AJA
Une ligue 2 de foot d'enfer d'incertitudes
le dimanche 25 octobre 2015, 19:12 - AJA - Lien permanent
Pourquoi l'AJA ne réussit pas la passe de trois ? Non parce que l'équipe n'est pas bonne ni motivée mais parce que la Ligue 2 est imprévisible, les formations se tenant de très prêt. La forme du jour, le plan de jeu, les circonstances du match font et défont aussitôt les ambitions les plus fortes, dans un mouchoir de poche qui expliquent en partie les résultats en dents de scie largement partagés. Faudrait des protège-dents
Évidemment les supporters voudraient que leur équipe gagne ses matchs, surtout à domicile, et qu'elle se montre solide tant dans le jeu que dans les résultats, d'un mot, les plus beaux esprits veulent une équipe qui soit régulière dans ses performances.
Cela peut arriver certaines saisons que l'une ou l'autre équipe soit au-dessus du lot, comme par exemple Troyes, la saison dernière en Ligue 2.
En cherchant à analyser le pourquoi des performances ératiques de l'AJA qui a affirmé des ambitions d'entrée, force est de constater que ce championnat de Ligue 2 est cette saison, complètement imprévisible. Certes répondrez-vous, c'est la loi du sport cette glorieuse incertitude qui en fait tout le charme et déchaîne les passions.
Une remise en question permamente
Ce que nous voulons signifier, c'est que objectivement, les chiffres le démontrent, d'une part les matchs sont extrêmement serrés au score (1-0, 0-1), et d'autre part, l'assurance ou la probabilité de gagner contre des équipes sensées être à portée, en fonction de résultats obtenus, ici ou ailleurs, ne présente aucune garantie du tout. Auxerre qui gagne à Nancy ou à Niort, n'est pas assuré de gagner contre le Red Star. Regardez Metz, battu chez lui par Nîmes (1-2) lors de la 9ème journée, lanterne rouge à points négatifs (une grande invention de la Fédération). Regardez le voisin Dijonnais leader battu chez lui par Évian-Thonon-Gaillard puis accroché à Nîmes, vendredi soir (1-1). Et que dire de Brest qui va gagner à Créteil mais s'incline au stade Francis du Blé contre Valenciennes (1-2), tandis que Créteil va s'omposer à Évian-Thonon-Gaillard !
Autrement dit, il n'y a pas de vérité sinon celle du classement momentané et la vérité d'un vendredi soir n'est en aucun cas la vérité d'un autre vendredi soir. Cette saison jusqu'à démonstration du contraire, il est impossible de parier sur les matchs. La remise en question est, objectivement, permanente, d'une journée à l'autre. Et ce n'est pas fini.
Une stat : les 0-0, 1-0 et 0-1 constituent pas loin de 50 % des résultats (48,3% des 119 matchs sans compter Lens-Clermont disputé lundi soir) de tous les matchs disputés jusqu'alors. En comparaison, cette équation ne représente que 35% en Ligue 1. Déjà qu'un match ne tient souvent à pas grand chose, la configuration actuelle tient à moins que rien même si c'est mieux que rien.
Rien de moins
Ce rien c'est quoi par exemple ?
Des joueurs capables de faire basculer une rencontre. Contre le Red Star, le gardien Boucher a permis de retarder l'échéance et a entretenu l'espoir. Konaté qui va signer pro, est un joueur capable d'aller frome box to box, c'est-à-dire disposant d'un gros volume de jeu et capable de perforer et d'éliminer plein axe sur plus de 40 mètres grâce à des accélérations successives.
À Clermont, Dhiedhiou a marqué 12 des 14 buts de son équipe.
Des équipes comme Dijon, Nancy, Metz sont des valeurs sûres avec des effectifs stables et un fond de jeu en place même si parfois il y a du moins bien. Et Bourg-en-Bresse le promu qui surprend à la 4ème place, direz-vous ? Eh bien justement les Bressans surprennent mais il faudra voir sur la distance. Ils sont dans une dynamique et possèdent une âme de terroir, de petit qui monte. Pas si petit que ça lorsque l'on regarde la composition de l'équipe formée de bons joueurs dont certains de grande expérience.
