AJA
Les rumeurs de rachat de l'AJA
le lundi 12 octobre 2015, 09:34 - AJA - Lien permanent
L'AJA est en passe de changer de mains. Un richissime Albanais, Irfan Hysenbelliu, aurait fait une offre de 9 millions d'euros, selon nos informations, à Corinne Limido, actionnaire majoritaire qui dit étudier une proposition qui paraît alléchante. Guy Cotret le président de l'AJA confirme l'information mais pas le chiffre. Une procédure de "due diligence" menée par l'éventuel acquéreur est en cours passant au crible les comptes et les activités de l'AJA afin de se prémunir contre toute surprise. L'enquête a débuté voilà un mois. C'est donc du sérieux
Irfan Hasan Hysenbelliu, 57 ans, est le patron du groupe IHB propriétaire de Birra Korça, Erjoni LTD et du groupe Panorama. Il possède 50% des parts de l'Université de l'Uarasi et du groupe Focus propriétaire de 24 châines de télévision. Il est aussi copropriétaire de 15 hôpitaux en Italie et en France à Paris (DR)
France Bleu Auxerre par la voix familière et compétente de Bruno Blanzat, véritable porte-voix de l'AJA, évoquait, lundi matin, sur les ondes les tractations qui seraient en cours entre un richissime homme d'affaires Albanais et Corinne Limido, propriétaire actionnaire majoritaire du club. Aucune offre n'aurait été mise sur la table mais les discussions se poursuivent.
Ce n'est pas la première fois que la vente ou plus exactement la revente du club agite le milieu. Emmanuel Limido, feu le sauveur avec un chèque de 5 millions d'euros, lui-même s'est attaché à trouver des investisseurs étrangers et fortunés pour entrer au capital, tout en développant la communication sur les compétences du centre de formation de l'AJA afin de vendre des prestations de formation de cadres et de jeunes étrangers, source de revenus complémentaires, indispensables pour la survie du club. Le centre de formation coûte environ 3 à 4 millions d'euros par an en fonctionnement.
La remontée en Ligue 1 à cet égard constituait une nécessité et un impératif dans les deux à trois années à venir, les recettes de droits télé ne représentant en Ligue 2 que 4 millions d'euros sur un budget de 13 millions et un total de recettes de 9 millions d'euros. D'où le déficit structurel en excluant toute vente de joueurs, qui constitue un revenu supplémentaire de compensation, bonus à terme compris.
Jusqu'ici, le président Guy Cotret, juriste et ancien banquier, a assaini le club grâce à des coupes claire drastiques et douloureuses. Masse salariale (surtout celle dédiée aux joueurs pros), licenciements, séparations à l'amiable ou devant les prudhommes, réduction des charges diverses, nouvelle organisation (par exemple plus qu'une seule entrée au stade Abbé-Deschamps), arrêt de la direction et de la gestion des études au centre de formation.
Les ventes de Ntep, Haller, et autres joueurs ont rapporté des recettes exceptionnelles qui se poursuivent sous forme de perception de bonus dans le temps. Ainsi que le beau parcours en Coupe de France la saison dernière. Seulement voilà : en dépit d'une gestion de gestionnaire d'excellence, le modèle ne peut fonctionner sans apport de recettes nouvelles et substantielles. Sauf à végéter au bas de la Ligue 2 ou en National en bricolant les budgets.
L'AJA est donc depuis toujours, d'une certaine manière, à vendre. Sous l'ère Roux elle se vendait au travers de son image européenne grâce à des campagnes régulières exceptionnelles, qui mettaient en valeur de jeunes joueurs issus du club du patro et vendus à prix d'or sur un marché ouvert, en progression et gourmand. Tout le contraire d'aujourd'hui.
L'association AJA détient la clé de l'édifice
Seulement il y a des obstacles à la vente, d'ordre juridique et d'ordre sociologique.
Aucun partenaire financier ne peut entrer au capital de l'AJA sans le feu vert de l'association AJA, actionnaire minoritaire (40%) qui dispose d'une minorité de blocage.
Corinne Limido, actionnaire majoritaire, n'est pas propriétaire de l'ensemble du patrimoine foncier, immobilier, ni même de la marque AJA.
Comment dans ces conditions vendre l'AJA ? Qui voudrait devenir actionnaire majoritaire sans véritable pouvoir ni assise et liberté d'action ? Emmanuel Lilido de son vivant n'y est pas parvenu. Et s'est heurté assez violemment pour qui a suivi de près le dossier, aux dirigeants de l'association AJA que préside le Nivernais d'origine, Michel Parmentier, à la tête d'une floppée de Mac Do et de 2 000 salariés, épaulé par Michel Chaufournais, monsieur magasins Leclerc dans l'Yonne, dont la société principale de centrale d'achat développe un chiffre d'affaires qui dépasse le milliard d'euros chaque année, Guy Roux le mythique, Alain Géhin, Monsieur Ibis parmi d'autres pointures historiques ou modernes, qui font le poids dans l'univers du business.
Alors comment expliquer ces rumeurs qui affleurent régulièrement ? S'agit-il de poker menteur, de teasing ?
Deux observations.
