ECONOMIE
L'aéroport Dijon Bourgogne c'est terminé
le lundi 12 mai 2014, 16:32 - ECONOMIE - Lien permanent
La majorité des élus du Conseil régional de Bourgogne ont voté contre la reprise de l'autorité concédante de l'aéroport. Son président est favorable à une infrastructure commune à la Bourgogne et à la Franche-Comté rebaptisée Dijon-Dole
La renaissance de l'aéroport, que promettaient les décideurs de tous bords en 2005, a fait long feu.
« Le modèle économique actuel de l'aéroport ne fonctionne pas. Son coût serait de 13 millions d'€ pour les contribuables pour quatre ans. Je vous propose de ne pas retenir cette option », a expliqué le président de la Région.
François Patriat s'est déclaré, par ailleurs, favorable à un aéroport commun Bourgogne/Franche-Comté qui pourrait s'appeler aéroport Dijon-Dole. Il se projette déjà ainsi dans le scénario de la fusion des deux régions Bourgogne et Franche-Comté.
L'UMP, sur les trois questions liées à l'avenir de la plate forme, s'est abstenu ou a voté contre ce désengagement.
25 000 passagers par an
Malgré des investissements à hauteur de 25 millions d'euros pour rénover l'infrastructure de l'aéroport, la Région a échoué à attirer une compagnie low-cost. C'est l'aéroport jurassien de Dole qui a décroché l'atterrissage de Ryan Air. Cela lui assure environ 100.000 passagers pour 2014, c'est-à-dire quatre fois plus que Dijon.
Dernier avatar en date : en mars dernier, la compagnie Corsicatours a annulé tous ses vols Dijon-Figari prévus cet été en raison des incertitudes qui pèsent sur la plateforme.
"Lundi noir pour la Bourgogne"
Dans un communiqué le maire socialiste de Dijon, André Milot, s'insurge contre ce lundi noir pour l'aviation en Bourgogne.
« Je regrette, pour ma part, les conséquences de l’arrêt de l’aviation commerciale (lignes régulières et vols charters) à Dijon, tout d’abord pour 23 employés de la CCI affectés à la plate forme ainsi que pour les 21 salariés de l’unique compagnie aérienne basée à Dijon. Mais aussi parce que les liaisons aériennes, complémentaires des dessertes TGV, constituent un outil d’accessibilité et d’attractivité pour notre territoire. » Et de conclure : « le Grand Dijon ne laissera pas la Bourgogne sans avions. »
Commentaires
Faut admettre une chose, c'est bien que le domaine de l'aménagement du territoire est obsolète. Qui suggère aujourd'hui comme hier et pour etre plus précis du gouvernement Sarkozy comme celui de Hollande une réflexion d'ensemble sur les infrastructures transport. Qu'elles soient ferrées, autoroutières, routières,fluviales, et aériennes, elles font le territoire. Qui aujourd'hui à la région, au département travail à cette entité ? Quels sont les attendus pour notre région, notre département aujourd'hui ? Doit-on subir sans sourciller le déclin de notre(nos) région. La question est simple : qui fait quoi, pour qui, pour quoi ?Voilà un sujet auquel les médias locales autant qu'Auxerre TV devraient considérer dans la survie, je dis bien survie de nos centres de vie ...