L'Association « Hommage de l’Yonne au Combat et à l’oeuvre de Jean Jaurès » se donne pour objectif de participer à la commémoration de Jean Jaurès en présentant quelques aspects de ses principaux engagements dans leur époque, et en résonance avec les enjeux de notre temps. Nous en soulignerons la portée historique sur les plans politique et civique, sans masquer les limites ou les contradictions éventuelles.
Avec les initiatives prévues à Auxerre, Sens, Joigny, Gy-l'Évêque, l'association « Hommage de l’Yonne au Combat et à l’oeuvre de Jean Jaurès » soumettra au libre débat exposés historiques et éléments d'analyse sur la portée des engagements majeurs de Jean Jaurès. Pour la simple raison que ses combats sont toujours actuels.

 

On ne compte plus les rues et les places portant le nom de Jaurès. Pourtant, au-delà de quelques clichés, sait-on qui fut vraiment Jean Jaurès et ce que furent sa pensée et ses combats ?
Il a été assassiné voici un siècle. Un crime inscrit comme prologue de la Première Guerre Mondiale.
De son vivant, il fut l'objet de campagnes de haine fomentées par les forces politiques hostiles à son engagement socialiste. Il fut même qualifié d'« agent du Kaiser ». Dès le lendemain de sa mort, il a été canonisé en un ralliement quasi général permettant de cimenter l'Union sacrée qui allait jeter des millions d'hommes dans la boucherie de 14-18.

Une fois auréolé comme « martyr de la paix », Jaurès n'a cessé d'être tiré à hue et à dia pour cautionner les positions et les opérations les plus diverses. Qui n'a cherché à se draper de son prestige ? N'a-t-on pas vu Nicolas Sarkozy ou encore tel dirigeant du FN - sans honte - y faire référence ?
Une fois devenu socialiste, Jaurès a toujours lutté à la fois pour une société fondée sur la propriété commune des grands moyens de production et d'échange et pour l'obtention immédiate de droits démocratiques et de réformes sociales.

Laïcité de l'École et de l'État, réhabilitation de Dreyfus, séparation des Églises et de l'État, journée de huit heures, retraites ouvrières, défense des syndicats et des syndicalistes, solidarité avec les ouvriers grévistes, reconnaissance de la vie associative, unification du mouvement socialiste, dénonciation des crimes coloniaux, des massacres des Arméniens ou des populations balkaniques, campagnes contre les menaces de guerre... tous ces combats furent menés par Jean Jaurès avec la plus grande intensité.
Combats qu’il reliait dans la perspective d'une République sociale assurant à l'humanité son émancipation et la libération de toutes ses facultés créatrices.

La propriété commune


(…) c'est des contrats infiniment riches et complexes entre tous ces éléments,
entre toutes ces forces, l'individu, le syndicat, la commune, la nation, c'est de ces
contrats infiniment riches, basés sur la propriété nationale, sur la propriété
commune substituée à la propriété capitaliste, c'est de ces contrats que se
dégagera la vie des individus, des groupes et des sociétés de demain.
Jean Jaurès, « L’Idée socialiste » (discours du 3 juillet 1897 à l’Assemblée nationale).

 

Programme 2014


Vendredi 11 avril, 18h00 : Pourquoi commémorer Jaurès Salle Anna, Maison Paul Bert, 5 rue Germain Bénard à Auxerre,  Conférence de presse suivie d’une réunion publique où seront présentées la vie, l’oeuvre et les combats de Jean Jaurès. La réunion sera suivie d'un pot de l’amitié offert par la municipalité.

Jeudi 31 juillet, 18h30 : Rassemblement, discours et chansons
Devant le monument aux morts de Gy-l’Évêque puis dans la salle communale où se tiendront une librairie et une exposition – pot de l’amitié.

Vendredi 26 septembre, 18h30 : Jaurès, la guerre et la paix
Salle de la Poterne, 21 Bd du 14 juillet à Sens. Conférences, débat, exposition.

Jeudi 20 novembre, 20h00 : Libertés et institutions républicaines, vers le socialisme
En partenariat avec C3V Maison citoyenne – salle Debussy, 61, rue Saint-Jacques à
Joigny. Conférences, débat, exposition.

L’Association « Hommage de l’Yonne au Combat et à l’oeuvre de Jean Jaurès »

Cette association a pour objectif de participer à la commémoration de Jaurès en présentant quelques aspects de ses principaux engagements dans leur époque et en résonance avec les enjeux de notre temps.

Pour soutenir son action et participer activement à ses travaux, envoyez votre bulletin
d’adhésion et votre règlement à : Michel Cornillon, 2 rue de Fontenoy, 89130 Leugny.
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et joint un chèque de 15,00 € (cotisation de l’année 2014)

L’internationalisme


Arracher les patries aux maquignons de la patrie, aux castes de militarisme et aux bandes de finance, permettre à toutes les nations le développement indéfini de la démocratie et de la paix, ce n’est pas seulement servir l’Internationale et le prolétariat universel, par qui l’humanité à peine ébauchée se réalisera, c’est servir la patrie elle-même. Internationale et patrie sont désormais liées. C’est dans  ’Internationale que l’indépendance des nations a sa plus haute garantie; c’est dans les nations indépendantes que l’Internationale a ses organes les plus puissants et les plus nobles. On pourrait presque dire : un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de
patriotisme y ramène. Jean Jaurès, « Internationalisme et patriotisme », chapitre 10 de L’Armée nouvelle (1911)