Corinne Limido suite au décès de son mari l'après-midi de la finale de la Coupe de France, est dans une situation de succession avec ses deux filles, comme n'importe quelle famille dans ce cas de figure. Son objectif affirmé d'emblée a été de rassurer les uns et les autres, en précisant qu'elle poursuivait l'activité chère à son époux à l'AJA. Cela dit, il paraît évident que l'AJA ce n'est pas son truc.
Dans ces conditions, les discussions qu'on lui prête avec un homme d'affaires Albanais qui lui aurait fait une offre ferme de 9 millions d'euros (soit une plus-value de 4 millions), si l'information est vraie, pourront-elles aboutir ? Il est permis d'en douter.
En vérité, la seule voie qui paraît praticable et raisonnable serait celle d'un rachat de ses parts (Corinne Limido Ndlr) par l'association AJA l'actionnaire minoritaire ou par un consortium d'entrepreneurs et acteurs Bourguignons ambitieux quitte à se greffer sur l'association.
Mais cela est une autre histoire.
Le monde du football, il faut le souligner, fait partie d'un univers à lui tout seul où les usages et pratiques défient souvent e bon entendement. Donc on peut s'attendre à tout. Une offre de 9 millions ne se refuse en principe pas. Les choses pourraient aller très vite dans les prochains jours. À l'issue de la précédure de "due diligence" en cours, l'acquéreur Albanais qui s'est manifesté, confirmera un chiffre de rachat ou se retirera si l'enquête de due diligence s'avère non fructueuse.
Michel Parmentier, président de l'association AJA, interrogé par Auxerre Tv, dit entendre les rumeurs mais n'être saisi de rien, en tant qu'actionnaire minoritaire. Il précise toutefois que Corinne Limido au travers de AJA XXL, actionnaire majoritaire au sein de la SAOS AJA, peut parfaitement vendre ses actions sans passer par les fouches caudines d'une assemblée générale extraordinaire. La holding étant enregistrée au Luxembourg c'est dans ce pays que s'effectuerait la transaction possible.
Dans cette hypothèse, pourquoi un richissime Albanais achète-t-il l'AJA ? Vitrine ? Surface de business au travers d'achats et de ventes de joueurs ? Quoi encore ?
Pierre-Jules GAYE
Commentaires
Ah gorlio, c'est reconfortant ! Je suis en pleine forme après un long voyage et prêt pour m'exprimer.
Que c'est navrant de lire ces commentaires...Que de préjugés...à la limite du racisme.
Pourquoi "albanais" rimerait-il avec "mafieux"?
N'y a t'il que les hommes d'affaires français qui soient honnêtes?
J'en doute...
Radins c'est bien plus sure...Même pas foutu d'investir dans un club français...par contre pour fuir avec leur richesse en dehors de l'hexagone, là il y a foule.
J'espère qu'il rachètera ce club....dommage pour les rageux
Ahhhhhh Revolià Tridon !!! Où étiez-vous passé ? On craignait le pire...
Vous nous avez manqué. On vous espère en bonne forme
Nous nous étions inquiétés dès le rachat de L'aja des motivations d'un banquier pourune ttélé opération. Nous avons la réponse.
Après Lens et son rachat tumultueux, l'AJA risque de passer sous l'escarcelle d'un investisseur albanais...
Autant se tourner vers le Quatar qui lui au moins met les moyens et pour qui 9 millions d'euros ne représentent pas grand chose.
Les dirigeants de l'AJA ont fait disparaître l'âme de ce club depuis plusieurs années déjà. Désormais ils s'aperçoivent que le Ligue 1 est loin et ils tentent de trouver une voie de sortie pour ne pas "perdre" trop d'argent.
Ils vendront à la première opportunité quitte à laisser le club au bord d'un gouffre.
Ce ne sont "que" des financiers, et loin d'être des amoureux du football comme l'AJA l'a porté pendant des dizaines d'années.
Dommage que les politiques ne s'attardent pas sur ce sujet, qui, économiquement reste important. Combien d'entreprises l'AJA faisait vivre lorsque le club était en Ligue 1?
Combien d'impôts payait le club pour la collectivité? Tout cela, nos politiques l'ont vite oublié sous pretexte que l'AJA est une entreprise à but lucratif...
Croisons les doigts pour que tout se beau monde se réveille et se mette autour d'une table pour sauver le club et lui donner un environnement serein qui lui permettra de se "reconstruire" et espérer d'ici 2 à 3 ans de remonter dans l'élite.
@SzarmachEffect : Un actionnariat local pourquoi pas mais tu le sors d'ou l'argent pour acheter le club ??? Ils sont tous en déficite dans le club ! Si l'AJA veut retrouver la L1 ils faut de l'argent que cet Albanais a !
Qui dit qu'il ne perpétuera pas la tradition du centre de formation ? On en sait rien !
Article très habile, surtout la seconde partie..!
Tant qu'à se faire racheter par une république exotique, autant que ce soit Malte et la bouclée sera bouclée.
Nan, sérieux là, un "riche homme d'affaires albanais", ça sent pas bon du tout. L'abbé Deschamp se retourne - une fois de plus - dans sa tombe. Que deviennent les valeurs de l'AJA si elle passe entre les mains d'un mafieux ?
Un actionnariat local serait la meilleure chose. Interpellons les candidats aux régionales, profitons de leur générosité pré-électorale, c'est le moment où jamais.