Une série de 5 videos qui rythment l'entretien hors des sentiers battus avec Jean-Pierre Soisson.

 

1er entretien : l'avenir le bâteau, la croisière aux Caraïbes, Paul Bert un deuxième livre (?) et les conditions de la mise en oeuvre de la laïcité, le long discours de Gambetta en juin 1874, le plaidoyer pour l'ouverture, l'impossibilité de ne pas écrire ..., l'aventure fondatrice en Algérie et la rupture, la détestation des sentiers battus remplis d'ornières, l'interruption de la lignée familiale et la voie du père, le mal être dans la routine, la rencontre avec le pape Jean-Paul II, Raymond Barre une seule politique sinon celle de la parlotte, Giscard D'Estaing supersticieux et le demi-tour de son avion en Normandie, Soisson hors des sentiers battus homme de modération et de mesure, le secret de l'homme ... où est le secret d'Alexandre le Grand ?, Plutarque et la vérité, le rêve d'un royaume du Rhin, les grands moments sont scotchés à la politique internationale ... l'Europe, l'axe Bruxelles-Berlin-Paris, Guy Roux, chablis, l'AJA, les choses passent ... Il faut savoir qui décide, où la décision se prend et comment les choses se décident, la hanse un sytème de gouvernement, il faut savoir comment les gens sont faits comment eux-mêmes prennent leur décision, comment percer le secret d'un homme, ce qui le fait agir et ce qui peut l'orienter, c'est le secret des relations internationales, la République Tchèque capitale de l'empire et les plants de l'auxerrois autour de Prague, l'amour de l'Europe de l'est partie intégrante de l'Europe

 

  

 

Entretien 2. L'accord de Stockholm en 1950 signé par Chirac pas par Soisson dont le prof de philo Louis Fleuret, communiste était homme de grande liberté, à 15 ans JPS avait pour vocation de devenir intendant du roi-de l'État fort, jeunesse heureuse, les racines Soisson à Savigny-sur-Terre-Plaines et le soleil du midi  à Sormiou le cabanon de sa mère qui chantait et dépérissait sans soleil, Jean-Charles Guillaume président de la société des sciences de l'Yonne écrit l'histoire de la famille Soisson, son drame la constitution de 1958 Soisson doit tout réapprendre de retour d'Algérie en 1960, l'évolution considérable de la vie depuis 1968 ... où en Puisaye, souvent pas d'eau courante ni d'électricité ni de toilettes on allait au fond du jardin sur des feuillées ... les jeunes plus forts pus grands, le scorbut en 40-45 au lycée Jacques-Amyot que raconte Jean-Guy Bègue président des anciens de Jacam dans un livre, les débuts en politique avec le ministre de la coopération Yvon Bourges, Senghor qui invita le jeune conseiller financier à faire de la politique, les rencontres Barre-Senghor, des îliens, Aimé Césaire que Soisson connu sur les bancs de l'assemblée et à la bibliothèque...

 

 

 

Entretien 3   La blessure du sous-lieutenant en Algérie ... ne lui a jamais valu la légion d'honneur (après, député depuis 1968 jusqu'en 2012, il ne pouvait pas stuturaiement la recevoir), la lui voir décerner aujourd'hui n'aurait pas de signification, son père l'a eue, son grand-père l'a eue ..., Soisson le jacobin envers et contre tout pourquoi ?, le déjeuner en préfecture de Rennes avec les cris des porcs empalés sur les grilles de la préfecture de l'Yonne, le manque d'État aujourd'hui, d'État fort, pas l'État qui se répand comme la marée, la République s'occupe de faire des couples pur les élections départementales c'est grotesque, la réduction des dépenses publiques est compatible avec plus d'État (ce qu'on donne à l'État les autres ne l'ont pas), la priorité c'est la sécurité et le redressement des comptes publiques, il faudrait dégraisser les collectivités locales, depuis 2004, le personnel a été multiplié par deux à la région qu'est-ce que ça veut dire ?, la France est un pays où l'expansion des dépenses est une donnée naturelle, l'histoire est le fondement des régions.

