POLITIQUE
Les conseillers généraux émettent un avis défavorable au projet de décret portant sur le redécoupage des cantons
le vendredi 08 novembre 2013, 14:24 - POLITIQUE - Lien permanent
Vendredi en début d'après-midi, les conseillers généraux de l'Yonne ont dit majoritairement non (28 non, 10 oui, 1 blanc et 2 qui ont refusé de prendre part au vote) au projet de décret de redécoupage des cantons dans l'Yonne qui passeraient de 42 à 21. Un recours contentieux va être déposé devant le conseil d'État
Le vote a eu lieu à bulletins secrets (DR)
Le préfet de l'Yonne, Raymond le Deun, est venu présenter le projet de redécoupage des cantons au conseil général de l'Yonne, réuni en séance plénière vendredi matin. Après, le président du conseil général André Villiers a expliqué en quoi, selon lui, ce redécouage était néfaste et concourerait à la mort des campagnes.
L'ancien ministre, sénateur et ancien président du conseil général Henri de Raincourt, la députée Marie-Louise Fort et les maires de 'l'Yonne se sont déplacés en nombre, ceints de leur écharpe tricolore, à l'invitation du président du Conseil Général, André Villiers et des présidents des associations de maires de l'Yonne. Un circuit de télévision fermé leur a permis de suivre les débats car la salle des délibérations était pleine à craquer.
Le projet sur le redécoupage des cantons avait été dévoilé il y a un mois.
La réduction du nombre de cantons, passant de 42 à 21, avait déjà levé une vague de protestations de la part des élus de droite et de l'UDI dont le président du conseil général André Villiers.
André Villiers avait réagit violemment en lançant l'opération "Touche pas à ma campagne"
Selon le président du département : "Nous sommes réellement dans une démarche stalinienne. Les cantons sont redessinés en fonction d'intérêts purement électoraux." Il ajoute que 'Cette réforme, c'est la mort de nos campagnes !' et invite à signer la pétition.
Pour leur part, les élus du groupe d'opposition estiment que le redécoupage assurera une meilleure représentativité des populations des cantons de l'Yonne et permettra une mise en valeur plus efficace de leurs atouts.
Après les votes, les conseillers généraux sans doute fatigués et le ventre creux, à 14 heures, se sont perdus dans les méandres des textes et stratégie à adopter pour proposer des amendements, voeux ou motions concernant des communes à réintégrer dans d'autres nouveaux cantons, notamment dans l'Avallonnais et le Gâtinais. Bref, ils faisaient comme si le projet de décret était adopté pour corriger certaines anomalies considérées par d'aucuns. Curieuse cohérence. Parfois en l'absence du conseiller général concerné. Une autre manière de ne pas pratiquer la concertation et de décider pour les autres.
La pratique de la démocratie, convenons-en, n'est pas chose simple ni facile.
Commentaires
Le sujet brulant pour les élus en place, ne mérite que peu de vertu pour les citoyens du département. Qu’ils soient de droite du centre (ils le sont presque tous après le nouveau mariage) de gauche, voir des extrêmes, leur pouvoir est irrésolu. En revanche, c’est bien du bilan qu’il faudra parler, c’est ce que nous attendons tous… Comment avec les moyens dont dispose l’institution, montrer les actions satisfaisantes à la sauvegarde avant d’imaginer une transformation favorable du département.
Quid de la désertification galopante des zones rurales, la pyramide des âges pour ce secteur donne le vertige. Quid de la désindustrialisation des zones urbaines, la cavale est grandissante. Quid du domaine du transport hilarant ou burlesque pour accueillir une activité dans nos secteurs, quid de la santé et du manque indéniable de praticiens, de la formation poussant nos jeunes à étudier ailleurs et voir partir, de la culture bien en deçà des ambitions engagées par les écrivains locaux à l’image de JPS, du tourisme ou les sites remarquables comme celui le plus prisé du département demeure à l’abandon?
N’est-ce pas là , le sujet à considérer tout au long de la mandature, cela en lieu et place d’un électoralisme désobligeant au regard d’une urgence absolue à sauver l’emploi coute que coute, dans les zones rurales, mais aussi dans les zones urbaines. C’est à mon sens, la seule raison de légitimer le rôle tant convoité de l’élu départemental.
Alors le second volet du sujet rattaché au paragraphe précédent, après la multiplicité des décideurs dont on ignore ce qu’ils ont fait et ce qu’ils feraient, dans quelle structure d’organisation budgétaire, dans quels programmes, c’est bien évidement le cumul des mandats. Voilà pour nos chers élus, un reflet politique peu gratifiant, mais combien réel.
redécoupage des cantons, saucissonnage des commentaires, ouaf-ouaf, !!!
les cantons, oui. et le nombre total des députés ? signez cette pétition :
http://www.change.org/fr/pétitions...