SOCIETE
ITER la folle espérance énergétique ancrée à Cadarache
le lundi 29 juillet 2013, 00:07 - SOCIETE - Lien permanent
La production d’électricité par la fusion nucléaire est-elle une utopie qui va se réaliser.... à moins que ce ne soit pour le XXIIème siècle. Des milliers d'ingénieurs venus du monde entier travaillent sur le projet d'énergie propre et illimitée
Le bâtiment du siège ITER, 20 500 mètres carrés de surface et un bâtiment d'assemblages. Le site de la CEA à Cadarache dans les Alpes de Hautes Provence à la frontière du Vaucluse (DR)
La fusion nucléaire, qui fait miroiter la promesse d’une énergie illimitée (contrairement à la fission nucléaire, les produits de la fusion, l’hélium 4 principalement, ne sont pas radioactifs), a longtemps relevé de la science-fiction. Ce rêve pourrait devenir réalité à Cadarache. En 2013, grâce aux ingénieurs, aux financements et aux équipements que 34 pays apportent au centre de Cadarache, Iter (International Thermonuclear Experimental Reactor) est plus qu’une “éventuelle solution à l'un de nos problèmes techniques les plus pressants". Il ne sera pas mis en marche avant 2020 et rien ne garantit que ce réacteur fonctionne. Déjà, ce sont quelques 16 milliards d'euros qui ont été investi, beaucoup plus que ce qui était prévu initialement.
Le 6 novembre 2012, l'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) émettait un avis favorable à l'installation nucléaire de base ITER à CADARACHE. Et par le décret du 9 novembre, la nouvelle équipe PS-EELV (Europe Ecologie Les Verts) aux manettes de la France, donnait le feu vert décisif pour la création de cette installation nucléaire.
La fusion nuclaire serait une révolution absolue dans le monde entier car elle mettrait fin à la pénurie d'énergie et cette énergie nouvelle serait propre, sans déchets tels que ceux issus de la fission nucléaire qui alimente nos centrales actuelles avec les problèmes que l'on sait (DR)
Pierre-Jules Gaye, journaiiste à AUXERRE TV devant les grilles de la cité nucléaire (DR)
La Durance à Mirabeau (DR)
L'ancien pont de Mirabeau, à ne pas confondre avec le pont Mirabeau qui enjambe la Seine à Paris et qui inspira Guillaume Appolinaire (DR)
Le vieux pont a perdu son tablier. Un nouveau pont plus large traverse la Durance en diagonale (DR)
Le pont de Mirabeau
Pour traverser la Durance il faut, en aval aller jusqu’à Pertuis et en amont remonter jusqu’à Manosque.
Le rétrécissement de la Durance sur cette commune ou la rivière se fraye un chemin entre deux falaises de calcaire abruptes, le défilé de Canteperdrix (site d’escalade sur la rive droite), a donné lieu à trois ponts successifs au sud du département, sur la route nationale 96. L’ancienne route romaine qui reliait Aix à Riez passait en ce lieu et l’on utilisait des bacs à traille des la première moitié du XIIIème siècle.
Le « Pont de Mirabeau », homonyme de celui de Paris chanté par Guillaume Apollinaire, a eu une existence des plus mouvementées. Celui édifié au XVe siècle fut en partie détruit quatre fois en 1440, 1635, 1843 et 1881 par une Durance déchaînée, au débit multiplié par cent. Il fut chaque fois reconstruit car son péage était lucratif.
Après deux projets de pont non retenus en 1816 et 1817, Marc Seguin évoque l’idée d’un pont suspendu en 1825. C’est Jean-François Théophile Sauzet qui s’exécute en 1831. Le pont est de type « fil de fer » sur 150 m de long pour 5,50 m de large. Les suspensions sont arrimées à deux immenses portiques néo-roman encore debout aujourd’hui (inscrit Monument historique le 6 juillet 1988). Achevé en 1835 : il est emporté par la crue millénale le 2 novembre 1843 et reconstruit en 1845.
