Avant même d'aborder le très conséquent ordre du jour, le maire a tenu à s'etendre longuement sur des annonces concernant les infrastructures et la redynamisation du coeur de ville. Nous avons assisté à la présentation de l'ébauche d'une nouvelle signalétique "patrimoniale et commerciale" dans 4 grands secteurs contenus à l'intérieur des boulevards. Puis fut évoquée la suppression du passage à niveau de Jonches et pour ne pas manquer un seul des vieux "serpents de mer", l'électrification de la ligne Auxerre-Migennes et le contournement sud.

Vidéo première partie

 

 

À la question de savoir pour quelles raisons le maire, contrairement aux années antérieures, n'a pas choisi de débattre des orientations budgétaires et ne fera pas voter de budget primitif 2014 avant les prochaines élections, il répond que ce budget 2014 devra prendre en compte le choix des électeurs en mars prochain. Il a, dit-il, de très gros projets "emblématiques" à proposer pour un prochain mandat. Ils supposeront des inscriptions budgétaires qu'il ne veut pas anticiper avant d'en avoir "reçu mandat" par le suffrage universel. Alain Raymont (Front de Gauche) y voit plutôt une "fuite" devant la difficulté d'établir un budget face aux diminutions "drastiques" des dotations de l'Etat. Pour Guillaume Larrivé (UMP, leader de l'opposition), ce choix est celui du maire, "il en a le droit", mais ce n'est pas celui de "la clarté". Pour le député, qu'elle que soit l'équipe élue en mars 2014, il lui faudra établir un budget en relative urgence et sans doute sans la possibilité d'organiser un débat d'orientation au préalable.

Les questions environnementales et sur l'énergie ont enfin été largement commentées. En premier lieu autour de la signature d'un contrat pour 24 ans avec la société CORIANCE pour la gestion du chauffage urbain  dans tous les Hauts d'Auxerre ou presque. Il s'agira d'une délégation de service pour cette mise en place d'une importante chaufferie bois qui permettrait à terme des économies substantielles pour les locataires des logements sociaux, mais également pour les équipements publics (gymnases) ou les services publics (Hôpital, gendarmerie etc.) Ces économies du cout chaleur se doublerait d'un avantage environnemental avec la très nette diminution des rejets carbonés. Si le choix d'une telle otption n'a pas été remis en cause par les oppositions, en revanche la société CORIANCE, d'orignine italienne mais détenue en fait par des fonds de pension américains, a été l'objet de réticences de la part d'Alain Raymont et de Guillaume Larrivé, tout comme la durée importante du contrat (24 ans).

Enfin et toujours dans l'environnemental, la question récurrente de l'implantation d'un "bioréacteur" à Auxerre pour le traitement des déchets a reçu la même réponse de Guy Férez, "moi maire cela ne se fera pas", brandissant une fois de plus une démission de la communauté d'agglomération du syndicat chargé de la gestion des déchets au Centre Yonne si tel était l'objectif de ce syndicat.

 

Vidéo deuxième partie


 

Comme on pouvait s'en douter à l'approche des élections municipales, tous les "vieux serpents de mer" ont été ressortis du placard pour le plaisir de toutes et tous : une manière de rajeunir ... On aura même entendu Pierre Guillermin (PCF, adjoint au maire) proposer d'amener un dossier datant des années 70 sur l'électrification et le doublement de la ligne Auxerre-Migennes ... Alain Raymont lui, reprenant, à juste titre, l'évocation d'un autre contournement Auxerrois par le Nord et l'Ouest (Appoigny et les bois de Branches pour rejoindre le rond-point de Chevannes puis la Voie Romaine) depuis longtemps abandonné. Il faut bien reconnaître que si ce projet initial, nettement moins onéreux, avait été maintenu, il ya belle lurette que l'on ne parlerait plus de ce fameux contournement d'Auxerre et que les "bouchons d'Appoigny" ne seraient plus que de mauvais souvenirs. C'est ainsi, il est aussi nécessaire que les "serpents de mer" nourissent les débats qui s'éssoufflent.

J-L.H