Beaucoup de mouvement mais beaucoup de déchet et rarement l'attaque de la ligne, trop peu souvent utilisée, s'est avérée payante ... (DR)

 

Il soufflait un vent de travers à décorner les boeufs au stade Pierre Bouillot, dimanche après-midi.

Il a fallu vingt bonnes minutes avant que le XV Auxerrois réussisse, enfin, à trouver la terre promise, après avoir campé dans les 22 adverse sans pouvoir concrétiser ce temps fort.

Certes, la défense de Meulun fut remarquable mais les Auxerrois impatients, retombèrent dans leurs travers : précipitation, jeu individuel plutôt que collectif, mauvais choix, manque de sérennité. Pire, si l'on ose dire, les avants en manque de rythme et de communication collective, ne réussirent pas à dérouler comme ils savent le faire d'habitude. Bref, la première arme des Rouges et Vetrs, la conquête, n'était pas vraiment au rendez-vous, y compris en touche où les Seine-et-Marnais ont gêné les sauteurs.

Le premier essai en coin fut salvateur et sonna le début de charges libératoires, dont une attaque partie des 22 auxerrois qui transperça le double rideau défensif adverse. Une grosse accélération, deux fers de lance dans un mano a mano de soutien dans le bon timing, propulsèrent Yohann Champeau arrivé comme un bolide, à hauteur, pour aplatir en terre promise. Ah quand les camarades de Cédric Massot se mettent à attaquer la ligne, vraiment, cela paye.

Avec 17-0 à la pause on pouvait penser les Auxerrois à l'abri. Que nenni ! Cette vaillante équipe de Melun avec un banc nombreux (la B a déclaré forfait) n'a jamais renoncé et s'est accrochée jusqu'au bout. Vent dans le dos, elle manqua plusieurs fois d'aplatir et dut se contenter d'un essai transformé de belle facture, mérité, pour sauver l'honneur.

Piqués au vif, les Auxerrois remirent sur le couvert pour aller occuper le camp adverse et planter de nouveaux essais qui les mirent à l'abri, définitivement.