Le banquier Guy Cotret règne sur le stade Abbé-Deschamps qui semble être devenu son jouet (DR)

 

5 millions. Ils ont eu l'AJA pour 5 petits millions d'euros alors que le club, fragilisé il est vrai, vaut beaucoup plus tant sur le plan foncier, immobilier que sur le plan sportif. Selon les versions : 12 millions, 25 millions et 42 millions à en croire Guy Roux.

Ces banquiers spéculateurs sociaux affirment ne pas vouloir faire de bénéfices (sic) mais jouer un rôle à vocation sociale et éducative. Ben voyons tant qu'à faire, prenons donc les gens pour des idiots, surtout que ça marche.

Le monde à l'envers, si l'on veut bien considérer que le holding nouveau propriétaire de l'AJA, Centuria Capital, société d'investissement, présidé par Emmanuel Limido, via sa filaile PLP (Paris-Luxembourg Participation) est inconnue à l'AFIC, bataillon des financiers investisseurs, mais bien présente au Luxembourg pays européen qui offre des avantages fiscaux ainsi que le secret bancaire et dédiée entre autres aux  investissements en Moyen-Orient. Toujours est-il que la société Paris Luxembourg Participations (PLP) détient désormais les clés du club, via sa filiale AJA XXL. dont elle détient plus de 60 % des actions l'association AJA détenant le reste.

Pire, la filiale du holding, après avoir mis 5 millions - un déficit déductible de l'impôt dans un système de sociétés dépendants d'un holding - ne semble pas vouloir mettre un kopek de plus mais au contraire dégraisser tant et si bien qu'on se demande ce qu'il va rester dans la coquille. Dégraisser pour faire des bénéfices ?

Ainsi, près de 15 joueurs devraient quitter l'AJA et non des moindres, contraintes financières obligent, on veut bien le croire. Mais par surcroît, pas question de recruter en sortant le chéquier. Seul le marché des joueurs libres, sans contrat sera exploité. Ainsi, le patron (car c'est bien lui le patron et il le fait comprendre à sa façon) Guy Cotret, s'est-il mis à faire son marché en toute innocence, au nez et à la barbe de tout le monde. Qui détient l'argent et le pouvoir ne détient-il pas tout ? On croit rêver.

 

Vers une équipe fantôme

À chacun son métier. Lui, Cotret, c'est banquier style directoire et on sait les aventures de la Caisse d'Épargne pas épargnées par les scandales aux dépens des petits sociétaires et du contribuable. Or voilà le bonhomme qui se prête au jeu et s'amuse : recruteur, entraîneur, faiseur d'équipe. L'AJA serait-elle devenue son jouet ?

Fabrice Hérault le directeur général est dans la lignée. Il a fait équipe au Paris FC avec Guy Cotret dans les années 2000. Par parenthèse, ces "spécialistes" n'ont rien fait vraiment évoluer et encore moins gagné quoi que ce soit. Pourquoi réussiraient-ils, aujourd'hui ?

Auxerre TV demande à ces dirigeants à être reçu, sans réponse officielle (pour être précis, l'une  dilatoire du directeur général, l'autre sans réponse aucune). Ils sont nouveaux avec une nouvelle vision et ont tout à expliquer. Sauf s'ils n'ont pas de vraie vision ni de stratégie arrêtée.

Casoni l'entraîneur qui a objectivement sauvé Auxerre d'une relégation possible ? La prolongation de son contrat sera examinée en décembre, soit six mois avant qu'il expire, pas avant. Sic : "il faut qu'on apprenne à mieux se connaître"... Air connu. Belle marque de confiance.

Sanogo un espoir du foot français depuis l'âge de 14 ans, formé à l'AJA ? Il a signé à Arsenal, ce n'est pas la faute des dirigeants en place.

Le préparateur physique, Nicolas Charton s'en va ? Certes un salaire de moins et puis il y a Guillaume Collin en réserve au centre de formation qui peut revenir.

Et que dire de l'armée dévouée des stadiers, des éducateurs du centre de formation ...? Ils ne savent pas de quoi sera fait leur avenir. Seront-ils maintenus ou devront-ils à la faveur de l'été naissant, chercher du travail ailleurs ?

L'AJA est dans le brouillard. Pas de visibilité sur l'avenir. L'impression funeste que le vide guette au-dessus du néant. Et l'inénarrable Guy Roux qui fait des pieds et des mains pour obtenir un siège au conseil d'administration XXL, avant d'être enterré par Canal Plus dont il est consultant, à l'automne, dans un grand format d'1h30.

Le requiem de Mozart est une pure merveille.

 

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

Une video initiale édifiante