SOCIETE
Le torchon brûle à nouveau entre Guy Férez et Guillaume Larrivé
le jeudi 26 février 2015, 16:31 - SOCIETE - Lien permanent
Guillaume Larrivé député de l'Yonne et leader de l'opposition municipale, appelle le maire d'Auxerre à faire toute la lumière sur les conditions de financement du futur lieu de prière musulman de la rive droite. Il apparaît que les statuts de l'association Avérroès ont été déposés juste avant la séance du conseil municipal du 26 novembre dernier où la vente d'un terrain a été actée destinée à la construction d'un lieu de culte par l'association qui veut acheter le terrain. En outre, l'objet de l'association aurait été partiellement modifié, selon Guillaume Larrivé
Larrivé-Férez : la trêve, l'union, le dynamisme, la co-construction, ... c'est déjà loin (DR)
On observera, en clin d'oeil, qu'entre les deux lettres, les sentiments les meilleurs et cordiaux de Guillaume Larrivé (ajoutés à la main comme c'est l'usage pour appuyer la cordialité), ont disparu et laissé place à la seule considération, ce qui n'est pas mal somme toute.
On observera aussi que dans le contexte actuel, la question soulevée légitimement par le leader UMP de l'opposition municipale à Auxerre est forcément sensible et prend une dimension particulière.
Enfin, dernière observation, force est de constater que ces échanges épistolaires surviennent à moins d'un mois du premier tour des élections départementales.
Sur le fond, la question que pose Guillaume Larrivé est de demander au maire d'Auxerre de préciser publiquement les sources de financement que l'association Avérroès prévoit pour l'achat du terrain (40 000 euros Ndlr), puis son aménagement, et enfin la construction d'un lieu de culte.
Guy Férez ne répond pas à la question dans l'échange de courrier, arguant de l'autonomie et l'indépendance de l'association, ne souhaitant sans doute pas devoir ainsi s'exécuter dans le cadre d'une polémique. Il reste que la question est pertinente et doit pouvoir trouver réponse.
Mais peut-être est-ce aux responsables de l'association Avérroès qu'il faudrait, aussi, poser la question (*)
Ce qui est dérangeant et désagréable dans cet échange épistolaire volontairement médiatisé par le député et le maire via son 1er adjoint Guy Paris sur les réseaux sociaux, est qu'est suggérée l'idée, que des forces occultes financeraient l'achat du terrain ainsi que la construction d'un lieu de culte musulman. Avec l'aval de la majorité municipale. D'un mot, l'association Avérroès n'aurait pas les moyens de sa politique. Alors qui paye ... ?
En attendant, voici les échanges épistolaires assortis de quelques amabilités dont l'un et l'autre ont le secret. Chacun appréciera. Elles pourraient faire sourire s'il ne s'agissait de la vie de la cité, de la politique au sens noble.
Enfin, une interrogation : on se demande comment Guillaume Larrivé va bien pouvoir savoir ce qui se dira dans cette mosquée puisqu'il écrit que les pouvoirs publics doivent pouvoir contrôler ce qui s'y dit (sic). Voilà qui promet.
La liberté des cultes et la liberté de conscience, la liberté d'association, sont des fondements de la laïcité et de la République.
Il reste que manque la réponse. Celle du financement de ce futur lieu de prière.
Pierre-Jules GAYE.
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- (*) AUXERRE TV a joint, jeudi soir, M. El-Assri, président de l'association Avérroès et lui a posé la question de fond sur le financement. Ce dernier estime qu'il s'agit d'une polémique entre Larrivé et Férez. Il ne souhaite pas entrer dans le cadre de cette politique politicienne peu avant les élections départementales. Ni être instrumentalisé. Il a affirmé que l'association répondrait en temps utile, le moment venu. Le compromis de vente est signé et le projet est transparent, avons-nous cru comprendre.
- Il reste qu'expliquer en deux mots le financement aurait eu le mérite de la transparence tout en apportant des apaisements. Au lieu de quoi, le procédé dilatoire en silence ne fait qu'attiser et crédibiliser le questionnement. P--J. G.
EN SAVOIR PLUS
L'association auxerroise Averroès : un nouveau lieu de prière musulman est indispensable et nécessaire
Le conseil municipal d'Auxerre, divisé sur la question (majorité-opposition), a adopté une délibération qui autorise le maire à vendre un terrain de 1 670 m2 (40 500 euros quasiment l'estimation des Domaines) rue Pérouse Rive droite, à l'association Averroès afin de pouvoir y construire un pavillon destiné à des activités cultuelles et culturellles.
Le débat a duré une heure au conseil municipal, le 27 novembre 2014, sans le principal intéressé, le président de l'association Averroès, Kader El Assri.
Il répond aux questions d'AUXERRE TV au lendemain du débat en conseil municipal et du vote contre des 9 élus de l'opposition municipale (UMP-UDI)
Commentaires
Monsieur FEREZ se trompe, le fait que l'association AVERROES bénéficie directement ou indirectement de l'aide publique, c'est à dire de nos impôts donne le droit mais aussi le devoir à Monsieur FEREZ d'en savoir davantage sur l'origine des fonds et le brusque changement d'objet de l' Association.
Que ce cher député se drape de vertus lorsqu'il s'agit des finances locales soit.
Mais je constate une nouvelle fois qu'il est beaucoup moins loquace sur les petits arrangements entre amis au sein de son propre famille politique.Lesdits arrangements ont eux aussi lien avec les finances publiques et qui par déclinaison côutent aux cochons de contribuables que nous sommes.
Des associations AVERROES il en fleurit dans la France entière : de LILLE à MARSEILLE en passant par la région parisienne, l'EST et L'OUEST.STRASBOURG, TOURCOING, ANGERS, PRE ST GERVAIS, JUSSIEU, AVALLON.
A NICE, monsieur ESTROSI et son conseil municipal ont interdit la construction d'une mosquée car la provenance des fonds n'étaient pas clairement définie. Comment une association peut elle disposer de tels fonds ? Et cet achat de terrain à 40 000 euros ?
Pas cher le mètre carré !!!!
La liberté d'association et de culte, oui, mais dans la transparence.
Larrivé est un mec qui "en a" !
Il n'hésites pas à monter au créneau.
Le maire avait omis (menti ?) de nous parler de la vente d'un terrain pour la construction d'une mosquée pendant la campagne municipale (installation sans doute légitime mais qui aurait mérité d'être soumis aux électeurs dans le cadre de la campagne du candidat), avait omis (menti ?) de nous dire que tout compte fait, et malgré ses promesses, il y aurait des augmentations d'impôt au cours de son mandat et a omis (menti ?), sur la dette réelle de la ville. Malheureusement son élection, elle, n'est pas un mensonge...
Vu le contexte délicat dans lequel on se trouve aujourd'hui, les escarmouches et duels de mots sont une perte de temps - même si c'est, oui, pittoresque ! Avérroès promet de révéler l'origine du financement "en temps utile". Eh bien c'est maintenant que c'est utile, pardi! Au lieu de se cacher derrière un délai qui ne fera qu'attiser l'urgence de la réponse et les soupçons... jouer franc jeu serait une passe intelligente.