Bernard Casoni au fond à gauche, Basile Boli en costume sombre au contre et Jean-Marc Ferreri accroupi tenant la coupe (DR)

 

Leurs silhouettes se sont épaissies, leurs visages se sont arrondis, leurs cheveux ont un peu blanchi. Mais leur aura demeure intacte. Elle est même éternelle. Dimanche soir, l'espace d'un court instant, le public du stade Vélodrome a cru revivre cette scène légendaire du 27 mai 1993. Quand, au lendemain de leur sacre, les héros de Munich pénétraient sur la pelouse, avec entre les mains cette Coupe aux grandes oreilles qu'ils étaient allés chercher la veille à l'Olympiastadion, en battant le grand Milan AC (1-0).

Didier Deschamps absent, c'est Basile Boli qui est entré le premier, en brandissant le mythique trophée. L'homme au coup de boule légendaire était suivi par une bonne partie de ses anciens coéquipiers, qui avaient répondu à l'invitation de Vincent Labrune et de la direction actuelle du club : Jocelyn Angloma, Abedi Pelé heureux comme tout, Jean-Jacques Eydelie le banni, Jean-Philippe Durand, Jean-Christophe Thomas reconverti viticulteur en Bourgogne, Pascal Olmeta qui affirmait porter le numéro 1 et non le 16, Bernard Casoni qui porte bine la cinquantaine, entraîneur convaincant d'Auxerre, Jean-Marc Ferreri ex-Auxerrois recueilli par Guy Roux, Franck Sauzée l'homme à la frappe lente à se déclencher mais canon.

Le staff de 1993 n’a pas été invité à accompagner les joueurs sur la pelouse du Vélodrome. Rappelons les noms : Henri Stambouli, le docteur Jean Duby, le kiné Alain Soultanian, le préparateur physique Roger Propos et l’intendant, Stéphane Saliu. Les autres n’ont pas pu venir (ou pas voulu), ayant été avertis trop tard.

Et Basile Boli de tacler l'organisation ou plus exactement la non organisation. Il souhaiterait que les anciens soient un peu plus respectés à l’OM. « Vous allez au Bayern, il y a des anciens, à Madrid ou à Barcelone aussi. Il y a un respect, un lien. Ce n’est pas anecdotique quand le plus grand joueur de l’histoire du Real Madrid remet le maillot à une recrue qui ne l’a jamais vu jouer à la télé. Di Stefano représente la vie du club. C’est un héritage. »

Bernard Tapie qui réussit à motiver les joueurs et à leur donner confiance, nouveau patron du journal la Provence, était de la fête, alors que Gaudin s'apprête à se représenter à la mairie. Il a  serré la main de ses joueurs avant d’embrasser Pelé, Boli et… Eydelie. Cette accolade impensable il y a encore quelques années, quand on se souvient du cataclysme qu’a déclenché ensuite l’affaire VA-OM. Il ne manquait que Jean-Pierre Bernès pour compléter le tableau de la grande famille reconstituée ...

Un anniversaire durant lequel les 34 808 spectateurs présents ont également eu une pensée émue pour Raymond Goethals, ce "Vieux coach", Raymond la science adulé par Abedi Pelé, un coach et un homme pas comme les autres, sans qui l'OM ne serait jamais devenu le premier - et encore le seul à ce jour - club français à remporter la Ligue des champions.

Un club qui a écrit l'une des plus belles pages de l'histoire du sport français le 26 mai 1993. "Une date mythique pour un instant magique".

 

 

 

LE BUT DE BASILE BOLI, FORMÉ À L'AJA

 

LE BUT RACONTÉ PAR BOLI ET PELÉ





 

 

 
 


 

Biographie de Bernard Casoni

 

Bernard Casoni débute sa carrière de défenseur au tout début des années 1980 en deuxième division avec l'Association sportive de Cannes.

Il rejoint Toulon en 1984 et débute en première division le 17 août de cette année-là. Il s'y construit une excellente réputation, lui ouvrant les portes de l'Équipe de France en février 1988.

Quelques mois plus tard, il signe un contrat avec l'ambitieux Matra Racing de Paris de Jean-Luc Lagardère. Il n'y reste qu'une seule saison, puisque Lagardère se retire du football suite aux mauvais résultats de son équipe.

Amer de ce fâcheux épilogue, Bernard retourne à Toulon. Après une bonne saison, les portes de la plus grande équipe française de l'époque s'ouvrent à lui. C'est ainsi qu'il signe en 1990 à l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie.

Bernard connaît alors la consécration en atteignant la finale de la coupe aux grandes oreilles, finale perdue contre l'Étoile Rouge de Belgrade le 29 mai 1991. Pendant cette période, il s'octroie définitivement une place de titulaire en équipe de France, dirigée alors par Michel Platini. Il joue d'ailleurs l'Euro 92 la saison suivante.

Mais la saison 1992-93 va annoncer le déclin de sa carrière. Une bénigne fracture au pouce gauche lui fait perdre sa place de titulaire dans le onze olympien, ainsi qu'en équipe de France, où il joue son dernier match le 14 novembre 1992 face à la Finlande (victoire 2-1). Il ne joue pas non plus la finale victorieuse de la Ligue des champions face aux Milanais le 26 mai 1993 et doit même se contenter d'une place de remplaçant jusqu'à la rétrogradation de l'Olympique de Marseille en Division 2 à l'orée de la saison 1994-1995.

Mais pendant les deux saisons que l'équipe olympienne reste au purgatoire, il prouve qu'il n'est pas fini et permet à son équipe, aux côtés de Marcel Dib et d'autres, de retrouver l'élite en 1996. Il décide de mettre un terme à sa très bonne carrière professionnelle à cette occasion.

Il rejoint au 1er juillet 2012, le Club africain pour un contrat de deux ans Il a signé officiellement un contrat avec Slim Riahi le président du club, il a déclaré son désir de remporter tous les titres possibles avec ce club. Le 2 septembre 2012, il est limogé pour insuffisance des résultats

Le 2 décembre 2012, il s'engage avec l'AJ Auxerre pour 18 mois suite au départ de Jean-Guy Wallemme


Joueur

Entraîneur

  • Distinctions personnelles :
    • Trophée UNFP du meilleur entraîneur de Ligue 2 en 2011 (source wikipedia)


L'entretien exclusif accordé par Casoni à AUXERRE TV :