À droite Fabrice Herrault appelé "M. Fabrice" aux côtés de Sami Al Jabert (DR)

 

Le conseiller stratégique de l'AJA, Fabrice Herrault, l'attaché economique de l'ambassade de France Hussain Murshed, qui figuraient parmi la délégation présidentiellle de François Hollande en voyages d'affaires en Arabie Saoudite, dimanche et lundi dernier, (ainsi que Emmanuel Limido propriétaire de l'AJA *), ont visité le club de Al-Hilal, lundi matin.

Ils ont été accueillis par le secrétaire général du club Sami Abu Khudhair et le manager technique de l'équipe fanion Sami Al Jaber ainsi que le directeur de l'administration football Fadad Al Mefarej.

Le groupe a assisté aux entraînements d'équipes avant de procéder à une visite complète des installations et services délivrés par le club, incluant le "Camp Prince Hathool Bin Abdoulaziz" ainsi que les bâtiments réservés à la gymnastique et aux tests, sans négliger les bâtiments administratifs. Ils ont exprimé leur admiration devant la qualité des installations et équipements et partagé de nombreuses conversations et idées, à bâtons rompus.

Le but est de consolider les relations entre le club d'Al-Hilal et l'AJ Auxerroise, et la possibilité d'ouvrir et d'élargir les aspects de la coopération entre les deux clubs, concomitamment au développement des liens existants, en promouvant l'échange d'expériences dans tous les domaines.

À la fin de la visite, le secrétaire général du club Al-Hilal a transmis une plaquette aux invités de "Mr. Fabrice" (ainsi les dirigeants appelent-ils Fabrice Hérrault, "Mister Fabrice"). Sami Al Jaber remit un maillot à "Mr. Fabrice" et à Hussain Murshed. Ces derniers exprimèrent leur bonheur d'avoir bénéficié d'une réception particulièrement chaleureuse.

 

Business, investissements, foot et vitrine

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Le patron de Centuria Capital, Emmanuel Limido, propriétaire de l'AJA (60% des actions de la SAOS AJA) mais pas des installations ni de la marque ni de la licence de la FFF, était du voyage du président de la République François Hollande, en visite officielle en Arabie Saoudite le week end dernier, en compagnie ministres et de patrons du CAC 40. À l’heure où l'Arabie Saoudite pays prend ses distances avec son allié américain et cherche à faire entendre sa propre voix sur deux dossiers qui le préoccupent hautement : la crise syrienne et le nucléaire iranien.

Sur le plan économique, le focus était placé sur le savoir-faire français en termes d’énergie, d’eau et de ville durable. La visite de François Hollande devait aussi être l’occasion d’évoquer un, si ce n’est plusieurs dossiers d’armement, même si aucune annonce n’était attendue. En haut de la pile, il y a la modernisation de la défense sol-air de courte portée du royaume. Un enjeu structurant pour Thales (dont le PDG, Jean-Bernard Lévy était d’ailleurs du voyage), puisque cette modernisation des missiles Crotale français peut représenter jusqu’à 4 milliards d’euros. Détails techniques, prix : la négociation est bouclée depuis quelque temps déjà, et la signature n’attend plus que le feu vert royal. Les Etats-Unis font le forcing pour empêcher que l’affaire ne revienne à Thales.

L’autre dossier important, mais moins avancé, qu’aborderont peut-être le roi Abdallah et François Hollande concerne la vente d’un satellite espion, sur le modèle de celui qui a été vendu par Astrium et Thales Alenia Space aux Emirats arabes unis cet été. Là encore, il faut certainement compter avec la concurrence américaine. Enfin, Paris laboure le terrain pour que la marine saoudienne puisse acquérir des frégates, mais l’échéance est plus lointaine.

Aucun contrat n'a été signé mais une déclaration commune qui prévoit de concentrer les infrastructures sur le ferroviaire ainsi que d'autres secteurs stratégiques.

L’émirat du Qatar, riche de gaz et de pétrole, avait promis en décembre 2012, d’injecter 10 milliards d’euros dans l’économie française. Après le sport, l’immobilier et l’industrie, les candidats sont nombreux à vouloir profiter de la manne.

"Montrer que la France reste un pays ami et respecté ; 10 milliards, c’est beaucoup d’argent mais une goutte d’eau à l’aune des 40 premières capitalisations tricolores. Et ces milliards ne seront sans doute pas investis sur une mais deux ou trois années", a tempéré Emmanuel Limido, président de la société d’investissements Centuria Capital, qui a accompagné le Qatar sur plusieurs opérations (Le JDD 16 décembre 2012). Les grands patrons, eux, sont prévenus. Doha attend leurs appels et leurs visites. Idem pour l'Arabie Saoudite.