Cédric Massot renverse le jeu. Le demi de mêlée Auxerrois a encore fait un match propre et plein, impressionnant au placage et véritable patron (DR)

 

Ils ont impressionné les Auxerrois déterminés d'un bout à l'autre d'un match qu'ils auraient peut-être pu tuer en première mi-temps. Il est vrai que Domont alluma la première mèche et aurait pu (du) mener au score ce quei est toujours un avantage. Mais un mauvais choix à 6 mètres de la ligne à 3 contre 2, les ramena dans leur camp.

Les Auxerrois eux prirent une pénalité par Champeau puis un essai en groupé pénétrant. Le dernier quart d'heure de la première mi-temps fut à sens unique, les Domontois étant réduits à 13. Pilonnés et usés par des Auxerrois qui échouèrent à plusieurs reprises à 1 mètre de la terre qui semblait promise, ils résistèrent d'autant mieux qu'à Auxerre, chacun voulait marquer. C'est peut-être à ce moment du match que les Verts et Rouges ont loupé le coche. Certes, ils inscrivirent un nouvel essai, au bout du compte et de la mi-temps, mais aurait pu mener avec un plus grand écart s'ils s'étaient montrés plus disciplinés et collectifs.

Le début de la seconde période fut à sens unique, les Auxerrois imposant l'épreuve de force mais il eurent des difficultés à conclure ce qu'ils réussirent néanmoins à deux reprises creusant l'écart (26 à 13). Ils se mirent alors à jouer davantage avec les arrières au large mais là encore il manquait le dernier ou l'avant dernier geste juste, pour faire la différence.

Et ce qu'on pressentait arriva sous la forme d'un contre le long de la ligne de touche, rapidement mené sans la moindre fioriture qui vit l'ailier de Domont faire valoir des jambes de feu pour aller aplatir en coin. Domont qui a terminé le match en boulet de canon dangereux jusqu'à la dernière seconde. Peut-être sur ce coup là, avait-on mal défendu côté auxerrois, exception dans le match, mais exception payée cash et qui fit mal, puisqu'elle privait Auxerre du point du bonus offensif, un point si précieux, au point où en sont les Bouillot au classement dans une poule relevée où tout demeure possible.

Oui, il suffit de savoir que Domont a battu Rouen et sa flotte anglaise menée par l'ex-international Hill. Les Auxerrois, eux en ouverture de la saison avaient pris un Waterloo en Normandie. Alors, oui, les Bourguignons ont une revanche à prendre car que nenni, impossible n'est pas français. Un autre gros pourrait lui aussi tomber à Bouillot, Strasbourg, l'autre équipe de tête. Strasbourg voilà qui réveille des souvenirs à Yohann Champeau qui autrefois, eut la balle de match face au poteau.

Aujourd'hui, est un autre jour. Les rugbymen peuvent passer les fêtes au chaud et se regénérer en attendant de recevoir Rouen début janvier pour la reprise.

 P-J. G.