MISE À JOUR LE 26 FÉVRIER 2016

PUBLICATION DU JUGEMENT

QUI CONDAMNE DEUX COMPTABLES

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Les deux comptables condamnés sur des questions de comptabilité publique apparaissent comme les lampistes d'une affaire dans laquelle les vrais responsables sont exonérés

 

 

Après avoir lu attentivement le rapport de 79 pages de la Cour des comptes, aux accents surréalistes - tout sauf un conte de fée - on se dit que l'opération a eu tout faux dès le départ, comme le pointe d'emblée le rapport. Et on se demande comment il a été possible qu'une telle aventure a pu être menée par les élus du départements, les conseillers généraux et les fonctionnaires qui ont été impliqués dans cette gabegie qui constitute un immense gâchis de moyens publics. À partir d'une idée noble au départ.

En moins de cinq ans, ce sont 21 millions d'euros qui ont été injectés directement dans l'établissement qui navigait à vue, au jour le jour, sans pilote, le directeur dont "la rémunération était disproportionnée" Sans compter les aides directes à l'autres organismes en dépendant, prestataires ou sous-traitants, tel l'ADDIM.

En moins  de cinq ans l'établissement public financé par le conseil général, a connu trois présidents : les conseillers généraux, vice-présidents du département et sénateur UMP Pierre Bordier le premier avant sa démission en 2011 puis Patrick Gendraud UDI jusqu'à sa démission en 2013 et enfin, le socialiste Michel Morineau adjoint au maire d'Auxerre qui joua le rôle de liquidateur.

Nous publions le rapport en question afin que chacun puisse se faire sa propre opinion. C'est un devoir citoyen.

AUXERRE TV a en outre demandé à divers interlocuteurs ce que leur inspire le rapport en question.

À Michel Morineau, le président liquidateur, au Vézelien André Villiers UDI qui fut élu président du conseil général en 2011, à Philippe Serré, Les Républicains ancien maire de Sens, doyen des élus de l'Assemblée départementale; à Guy Férez, maire d'Auxerre PS, membre fondateur de l'EPCC, à Nicolas Soret, jeune conseiller départemental de l'opposition, très impliqué dans les musiques de la vallée de l'Yonne en tant que président de la Communauté des communes du Jovinien.

Vendredi, les conseillers départementaux de l'Yonne convoqué en séance publique, conformément à la loi, doivent débattre publiquement sur le rapport de la Cour Régionale des Comptes.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

LE RAPPORT DE LA CHAMBRE RÉGIONALE

 

DE LA COUR DES COMPTES ICI

 

À PARTIR DE LA PAGE 17

 

 

 

... (EXTRAITS) ...

 

 

 

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VIDEOS RÉACTIONS

 

Interview de Michel Morineau, vice-président du conseil économique et social de Bourgogne, ancien adjoint à la culture d'Auxerre, et dernier président de l'EPCC de l'Yonne après le retrait du conseil général. C'est lui qui a procédé à la liquidation de l'EPCC en 2013.

Il déplore la gabegie et le gâchis, qu'il impute en partie à l'opacité des statuts à certains égards donnant des pouvoirs accrus au directeur par rapport au président du conseil d'administration avec lequel il fonctionnait en binôme. L'autre apsect est l'absence d'organigramme. D'un mot personne ne savait qui faisait quoi et pour qui. Chaque année il fallait remettre au pot car le déficit était systématique. Il confirme la dispartition de l'essentiel des 500 instruments de musique.

Michel Morineau évoque aussi la souffrance des personnels pendant une période particulièrement douloureuse.

Enfin, il regrette le retrait du conseil général de la structure EPCC laissant la ville d'Auxerre seule pour sauver ce qui pouvait l'être.

Ce jet d'éponge met en péril le rayonnement départemental du conservatoire dans une région où la musique et les chorales sont très implantées.
Le conseil général aurait du se ressaisir du dossier, l'assumer et repartir sur des bases plus claires, un véritable projet - qui n'existait pas en vérité - et la définition des moyens pour atteindre les objectifs.

Au lieu de quoi, le conseil général de l'Yonne a recréé une entité, sous forme d'association des Arts vivants.