Laurent Martinelli, ingénieur du contrôle de la navigation aérienne au centre en route d'Aix-Marseille, répond aux questions d'AUXERRE TV (DR)

 

Un secteur, deux contrôleurs (DR)

 

Le trafic aérien fluctue en fonction des périodes de l'année. Les pointes de trafic sont atteintes pendant les périodes estivales. Les centre de contrôle en route qui regroupent plusieurs centaines d'ingénieur du contrôle de la navigation aérienne sont-ils bien équipés ?
Les orages en cette période estivale constituent-ils une menace pour la sécurité des passagers ?
Qui paye les contrôleurs qui gèrent le trafic aérien du décollage à l'atterrissage : l'État ou les compagnies aériennes au travers des taxes  ?
Pourquoi les CCR ne sont-ils pas équipés, comme aux États-Unis de radars capables de détecter les orages ?
L'avenir est-il aux drônes et aux machines qui gèreront tout ...?

En France, il existe cinq centres de contrôle en route : le CRNA (pour Centre Régional de la Navigation Aérienne) Nord d'Athis-Mons (Paris Contrôle), le CRNA Est de Reims (Reims Contrôle), le CRNA Sud-Est d'Aix en Provence (Marseille Contrôle), le CRNA Sud-Ouest de Bordeaux (Bordeaux Contrôle) et enfin le CRNA Ouest de Brest (Brest Contrôle).

 



 


Dans un avion les passagers sont en principeprotégés de la foudre et des orages par la loi de la cage de Faraday (DR)

 

 

ÉRASMUS UN PROJET SYMPATHIQUE

 

En Route Air traffic Soft Management Ultimate System ou ERASMUS correspond à un concept en phase d’expérimentation dans le cadre du projet européen connu sous le nom de SESAR. Il s’agit donc d’un projet européen qui vise à perfectionner le système de contrôle aérien dans les années 2013-2020.Les premières expérimentations portèrent sur la capacité des contrôleurs aériens à détecter des variations «anormales» de vitesse puisque l’idée première consistait en une modification mineure de la vitesse des avions pour réduire les conflits auxquels avait à faire face le contrôleur.

Pourquoi cette évaluation ? Parce que le concept d’origine envisage une modification de vitesse communiquée au pilote sans que le contrôleur aérien ne soit au courant.


La cage de Faraday

Telle qu'elle a été étudiée par Michael Faraday lors de ses travaux sur les conducteurs, la cage de Faraday (c’est-à-dire une enceinte en aluminium conductrice qui est reliée à la terre de façon à maintenir son potentiel fixe) est étanche aux champs électriques (créés par la simple présence d'une différence de potentiel, sans qu'un courant ne soit nécessaire) et ce, que la source perturbatrice soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'enceinte.

Cette structure peut également avoir un effet indirect de protection contre les perturbations d'origine électromagnétique (dues à un courant). On parle alors plutôt de blindage électromagnétique. Pour cet usage, il n'est plus nécessaire que la structure soit reliée à la terre mais l'efficacité est fortement influencée par la fréquence de la perturbation et par la perméabilité magnétique du matériau.