Le président André Villiers a expliqué que les enjeux de proximité s'imposent de plus en plus et sont de plus en plus criants (DR)

 

 

La session du matin s'est prolongée l'après-midi compte tenu de l'examen de deux motions en début de séance (DR)

 

Les débats ont duré, d'entrée, vendredi matin, lors de cette session du conseil général de l'Yonne qui n'était pas encore achevée à 14 heures.

Deux motions ont été successivement examinées. La première concernant le projet de suppression d'arrêts de TER sur les lignes du Morvan qui desservent l'Yonne, motion qui a été adoptée moins 5 abstentions (dans l'opposition qui n'a donc pas fait le plein) et 1 conseiller n'ayant pas pris part au vote (le vice-président Guy Bourras).

La seconde sur le TAFTA (négociations Europe-États-Unis sur le commerce)  présentée par Jean Massé. Après disussions tous sont convenus de reporter à une porchaine session le vote, le temps de pouvoir mieux s'informer sur ce dossier.

Le conseil général a fondé sa motion ferroviaire sur le fait que la suppression d'arrêts de trains en projet (SNCF et conseil régional) sur les lignes du Morvan "pénaliserait les territoires du sud du département de l'Yonne et ruinerait les efforts que le conseil général et les acteurs icaunais ont engagé depuis de nombreuses années pour maintenir le tissu local d'offre de service dense à ses habitants."

"Le TER du Morvan est un outil de développement local majeur qui participe au développement économique, touristique et culturel de nos campagnes. Il lutte contre la désertification rurale et permet les déplacements domicile-travail, domicile-école ou université ainis que ceux des personnes rencontrant des difficultés de mobilité. C'est pourquoi les élus de l'Yonne s'opposent au projet de suppressions d'arrêts de TER, au prétexte de gagner un peu de temps.

Le conseil général, sur une proposition d'amendement suggéré par Guy Paris (PS Auxerre), demande en outre ,dans la motion, qu'il y ait la possibilité d'avoir accès à une billetterie dans chacune des gares desservies ou dans les rames.

 

Un terrain ouvert au public à Vézelay au pied de la basilique


Les élus du département ont voté pour le cofinancement de l'achat d'un terrain d'1,5 hectares situé derrière la terrasse de la basilique de Vézelay et actuellement cultivé en vignes en fermage.

La commune de Vézelay a préempté le terrain qu'elle va acheter, cofinancé par l'État dans le cadre du programme le grand Vézelay, le conseil général et la commune, chacun à hauteur de 80 000 euros. Ce terrain en pente, constitué de terrasses, est destiné à devenir une espace ouvert au public et son achat constitue de l'avis de tous, une réelle opportunité qu'il convient de ne pas laisser passer.

Il y a quelques années, ce même terrain fit l'objet d'un projet de roseraie envisagé par les Ets Delbarre qui auraient pu aménager une belle vitrine. lLaffaire ne se fit pas.

 

25 000 euros pour le VC Toucy

Le Vélo club de Toucy en grande difficulté depuis qu'un sponsor principal l'a lâché, remettant en cause son existence, s'est vu attribuer une subvention exceptionnelle de 25 000 euros, représentant la moitié du manque à gagner.

Réputé pour sa politique de formation exemplaire, le VC Toucy a trouvé chez les conseillers généraux d'excellents avocats qui ont plaidé leur cause. En revanche, si les élus de la Puisaye n'apprécient pas le changement de nom (VC Yonne ?), les conseillers généraux sont demeurés discrets sur le sujet.

Thierry Corniot (Seignelay), sans contester le bien fondé de cette demande, a indiqué qu'il serait peut-être pertinent que le conseil général revoit les règles du jeu et les critères d'attribution d'aides, car il ne saurait faire face à des demandes nouvelles, mettraient-elles en cause la survie d'associations sportives ou autres d'ailleurs.

La subvention exceptionnelle a été adoptée à l'unanimité moins 3 abstentions (Capitan Flogny, Hadbrolec Auxerre et Vecten Coulanges-la-Vineuse).


Oui à ce qui se cache derrière les patatoïdes

Les conseillers généraux ont finalement émis un avis favorable au schéma régional d'aménagement et de développement durable du territoire ( SRADDT), censé fixer les orientations régionales dans ce domaine. Il s'agit davantage d'un diagnostic de l'existant sans stratégie. André Villiers d'expliquer que ce type de schéma revient depuis 40 ans, véhiculant des concepts tels des groupes de patatoïdes représentant les axes de developpement (Dijon-Beaune par exemple), des ruralités nouvelles (Nièvre) tournées vers l'Auvergne et des territoires de respiration (sic) par exemple l'Yonne, ce qui la rendrait non éligible (si on a bien compris) aux fonds sociaux européens.

Il reste qu'au-delà de ces schémas technocratiques limités tant du point de vue conceptuel que du point de vue politique, l'Yonne a des cartes à jouer et des subventions à aller chercher sur des projets concrets bien développés. Sachant, comme le rappela le président André Villiers, que ce sont sont souvent d'autres, ailleurs, qui décident en fin de compte, et non la région.

Boucher (Migennes) et Carra (Brienon) ont voté contre et il y a eu des abstentions tant dans les rangs de la majorité que dans ceux de l'opposition.


54 mineurs isolés étrangers sans papiers accueillis dans l'Yonne

Les conseillers généraux ont voté la décision modificative du budget concernant l'accueil dans l'Yonne de 54 jeunes étrangers mineurs isolés sans papiers, qui ont été placés dans des établissements spécialisés de l'Yonne tels que les foyers et scolarisés.

Ces enfants qui débarquent à Roissy, seuls, ont été dispatché par le gouvernement et le procureur de la République, conformément à la loi, dans divers départements de France. Le coût pour l'Yonne est de 1 millions 685 000 euros. Un phénomène qui serait en augmentation depuis deux ans.

 

P-J. G.