi par le sort pour faire 5 ans de service militaire et participa ainsi à la guerre d’Espagne en 1823.


C’était un républicain convaincu mais la bourgeoisie  qui succéda à la révolution l’écoeurait et le décevait. C’était un homme qui ne caressait pas dans le sens du poil et le paya cher.


De retour à Clamecy il ouvrit une école privée pour une cinquantaine d’élèves : des fils de bourgeois, des fils d’ouvriers et de flotteurs et des fils de commerçants. Il pensa même aux cours du soir pour les illettrés qui travaillent tout le jour.


Mais il fut hélas contraint d’abandonner ce poste, harcelé par les notables et ecclésiastiques qui n’appréciaient pas son activité pamphlétaire contre eux et lui firent retirer d’abord les fils de bourgeois et puis ceux des commerçants. On fit également naufrager son journal l’Association.


C’est dans ce journal que parut, en 1842, Mon oncle Benjamin, un récit truculent qui se passe à Clamecy, sous forme d’un feuilleton de 26 parts. Il s’y déchaîne contre les absurdités et hypocrisies de son temps qui, il faut le remarquer, semblent de tous temps.


« Toute la cité s’apitoie sur le sort d’un innocent qui monte à l’échafaud […] Mais combien d’innocents périssent dans vos fleuves, sur vos grands chemins, dans le creux de vos mines, et jusque dans vos ateliers, broyés sous la dent féroce de vos machines […] Cependant, leur mort vous arrache à peine une exclamation ; vous passez, et, quelques pas plus loin vous n’y pensez plus. »


Il s’offusque de la prétendue supériorité des rois et des nobles. S’oppose aux mariages arrangés : « Ils ne savent pas ce que c’est pour une femme qu’un mari qu’elle n’aime pas […] Quelques-unes se laissent mourir à la peine, d’autres vont chercher ailleurs l’amour qu’elles ne peuvent se procurer avec l’homme auquel on les a attachées. Celles-ci lui glissent doucettement une pincée d’arsenic dans son potage et font écrire sur sa tombe qu’il laisse une veuve inconsolable. »

 


En 1969 Edouard Molinaro adapta cette œuvre au cinéma avec Jacques Brel dans le rôle de Benjamin. Les prises de vue cependant se sont faites à Vézelay et non pas Clamecy pour des raisons financières et techniques. Les décors naturels de l’Avallonnais servent de toile de fond au film ; on aperçoit le château de Chastellux, dans une scène où Jacques Brel marche à côté de son cheval.

 


Château de Chastellux (D.R.)

 

L'association des Amis de Charles Tillier organise une journée à Issoudun

SAMEDI 6 JUILLET 2013

En voici le déroulement prévu :

Départ 7h30 (pour les participants au départ de Clamecy)


10h00   Visite guidée du château de Frapesle (café ou rafraîchissement sur place).
11h00   Parcours (libre) des girouettes en ville ou quartier libre.
12h30   Repas au restaurant du Campanile (route de Bourges) Menu au choix et règlement individuel sur place.
14h30   Visite guidée de la Tour Blanche.
16h00   Visite libre du Musée de l'hospice Saint- Roch puis retour aux domiciles.

D'autres précisions parviendront à celles et ceux qui se seront inscrits avant le 15 juin
et auront adressé (sur carton libre) leur inscription accompagnée du règlement :
*  10 €  par personne  (précisant le nombre et le nom des participants).

* 12 € pour les non-adhérents


e-mail: amis.claude.tillier@gmail.com
contact tel. 03 86 27 16 70

 

                                                                                                                              Suzanne Dejaer