Le vote a eu lieu à bulletins secrets (DR)

 

Le préfet de l'Yonne, Raymond le Deun, est venu présenter le projet de redécoupage des cantons au conseil général de l'Yonne, réuni en séance plénière vendredi matin. Après, le président du conseil général André Villiers a expliqué en quoi, selon lui, ce redécouage était néfaste et concourerait à la mort des campagnes.

L'ancien ministre, sénateur et ancien président du conseil général Henri de Raincourt, la députée Marie-Louise Fort et les maires de 'l'Yonne se sont déplacés en nombre, ceints de leur écharpe tricolore, à l'invitation du président du Conseil Général, André Villiers et des présidents des associations de maires de l'Yonne. Un circuit de télévision fermé leur a permis de suivre les débats car la salle des délibérations était pleine à craquer.

Le projet sur le redécoupage des cantons avait été dévoilé il y a un mois.

La réduction du nombre de cantons, passant de 42 à 21, avait déjà levé une vague de protestations de la part des élus  de droite et de l'UDI dont le président du conseil général André Villiers.

André Villiers avait réagit violemment en lançant l'opération "Touche pas à ma campagne" 

Selon le président du département : "Nous sommes réellement dans une démarche stalinienne. Les cantons sont redessinés en fonction d'intérêts purement électoraux." Il ajoute que 'Cette réforme, c'est la mort de nos campagnes !' et invite à signer la pétition.

Pour leur part, les élus du groupe d'opposition estiment que le redécoupage assurera une meilleure représentativité des populations des cantons de l'Yonne et permettra une mise en valeur plus efficace de leurs atouts.

Après les votes, les conseillers généraux sans doute fatigués et le ventre creux, à 14 heures, se sont perdus dans les méandres des textes et stratégie à adopter pour proposer des amendements, voeux ou motions concernant des communes à réintégrer dans d'autres nouveaux cantons, notamment dans l'Avallonnais et le Gâtinais. Bref, ils faisaient comme si le projet de décret était adopté pour corriger certaines anomalies considérées par d'aucuns. Curieuse cohérence. Parfois en l'absence du conseiller général concerné. Une autre manière de ne pas pratiquer la concertation et de décider pour les autres.

La pratique de la démocratie, convenons-en, n'est pas chose simple ni facile.