Le bâtiment du siège ITER, 20 500 mètres carrés de surface et un bâtiment d'assemblages. Le site de la CEA à Cadarache dans les Alpes de Hautes Provence à la frontière du Vaucluse  (DR)

 

La fusion nucléaire, qui fait miroiter la promesse d’une énergie illimitée (contrairement à la fission nucléaire, les produits de la fusion, l’hélium 4 principalement, ne sont pas radioactifs), a longtemps relevé de la science-fiction.  Ce rêve pourrait devenir réalité à Cadarache. En 2013, grâce aux ingénieurs, aux financements et aux équipements que 34 pays apportent au centre de Cadarache, Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) est plus qu’une “éventuelle solution à l'un de nos problèmes techniques les plus pressants". Il ne sera pas mis en marche avant 2020 et rien ne garantit que ce réacteur fonctionne. Déjà, ce sont quelques 16 milliards d'euros qui ont été investi, beaucoup plus que ce qui était prévu initialement.

Le 6 novembre 2012, l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) émettait un avis favorable à l'installation nucléaire de base ITER à CADARACHE. Et par le décret du 9 novembre, la nouvelle équipe PS-EELV (Europe Ecologie Les Verts) aux manettes de la France, donnait le feu vert décisif pour la création de cette installation nucléaire.

 



 

La fusion nuclaire serait une révolution absolue dans le monde entier car elle mettrait fin à la pénurie d'énergie et cette énergie nouvelle serait propre, sans déchets tels que ceux issus de la fission nucléaire qui alimente nos centrales actuelles avec les problèmes que l'on sait (DR)

 


Pierre-Jules Gaye, journaiiste à AUXERRE TV devant les grilles de la cité nucléaire (DR)

 

 

 

La Durance à Mirabeau (DR)


L'ancien pont de Mirabeau, à ne pas confondre avec le pont Mirabeau qui enjambe la Seine à Paris et qui inspira Guillaume Appolinaire (DR)

Le vieux pont a perdu son tablier. Un nouveau pont plus large traverse la Durance en diagonale (DR)

 

 

Le pont de Mirabeau

Pour traverser la Durance il faut, en aval aller jusqu’à Pertuis et en amont remonter jusqu’à Manosque.

Le rétrécissement de la Durance sur cette commune ou la rivière se fraye un chemin entre deux falaises de calcaire abruptes, le défilé de Canteperdrix (site d’escalade sur la rive droite), a donné lieu à trois ponts successifs au sud du département, sur la route nationale 96. L’ancienne route romaine qui reliait Aix à Riez passait en ce lieu et l’on utilisait des bacs à traille des la première moitié du XIIIème siècle.

Le « Pont de Mirabeau », homonyme de celui de Paris chanté par Guillaume Apollinaire, a eu une existence des plus mouvementées. Celui édifié au XVe siècle fut en partie détruit quatre fois en 1440, 1635, 1843 et 1881 par une Durance déchaînée, au débit multiplié par cent. Il fut chaque fois reconstruit car son péage était lucratif.

Après deux projets de pont non retenus en 1816 et 1817, Marc Seguin évoque l’idée d’un pont suspendu en 1825. C’est Jean-François Théophile Sauzet qui s’exécute en 1831. Le pont est de type « fil de fer » sur 150 m de long pour 5,50 m de large. Les suspensions sont arrimées à deux immenses portiques néo-roman encore debout aujourd’hui (inscrit Monument historique le 6 juillet 1988). Achevé en 1835 : il est emporté par la crue millénale le 2 novembre 1843 et reconstruit en 1845.

Ce pont détruit pendant la Première Guerre mondiale est remplacé par un pont d’une travée unique de 175 m de long surplombant la Durance à 14 m de hauteur et doté de deux pylônes en béton armé de 22 m de haut, l’ouvrage est achevé en juillet 1935, une sculpture et un bas relief sont exécutés par Antoine Sartorio et symbolisent les quatre départements limitrophes. On disait que le pont de Mirabeau (deuxième du nom) avait un pied dans chacun des quatre départements limitrophes (Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) et chacun des piliers illustrait son département par une frise.

Il fut reconstruit en 1947. Durant la Libération, les Alliés, voulant retarder la retraite des chars allemands, le firent bombarder sans succès par leur aviation pendant trois jours. Finalement ce furent les résistants qui le firent sauter le 17 août 1944.

L’actuel pont moderne date de 1988 et les frises de Sartorio se trouvent désormais réunies au centre du giratoire, situé sur le côté gauche de la Durance.