POLITIQUE
Patrick Rigolet démissionne et propose
le lundi 16 septembre 2013, 19:51 - POLITIQUE - Lien permanent
Le 18 août dernier, Patrick Rigolet Front de Gauche) adressait à Guy Férez, maire d'Auxerre une lettre de démission de son poste d'adjoint à "la démocratie" participative". Il nous fait part aujourd'hui de ses raisons et motivations. Il ne peut par ailleurs pas envisager de travailler dans une hypothétique équipe Férez "renouvellée"avec le MODEM
Patrick Rigolet ne se livre pas vraiment, on sent que le pêcheur de l’aillantais a longuement mûri ses réponses sur les bords des étangs ou rivières. Il a démissionné de son poste d’adjoint au maire d’Auxerre mais pas question d’y chercher une quelconque raison locale. Il aurait toujours eu les moyens d’exercer correctement sa mission de « démocratie participative ». Il propose néanmoins que l’on passe à la vitesse supérieure dans ce domaine, allant même jusqu’à envisager un budget d’investissement conséquent réservé aux choix de ces conseils de quartier et à la « démocratie directe » : pas moins que 5 millions d’euros ! Ce qui peut apparaître à la fois excessif et démagogique en ce sens ou l’élu doit assumer son rôle décisionnel quitte à en payer ensuite le prix par la sanction des urnes.
Il regrette aussi l’esprit d’équipe qui présidait au cours du premier mandat avec Férez et suggère que ses positions Nationales –il a soutenu Jean-Luc Mélenchon au premier tour des présidentielles- l’ont isolé des fervents du « Hollandisme » majoritaire au sein de l’équipe municipale.
On touche rapidement une de ses contradictions, militant du Front de Gauche il démissionne essentiellement pour des raisons d’idéologie Nationale tout en tenant à s’écarter d’une vision « politicienne » de la vie locale. C’est ainsi que l’évocation du seuil des 10% des inscrits au premier tour des municipales pour pouvoir se maintenir au second ou négocier en « force » les orientations d’une alliance lui apparaissent « accessoires » pour ne pas dire « nauséabondes ». Ce fameux « seuil » tant évoqué lorsqu’il s’agit du Front National, n’aurait donc aucune signification lorsqu’il s’agit de la gauche.
Cette question de la diversité non organisée des forces de gauche « non gouvernementales » lui apparaît « annexe » et il se réfugie lorsque l’on insiste sur « ses propositions » à prendre ou à négliger : le renforcement de la démocratie participative, le retour en régie de certains services (eau, déchets, restauration collective …)
Patrick RIGOLET n’exclut rien ; il pourrait mener une liste « alternative à gauche » même s’il pense qu’une tête de liste féminine serait plus indiquée. Entre Alain Raymont et lui (tous les deux du Front de Gauche) il considère que son expérience d’adjoint et les actions qu’il a menées représentent un « plus ».
Enfin, il affirme péremptoirement qu'il n'est pas question pour lui de participer de près ou de loin à une équipe municipale qui intégrerait des membres « encartés » du MODEM. Si HENRIAT désire travailler avec RIGOLET il lui faudra déchirer sa carte. (A suivre)
J-L.H
La lettre de démission
Un programme pour 2014
Commentaires
Je ne perçois pas la "langue de bois" décrite. La démocratie suppose une élection avec un premier tour qui permet de véritablement choisir les orientations proposées qui vous correspondent le mieux. Ensuite il y a un deuxième tour qui permet de dégager un projet majoritaire.
Il n'est donc pas anormal de connaître à la fois le projet des différents candidats puis leurs alliances éventuelles pour le second tour dans le cas ou ils ne peuvent y participer. Le but de l'exercice démocratique est bien de dégager une ligne majoritaire. Ce n'est pas "beurk" ... C'est simplement l'exercice normal d'un système démocratique.
Dans ce sens il est au contraire très intéressant de faire expliquer aux candidats qu'elles sont leurs ambitions et les alliances éventuelles qu'ils peuvent envisager comme celles qu'ils refusent obstinément.
Il appartiendra ensuite aux citoyens de juger du respect des engagements pris et éventuellement selon les appréciations de sanctionner un manquement lors d'un prochain vote.
Il y a aussi malheureusement une attitude qui consiste à dire tout ça "est beurk", je me désintéresse et ne participe plus, ne vote plus. Cette attitude consiste alors à déléguer aux autres ...
Monsieur P. Rigolet un opportuniste?!
Même si je ne suis pas vraiment en phase avec toutes ses idées, je dois avouer lui reconnaître une grande honnêteté intellectuelle et surtout un formidable travail accompli comme adjoint. Il suffit de voir ce qui se fait à ce jour dans les quartiers et le ressenti des habitants qui valident ce travail et cet engagement..!
Un enseignement: si avoir des convictions c'est être opportuniste, alors j'espère que nous sommes nombreux...
Une interview de deux langues de bois.... On ne comprend rien, mais on croit comprendre que tout ça se joue ailleurs.
La politique comme ça, beurk...!
Un enseignement : Rigolet est un opportuniste, ça c'est clair