Patrick Rigolet ne se livre pas vraiment, on sent que le pêcheur de l’aillantais a longuement mûri ses réponses sur les bords des étangs ou rivières.  Il a démissionné de son poste d’adjoint au maire d’Auxerre mais pas question d’y chercher une quelconque raison locale. Il aurait toujours eu les moyens d’exercer correctement sa mission de « démocratie participative ». Il propose néanmoins que l’on passe à la vitesse supérieure dans ce domaine, allant même jusqu’à envisager un budget d’investissement conséquent réservé aux choix de ces conseils de quartier et à la « démocratie directe » : pas moins que 5 millions d’euros ! Ce qui peut apparaître à la fois excessif et démagogique en ce sens ou l’élu doit assumer son rôle décisionnel quitte à en payer ensuite le prix par la sanction des urnes.

Il regrette aussi l’esprit d’équipe qui présidait au cours du premier mandat avec Férez et suggère que ses positions Nationales –il a soutenu Jean-Luc Mélenchon au premier tour des présidentielles- l’ont isolé des fervents du « Hollandisme » majoritaire au sein de l’équipe municipale.
On touche rapidement une de ses contradictions, militant du Front de Gauche il démissionne essentiellement pour des raisons d’idéologie Nationale tout en tenant à s’écarter d’une vision « politicienne » de la vie locale. C’est ainsi que l’évocation du seuil des 10% des inscrits au premier tour des municipales pour pouvoir se maintenir au second ou négocier en « force » les orientations d’une alliance lui apparaissent « accessoires » pour ne pas dire « nauséabondes ». Ce fameux « seuil » tant évoqué lorsqu’il s’agit du Front National, n’aurait donc  aucune signification lorsqu’il s’agit de la gauche.
Cette question  de la diversité non organisée des forces de gauche « non gouvernementales » lui apparaît « annexe » et il se réfugie lorsque l’on insiste sur « ses propositions » à prendre ou à négliger : le renforcement de la démocratie participative, le retour en régie de certains services (eau, déchets, restauration collective …)
Patrick RIGOLET n’exclut rien ; il pourrait mener une liste « alternative à gauche » même s’il pense qu’une tête de liste  féminine serait  plus indiquée. Entre Alain Raymont et lui (tous les deux du Front de Gauche) il considère que son expérience d’adjoint et les actions qu’il a menées représentent un « plus ».
Enfin, il affirme péremptoirement qu'il n'est pas question pour lui de participer de près ou de loin à une équipe municipale qui intégrerait des membres « encartés » du MODEM. Si HENRIAT désire travailler avec RIGOLET il lui faudra déchirer sa carte.
(A suivre)


J-L.H

 

La lettre de démission

 

 

Un programme pour 2014