Ce pont détruit pendant la Première Guerre mondiale est remplacé par un pont d’une travée unique de 175 m de long surplombant la Durance à 14 m de hauteur et doté de deux pylônes en béton armé de 22 m de haut, l’ouvrage est achevé en juillet 1935, une sculpture et un bas relief sont exécutés par Antoine Sartorio et symbolisent les quatre départements limitrophes. On disait que le pont de Mirabeau (deuxième du nom) avait un pied dans chacun des quatre départements limitrophes (Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse) et chacun des piliers illustrait son département par une frise.
Il fut reconstruit en 1947. Durant la Libération, les Alliés, voulant retarder la retraite des chars allemands, le firent bombarder sans succès par leur aviation pendant trois jours. Finalement ce furent les résistants qui le firent sauter le 17 août 1944.
L’actuel pont moderne date de 1988 et les frises de Sartorio se trouvent désormais réunies au centre du giratoire, situé sur le côté gauche de la Durance.
Commentaires
Il faudra bien se débarrasser un jour du tritium servant à la fusion dans ITER. Le tritium est hautement radioactif (demi-vie de plus de 12 ans). Le lithium et le plomb composant la base de régénération automatique du tritium (pour éviter d'approvisionner continuellement ITER en tritium) sont des éléments ultratoxiques également. Les parois du réacteur sont en berrylium, ces parois mesurent 1 cm d'épaisseur et les flux énergétiques du réacteur en arracheront régulièrement des parties : la pompe air servant à retirer ces "poussieres" de berrylium sera bien obligée d'aboutir à un stockage de ces poussières : ces dernières sont responsables de la berryliose et des cancers respiratoires de façon quasi inévitables. Tout ce dispositif sera entouré d'aimants supraconducteurs qui ne sont pas à 100% fiables en matière de résistivité électrique : si cet incident imprévisible arrivait, une explosion gravissime disperserait tous les élements sus-cités sur l'étendue de la région PACA si ce n'est pas plus loin. Alors les présentations vidéo enthousiastes comme celles-ci peuvent repasser... Tout ça se n'est pas moi qui l'avance c'est, entre bien d'autres, le physicien japonais qui fut prix nobel de physique 2002 qui demanda au Japon de ne jamais accueillir ITER sur son pays pour toutes ces raisons.
A savoir que le grand projet ITER, avait comme première destination Diablo Canyon, dans le comté de San Luis Obispo, situé à 154 km de la grosse faille de San Andreas, celle qui passe par San Francisco et Los Angeles et provoque des séismes importants. Cette centrale nucléaire, pourrait déclencher le prochain "big One", elle est en effet très proche de deux lignes sismiques plus petites, dont une qui a été découverte il y a trois ans. Et si les deux petites failles tremblent en tandem, cela pourrait produire un séisme particulièrement violent.
Le comble, c’est que les instances les plus hautes, ont placé cette unité dans une zone repérée sur la carte de sismicité comme particulièrement inquiétante; Si aucun séisme n'a heureusement atteint ce niveau de gravité cette région, elle est régulièrement secouée par des tremblements de terre. Le dernier remontait au 2 septembre 2006. D'une magnitude de 4,2 degrés, il a été ressenti principalement sur le littoral de la Côte d'Azur, notamment sur les hauteurs de Cagnes. Mais la terre a également tremblé en novembre 1999 au nord-est de Nice (3,3 degrés), en juin 1997 dans la vallée de la Vésubie (3,8 degrés) ou encore le 21 avril 1995 (4,7 degrés) à Nice, Menton, Monaco et sur le littoral italien proche, où quelques bâtiments ont été endommagés. Face à ce risque sismique, que renforce la présence dans la région de plusieurs implantations nucléaires, les autorités ont mis en place depuis 2008 un plan sismique régional, destiné notamment à informer et sensibiliser la population. Cf. Le document « risques majeurs » figurant dans les plans d’urbanisme du Var, classant ce secteur précisément dans la zone 4 (le plus fort) en matière de risque de sismicité (sic)…
Cependant, d’après les instances les plus hautes, le risque de revoir un même phénomène identique à tchernobyl n'est pas égal à 0 puisque toutes les centrales nucléaires pour l'instant sont basées sur un principe de fission. Mais en tout cas, Iter, lui, n'a pas de risque identique à Tchernobyl, et en plus ça semble tellement logique qu’ils l’ont construit bien loin de san Andréas !