 

 

Entretien 4  Maire pendant près de 30 ans, qu'a fait Jean-Pierre Soisson à Auxerre de plus important à ses yeux... la rénovation du centre vielle piéton, les quartiers du Pont et de la Marine, la création et le développement d'autres quartiers, Saint-Siméon, les Piedalloues élément de fixation des gens voulant accéder à la propriété, trois ponts sur l'Yonne, les équipements culturels et sportifs, la transdormation de l'hôpital, la restauration de l'abbaye Saint-Germain, je suis reconnaissant à Guy Férez de poursuivre ls actions entreprises, tel l'aménagement des quais qui sont ne réussite, la destruction du marché couvert chancelant et menaçant la sécurité publique, les faïences déposées à la briquetterie route de Toucy, il y aura un jour un parking souterrain place des Cordemiers, je ne l'ai pas fait tout de suite parce qu'on ne savait pas ce qu'il y avait en-dessous, maintenant on le sait de manière précise, Raymond Kaltz mon adjoint expert a suivi la découverte de l'Auxerre Gallo-romain, il n'y a pas eu d'accord entre l'Abbé-Deschamps et moi (entre l'église et la République) le marché couvert symbole fort de l'État, de la laïcité et de la séparation des églises et de l'État, tout ça n'a pas compté dans la décision d'urbanisme prise, la statue de Paul-Bert au milieu du pont romain national ne tourne pas le dos à la ville, il montre sa ville (il n'allait quand même pas leur montrer son cul !), Fourier l'Auxerrois (mathamaticien et politique) le plus célèbre dans le monde n'a pas de statue à Auxerre, je pourrais écrire une vie de Fourier son expédition en Égypte, c'est une idée mais je ne saurais pas décrire son apport en mathématiques, le club med serpent de mer en Puisaye a capoté parce que Gilbert Trigano a retiré son projet pour des raisons financières mais j'y ai cru, le château de Guédelon une escoquerie intellectuelle (?) lancé et créé avec des fonds européens finançant une association, le génie de Guyot d'avoir amener des milliers de touristes, le drame de la Puisaye c'est qu'il n'y a pas un hôtel qui puisse prendre un car (au moins 50 chambres) ... j'ai essayé d'intéresser Accor mais les études de marché n'étaient pas convaincantes, la Mare aux fées, Gaspard à Bléneau, la Bourgogne n'a jamais eu de frontières ... n'a jamais eu de réalité géographique, ele fut une construction politique, l'histoire effaçant la géographie

 

 

Entretien 5   1992 et 1998, l'élection à la présidence du conseil régional de Bourgogne avec des voix du FN, la franc-maçonnerie, l'exclusion douloureuse du Grand Orient de France, la fierté d'appartenance, Drieu la Rochelle, Mitterrand, la mort, le triomphe de la vie intérieure, c'est le grand soleil qui commence à flamboyer comme dans Le Livre des Morts de l'Égypte ancienne... que ne quittait pas Mitterrand.

"... nous sommes faits d'enfer comme de ciel ..." écrit Drieu la Rochelle

 

 

Prolongation d'entretien (VIDEO 6)

- La marée noire en Bretagne (1978), l'envoi d'une machine et d'une centaine de pompiers de l'Yonne à Roskoff, le jumelage, l'amitié

- Une vie multiple, des passions diverses, le nord, le sud, l'ouest et l'est

- Les  relations avec Louis Clément fondateur du quotidien l'Yonne Républicaine, coopérative ouvrière de production (SCOP), l'offensive du Parisien Libéré ...  comment JPS a-t-il pu cohabiter avec un organe marqué à gauche, lui, l'homme de droite ? La situation de la presse, la crise du papier, la crise du livre, le nouveau monde ...l'internet va remplacer progressivement la presse papier (dixit JPS), il ne lit que l'Yonne Républicaine et le Monde (le Figaro l'énerve ...), la presse locale tiendra par la manière dont elle rend compte de la vie du pays.