Alors Auxerre dans ce contexte au couteau, finalement, tire son épingle du jeu. Comme dirait Tridon un de nos fidèles commentateurs, on ne serait pas surpris que l'AJA élimine Toulouse (*), mercredi soir, en Coupe de la Ligue seul trophée national qui manque à l'AJA. Même Guy Roux n'a pas réussi à la cueillir cette Coupe ! Mais après la finale perdue face au PSG (1-0) la saison dernière, il y a 5 mois à peine ... le peuple du stade Abbé-Deschamps et les supporters veulent des résultats en Ligue 2 et veulent que leur équipe tutoie le podium pour pouvoir effectuer le cas échéant le sprint final.
Ce chemin passe par une victoire à Bourg-en-Bresse, samedi. Rien de moins. Ce n'est pas rien.
Pierre-Jules GAYE
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(*) Coupe de la Ligue : Toulouse – Auxerre sur France 3 Bourgogne, mercredi à 20h50. À chaque région son match, les autres à voir sur France 4
Source : Soccer Stats
Commentaires
Diaw doit être la plaque tournante de notre équipe .C'est lui qui doit être le patron et distribuer le jeu comme le faisait Pedretti.
Courtet et Diarra auront de bons ballons et pourrons alors marquer.
Le problème à Auxerre est qu'il n'y a pas eu d'entraîneur digne de ce nom après Guy Roux à l'exception peut-être de Jacques Sentini... mais qui n'a pas pu prolonger sur le long terme. Jean-Luc Vannuchi n'a rien prouvé et semble limité pour entraîner une équipe visant plus haut que le ventre mou de la L2. D'autre part ses compositions d'équipe sont incohérentes : entre les joueurs blacklistés (M'Bombo l'an dernier, N'Dong cette année...) et les joueurs ne jouant pas à leur poste. Il fait de bonnes analyses après match mais ne fait rien de concret pour rectifier le tir ensuite. Commençons pas balayer devant notre porte avant de faire porter le chapeau à des statistiques qui ne sont au final que des chiffres auxquels on peut faire dire ce qu'on veut !
Beaucoup de supporters sont aveuglés par la combativité de Diarra et son jeu dos au but .
Or ça ne rapporte pas. Pire, quand on voit le nombre de buts tout fait ratés ...
Bouby parle de problème d'ordre mental pour expliquer la défaite. Ce n'est pas un problème d'ordre mental mais de compétence. Vannuchi est le premier responsable de cette défaite. Diaw et Vincent n'avaient rien à faire à ces postes là par exemple.
Puygrenier est à la ramasse tout comme Fontaine à gauche, Bouby n'arrive pas à se situer, heureusement le jeune Konaté
Boucher,et dans une moindre mesure Konaté, Lefèbvre et Courtet sont les seuls à tirer leur épingle du jeu.
C'est très peu.
Les statistiques on leur fait dire ce que l'on veut pour argumenter notre avis.
Il faut mettre les bons joueurs à la bonne place par rapport à l'équipe adverse et les motiver.
J'aime beaucoup la comparaison avec le bikini, effectivement parfois il vaut mieux ne pas tout montrer !!!
On est bien d'accord Tridon, les statistiques c'est comme les bikinis : si elles montrent beaucoup, elles masquent toujours l'essentiel.
Si ça peut aider à découvrir le reste..., ça n'explique pas le manque d'engagement et de volonté collective sur la pelouse. Non plus que le désir, ce désir essentiel et carburant du moteur
Oui, PJG les statistiques nous disent beaucoup de choses quand on les regarde de manière abrupte. Mais il faut aussi savoir les interpréter. Regardez ce terrible accident de car qui a fait 43 morts ! Pour ce département le préfet va se retrouver avec une augmentation de 43 morts sur la route en 2015. Mais que faudra t il en déduire si on ne regarde que la statistique en 2016 si la mortalité routiere de son département baisse de 43 morts? Qu'il a pris les mesures? Non car la statistique c'est de l'enfumage et on l'interprète comme on veut. En foot les joueurs qui ne
jouent pas ne méritent pas de gagner. Quand on rentre sur le terrain il faut en vouloir et ce n'est pas l'impression qu'ils nous donnent.