Jacques Amyot, né de parents pauvres à Melun le 30 octobre 1513 et mort à Auxerre le 6 février 1593, est un prélat français et l'un des traducteurs les plus renommés de la Renaissance.

 

 

La photo de groupe des anciens élèves de JA dont le président est Jean-Guy Bègues (DR)

 

 

 

Pie V le nomme évêque d'Auxerre. Il vit là dans la tranquillité, occupé à la réfection de la cathédrale et à ses traductions, quoique perturbé vers la fin de sa vie par l'insubordination et les révoltes de son clergé. Ecclésiastique pieux et consciencieux, il s'en tient courageusement à ses principes. Il fonde un collège qui deviendra l'actuel Lycée Jacques Amyot d'Auxerre. Il aurait conseillé à l'aumônier du roi Henri III de refuser l'absolution à l'assassin des princes de Guise, assassinat qu'il est néanmoins soupçonné d'avoir approuvé. Sa maison est pillée et il est contraint de quitter Auxerre pendant quelque temps. Il aurait légué à sa mort 1 200 couronnes à l'hôpital d'Orléans, en raison des « 12 deniers » qu'il y avait reçus quand, « pauvre et nu », il se rendait à Paris.

 

Le traducteur de Plutarque

On lui doit la traduction de sept ouvrages de Diodore de Sicile (1554), les Amours pastorales de Daphnis et Chloë de Longus (1559) et les Œuvres morales de Plutarque (1572). Sa traduction vigoureuse et idiomatique des Vies des hommes illustres a été retraduite en anglais par Thomas North et a fourni à Shakespeare la matière de ses pièces romaines.

Amyot s'intéressa surtout à Plutarque. Il ne publia pas sa traduction de Diodore, dont il avait pourtant découvert le manuscrit. L'intérêt de son travail réside aujourd'hui surtout dans son style. Son ouvrage eut un immense succès et exerça une grande influence sur plusieurs générations d'écrivains français. Montaigne lui rend un chaleureux hommage dans ses Essais (II-4) : « Je donne, avec raison, ce me semble, la palme à Jacques Amyot sur tous nos écrivains français » et : « Nous autres ignorants étions perdus, si ce livre ne nous eût relevés du bourbier ».

 

 

 


Expo et Journée d'étude le 26 octobre

Le Conseil Général commémore le 500e anniversaire de la naissance de Jacques Amyot (1513-1593) à l’occasion de deux événements.

→ Une exposition consacrée à l’homme, traducteur, humaniste, évêque d’Auxerre (vitrines avec archives et livres du XVIe).

Du 5 octobre au 3 novembre, au musée Saint-Germain à Auxerre, Logis des abbés.

 

→ Une journée d’étude, le 26 octobre, où interviendra en quatre sessions une douzaine d’intervenants, universitaires et auteurs spécialistes de Jacques Amyot et de la période.

Deux sessions le matin dédiées au contexte : "La ville, le bâtis, l’architecture, ce qu’il en reste aujourd’hui" et "Vie et conditions de vie, l’hygiène, la médecine, la table, la vigne et le vin".
Deux sessions l’après-midi consacrées à l’homme : "Le traducteur et l’humaniste" et "L’Évêque d’Auxerre".

Pour conclure la journée seront présentés deux nouveaux ouvrages biographiques consacrés à Jacques Amyot, en présence des auteurs et intervenants Sylvie Le Clech et Jean-Pierre Soisson, qui signeront leurs œuvres respectives avant et pendant le pot de l’amitié.

 

Une exposition très intéressante à l'abbaye Saint-Germain (DR)

 

 

 

Bio express

  • 1513 : naissance à Melun d’un marchand mégissier.
  • 1530 : étudiant à Paris au collège du cardinal Lemoine puis aux lecteurs royaux.
  • 1534-1546 : séjour à Bourges, lecteur à l’université.
  • 1540-1543 : précepteur des enfants de Guillaume Bochetel, notaire et secrétaire du roi puis secrétaire d’État.
  • 1548 : départ pour Venise avec l’ambassadeur Jean de Morvilliers.
  • 1551-1555 : réception en 1551, au concile de Trente.
  • 1557 : précepteur des enfants d’Henri II et de Catherine de Médicis.
  • 1560 : grand aumônier du roi.
  • 1567 : libraire du roi à Fontainebleau et abbé de saint-Corneille de Compiègne.
  • 1570-1593 : évêque d’Auxerre.
  • 1571-1581 : réaménagement du chœur et construction du maître autel de la cathédrale.
  • 1579 : rédaction du règlement de l’hôtel-Dieu.
  • 1584 : achat de deux maisons pour le collège des Jésuites, dit "maison de Saint-Sixte", futur lycée Jacques Amyot.
  • 1587-1588 : travaux dans le collège et à Régennes, château de l’évêque et de ses prédécesseurs.
  • 1593 : mort à Auxerre, le 6 février.

 

JPS à droite, est l'auteur d'une biographie sur Jacques-Amyot, ancien évêque d'Auxerre (DR)

 

André Villiers président du conseil général en conversation avec le préfet de l'Yonne (DR)