André Bex, président de l'UIMM, l'union des indistries métallurgiques et minières de l'Yonne (DR)

Claude Vaucouloux, directeur général  de la Maison de l'Entreprise de l'Yonne à Auxerre (DR)

 

 

Francis Letellier, président de la FDSEA : le préfet de 'lYonne a quitté la salle pendant son allocution (DR)

 

Le président de MEDEF Yonne (Mouvement des entreprises de France), Etienne Cano, a souhaité une bonne année aux élus, directeurs, secrétaires généraux et chefs d'entreprises présents. Il en a profité pour rappeler combien la création d'emplois, la valorisation de l'entreprise, la réinvention de l'économie sociale et le changement des méthodes de travail actuelles sont indispensables pour sortir de la crise.

Le président de l’UIMM (Union de l’industrie métallurgique et minière, André Bex, a démontré comment la situation financière du pays dissuadait tout entreprenariat et embauche. Selon lui, le Code du travail est devenu trop complexe et les savoirs faire se perdent. Pour remédier à tous ces problèmes, la France doit absolument aider ses entreprises à se développer et garantir la liberté d'entreprendre.

Quant au président de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats des exploitations agricoles), Francis Letellier, il a déploré la mauvaise récolte céréalière de 2014 ainsi que la baisse des salaires et de la trésorerie. Les agriculteurs ont du mal à s'adapter aux législations les concernant, toujours changeantes (exemple : la politique agricole commune en place depuis le 1er janvier 2015). Il existe des soucis de financement pour rénover les bâtiments agricoles, la peur des contrôles sanitaires et productifs car, faute de moyens, être aux normes est devenu compliqué, etc.

Pendant les voeux du président de la FDSEA, le préfet de l'Yonne, Jean-Sébastien Moraud, a subitement quitté la salle, provoquant surprise et interrogations, car sans explication.
 

Comment sortir de la crise ?


Yves Thréard, le directeur  adjoint de la réaction du Figaro, a ensuite pris la parole poiur évoquer la situation économique de la France et les solutions pour sortir du marasme.

Bien que l'anxiété sociale gagne la population, il est important de se rappeler tous les atouts de la France. Certes la croissance est actuellement nulle, le chômage avoisine les 11%, le déficit budgétaire est colossal. Malgré tout c'est le 1er pays touristique mondial doté d'une histoire coloniale extraordinaire qui lui permet de garder des liens avec l'Afrique, un continent d'avenir.

La francophonie est également une chance. Sur 7 milliards de locuteurs dans le monde, 200 millions parlent français.

En outre, son taux de fécondité (en moyenne 2 enfants par femme) lui assure le payement des retraites à long terme et une main d’œuvre suffisamment abondante. Ce n’est pas le cas de tous les Etats européens, notamment l’Allemagne dont le vieillissement de la population est indéniable et demande à recourir de plus en plus à l’immigration.

Nous possédons des institutions fortes avec une fonction présidentielle chargée. Pourtant notre régime n'est que semi-présidentiel contrairement aux Etats-Unis où il est total bien que le président Obama ait moins de pouvoir que François Hollande.

Concernant l'éducation, la France est réputée comme possédant les meilleures grandes écoles au monde. Elles forment des "cerveaux". Ceci explique cela. La 2ème nationalité la plus majoritaire chez les plus brillants ingénieurs est française.

La laicité est également une chance pour l'Etat français. Elle permet de rassembler et de garantir la liberté de tous.

Concrètement, pour se redresser, la France ne doit, par exemples, ni refuser le traité transatlantique avec les Etats-Unis, non plus que des projets de création de nouveaux aéroports ou de centrales nucléaires, ni fermer les frontières. Elle doit simplifier le Code du travail, dynamiser ses régions, valoriser l'éducation et la recherche, ne pas regarder en arrière et croire en l'avenir.
 

Marion BORDIER

 


VIDEO  DE LA CONFÉRENCE D'YVES THRÉARD