La renaissance de l'aéroport, que promettaient les décideurs de tous bords en 2005, a fait long feu.

« Le modèle économique actuel de l'aéroport ne fonctionne pas. Son coût serait de 13 millions d'€ pour les contribuables pour quatre ans. Je vous propose de ne pas retenir cette option », a expliqué le président de la Région.

"On refuse d'être autorité concédante, on n'a plus de gestionnaire de la structure et on n'a plus de vols réguliers, normalement à partir du 31 mai", a résumé Michel Neugnot premier vice-président.
Ce dernier a toutefois souligné que la Région "souhaitait maintenir l'aviation d'affaires et les avions basés". Pour cela, "on propose aux collectivités de mettre en place une structure qui prendrait la forme d'un syndicat mixte", a-t-il dit, précisant que le Grand Dijon et la Région avaient déjà donné leur accord.

François Patriat s'est déclaré, par ailleurs, favorable à un aéroport commun Bourgogne/Franche-Comté qui pourrait s'appeler aéroport Dijon-Dole. Il se projette déjà ainsi dans le scénario de la fusion des deux régions Bourgogne et Franche-Comté.

L'UMP, sur les trois questions liées à l'avenir de la plate forme, s'est abstenu ou a voté contre ce désengagement.

 

25 000 passagers par an

Malgré des investissements à hauteur de 25 millions d'euros pour rénover l'infrastructure de l'aéroport, la Région a échoué à attirer une compagnie low-cost. C'est l'aéroport jurassien de Dole qui a décroché l'atterrissage de Ryan Air. Cela lui assure environ 100.000 passagers pour 2014, c'est-à-dire quatre fois plus que Dijon.

Dernier avatar en date : en mars dernier, la compagnie Corsicatours a annulé tous ses vols Dijon-Figari prévus cet été en raison des incertitudes qui pèsent sur la plateforme.

 

"Lundi noir pour la Bourgogne"

Dans un communiqué le maire socialiste de Dijon, André Milot, s'insurge contre ce lundi noir pour l'aviation en Bourgogne.

« Je regrette, pour ma part, les conséquences de l’arrêt de l’aviation commerciale (lignes régulières et vols charters) à Dijon, tout d’abord pour 23 employés de la CCI affectés à la plate forme ainsi que pour les 21 salariés de l’unique compagnie aérienne basée à Dijon. Mais aussi parce que les liaisons aériennes, complémentaires des dessertes TGV, constituent un outil d’accessibilité et d’attractivité pour notre territoire. » Et de conclure : « le Grand Dijon ne laissera pas la Bourgogne sans avions. »