Jacques Pain, spécialiste des Sciences de l'Éducation (DR)

 

Les questions ont fusé dans la salle, notamment d'éducateurs de rue (DR)

 

220 personnes tout public concerné, ont participé au colloque organisé par le Comité de Protection de l'enfance de l'Yonne (DR)

 

Le constat est accablant : malgré les nombreux dispositifs et les efforts pour lutter contre ce phénomène, les  différents professionnels semblent impuissants devant le nombre de "décrocheurs scolaires" qui ne régresse pas depuis 20 ans. Au contraire.

La salle de conférences du conseil général boulevard de la Marne (ancien Crédit agricole) était comble, composée de publics concenrés, en provenance de l'Éducation nationale, des collectivités territoriales, des milieux médicaux, qui a planché toute l ajournée sur un fait de société sensible : l'absentiéisme et le décrochage scolaire voire le rejet pur et simple de l'institution. Oui de nombreux enfants ne trouvent pas d'intérêt à l'école et la délaissent.

Pour certains ce n'est que passager, pour d'autres, c'est un véritable rejet qui conduit au décrochage scolaire à 16 ans, sans aucun diplôme. Ils ont 400 dans l'Yonne, 2 000 en Bourgogne, 620 000 en France. 120 à 150 000 jeunes quittent, chaque année, l'école sans diplôme.

Les processus sont complexes qui se nouent dans des histoires singulières. Tout au long de la journée, les intervenants ont témoigné et contribué à mieux comprendre ce que recouvre l'échec scolaire, suggérant des pistes et des réponses adaptées. Il y avait à la tribune, Jacques pain, professeur émérite de sciences de l'éducation à Paris Ouest nanterre la défense, Sylvie canat, maître de conférences en sciences de l'éducation et en psychanalyse, Université paul-Valéry à Montpellier, Olivier Birlo, maître de conférence en sciences de l'éducation à paris Ouest nanterre la défens, Marc imbert, responsable du programme Alternative Suspension et d'autres qui ont participé aux tables rondes.

Tel, un comité de pilotage pluridisciplinaire à l'échelle du département et des formations en conséquence pour accrocher, raccrocher les élèves en perdition.

 


 

 

Le Comité de Protection de l'Enfance (CPEY)

 ... est une association Loi 1901 créée le 8 juillet 1954.
 

96 rue de Paris 89000 Auxerre,  Tél : 03 86 72 19 17, Fax : 03 86 52 15 03, Email : cpey@cpey.fr

  • 60 ans de présence dans l'Yonne
  • 100 salariés
  • 9 services en milieu ouvert
  • 1.200 enfants et adolescents pris en charge
  • 16 antennes ou équipes sur le département de l'Yonne
  • Son champ d’intervention est celui de la Protection de l’Enfance.

    L’association est conventionnée avec le Conseil général de l’Yonne (article L 311-1 du code de l’action sociale et des familles) et habilitée par le ministère de la justice dans le cadre de l’assistance éducative pour intervenir « lorsque la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur sont en danger » (articles 375 à 375-8 du Code Civil et 1181 à 1200 du Nouveau Code de Procédure Civile). Certains services sont également habilités pour conduire une prise en charge éducative auprès de jeunes relevant de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante.

    Elle gère neuf services, exerce une action éducative sur près de 1200 enfants, adolescents et jeunes majeurs et emploie 100 salariés, principalement des travailleurs sociaux (éducateurs, assistants sociaux, psychologues…).

    Son budget approche 6 M d’euros. Elle est financée par le Conseil général de l’Yonne (environ 90%) et par la protection judiciaire de la jeunesse (10%).

 

  

50 millions d'euros par an contre le décrochage des élèves, annonce Najat Vallaud-Belkacem


La ministre de l'Education nationale promet que les enseignants «auront une formation au repérage des signes annonciateurs du décrochage et des outils pédagogiques pour y faire face»...

La ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a annoncé un budget de cinquante millions d'euros par an pour lutter contre le décrochage des élèves qui sortent du système scolaire chaque année, dans un entretien publié vendredi par Le Parisien/Aujourd'hui en France, ce vendredi.

«Il faut traiter à la fois la prévention du décrochage, le raccrochage et la remédiation». «On va donc former les enseignants à détecter précocement les difficultés scolaires, associer les parents à cette démarche ... y compris avec des formations, à une meilleure connaissance de l'institution scolaire pour ceux qui en éprouvent le besoin », ajoute Najat Vallaud-Belkacem.

 

 «Un parcours de stagiaire de la formation initiale personnalisé»

Dans son entretien au Parisien, la ministre a précisé à cet égard que les enseignants «auront une formation au repérage des signes annonciateurs du décrochage et des outils pédagogiques pour y faire face». «Des référents décrochage seront présents dans chaque établissement (et) le suivi des absences sera amélioré», a-t-elle dit.

La ministre propose qu'«en cas de rupture ponctuelle de la scolarité, un lien (soit) systématiquement maintenu avec au moins un enseignant pour préparer le retour en classe» ainsi qu'une «prise en charge adaptée et personnalisée par des équipes constitués non seulement de professionnels de l'éducation, médico-sociaux, mais aussi d'associations».

«Les 15 à 18 ans dont le risque de décrochage est avéré se verront proposer un parcours de stagiaire de la formation initiale personnalisé». «Pris en charge par un tuteur, toujours sous statut scolaire, ils pourront faire un stage de découverte en entreprise, un service civique, le temps de mûrir un projet et de trouver une solution de formation adaptée», a-t-elle précisé.