- Rebsamen et Patriat en terrain conquis au stade Abbé-Deschamps ont du déchanter

- Le foot amène un peu de bonheur et l'a aidé à être réélu en 1997 après le doublé

-  L'attachement des gens du terroir à Jean-Pierre Soisson (1968-2012), Villepin a failli lui succéder en 2007, Paul Guillaumot, sénateur, le père en politique qui a transmis les clés à JPS.

- Les livres, la famille, la vie intérieure, la mort

 


 

 

 

 

Soisson, ce nom me disait quelque chose ...

 

Il est 10 heures, mercredi 21 janvier, lorsqu'on sonne chez Jean-Pierre Soisson. Vous avez bien lu : Jean-Pierre Soisson. Pour tout dire, ce nom me disait quelque chose. On m'en avait à maintes reprises parlé mais je n'avais jamais daigné prononcer un "c'est qui ?" naif. Et puis ce matin, avant de le rencontrer, j'ai bien dû oser.

On m'a parlé de son passé de maire d'Auxerre, de ministre même ! Alors je me suis demandée, en étant née à Auxerre, en y vivant depuis 19 ans, comment j'avais survécu sans connaître cet homme ou du moins son histoire. Pas besoin de me rendre sur Wikipédia, j'allais le voir, lui parler, en personne, et remédier à tout ça.

Jean-Pierre Soisson, c'est un franc parler, une carrure imposante, une maison à son image, remplie d'ouvrages relatant l'histoire de ceux dont il admire la folie : Charles Quint, Alexandre Le Grand.

 

Les interviews, il en a l'habitude, peut être même ras le bol. Il lance des "je garde mon livre près de moi comme ça, si vous me racontez des conneries, je peux vérifier", "bon on commence quand ?". Impatient, chaque instant est précieux. Il en a pris conscience avec le temps, l'expérience. Voilà l'avantage lorsqu'on prend de l'âge. Il peut lire, écrire mais le matin car il est "meilleur" comme il dit. "J'ai ma tasse de thé, mon stylo et je note. Des citations, des idées. Le soir, il y a une bonne bouteille de vin, les amis et ça, ça ne conduit ni à la recherche ni à l'inspiration".

 

Jean-Pierre Soisson, une tête certes mais surtout un ambitieux. Sciences Po, l'ENA : il semble avoir tout fait. "Entre agir et ne pas agir, j'agis. Entre la facilité et la difficulté, j'ai toujours choisi la seconde". Beaucoup plus intéressant, excitant, élevant. Pourtant, son père commerçant ne lui prévoyait pas une vie comme celle qu'il a eue, mais, sortir des sentiers battus était le seul moyen pour être heureux, être lui.

A Jacques Amyot, il voulait être intendant du roi. Il est finalement devenu lieutenant pendant la guerre d'Algérie (1954-1962), député, secrétaire d'Etat, ministre sous Mitterrand et Giscard, puis Mitterand, maire d'Auxerre pendant 28 ans, président du conseil régional de Bourgogne ...

Ses songes ? Il les raconte avec poésie et mélancolie. "J'ai rêvé d'un royaume du Rhin en France et en Allemagne pour éviter les guerres, que ce soient les Hommes qui décident et non pas les technocrates ou les institutions".

Quand il est à Auxerre, il ne souhaite qu'une chose : retrouver les calanques, le soleil, les mouettes, les origines de sa mère. Une fois parti, il ne veut que sa cathédrale, ses livres, son jardin. Aujourd'hui, dans sa maison auxerroise, vous vous en doutez bien, il projette de prendre le large. 

Soisson : figure emblématique passionnée et tiraillée à jamais.

 

 

Marion BORDIER

 

 

 

Jean-Pierre Soisson raconte : un moment riche en émotions au cours d'un long entretien avec  le journaliste Pierre-Jules Gaye  (DR)

 

 

EN SAVOIR PLUS

- Jean-Pierre Soisson dédicace à tour de bras