À partir de septembre 2016, vous pourrez (devrez) mettre les pots de yaourts et films plastique, blisters etc. dans votre poubelle à capot jaune. Pour mieux recycler et valoriser les déchets, moins gaspiller et réduire les déchets ultimes emmenés en centre d'enfouissement ou en incinérateur.

 

 

 

Sylvain Joannon, directeur général de Coved France, homme de terrain, était à Ormoy, mardi, pour lancer la campagne (DR)

 

33 communautés de communes et d'agglomération de l'Yonne sont concernées par l'extension des consignes de tri plastique qui entreront en vigueur à l'automne 2016. Le temps pour le centre de tri départemental d'Ormoy (35 salariés) d'investir dans de nouvelles chaînes automatisées de production, passant de 23 000 tonnes par an à 30 000 tonnes. Sur 500 m2 supplémentaires.

La Coved (collecte valorisation énergie déchets filiale du groupe SAUR) a en effet remporté l'appel d'offres national destiné à accélérer le processus de tri plastique qui aura pour effet de diminuer les déchets ménagers ultimes et d'accroître la valorisation des produits recyclés.

Plus importante peut-être est l'évolution des comportements des usagers appelés à modifier leurs habitudes (ce qui n'est jamais évident) de tri et de gestion de leurs déchets, tendant vers moins de gaspillage et moins de pollution. Mais l'Yonne est reconnue comme bon élève par Éco-emballages par rapport à d'autres départements, les habitudes de tri ayant été initiiées très tôt.

 

Des coûts qui peuvent diminuer grâce à de nouveaux comportements

 

La production de compost se développe aussi dans l'Yonne chez les usagers, individuellement, et aussi collectivement dans les quartiers urbains avec la mise en place de "pavillons", et par la lombriculture, mais aussi en campagne avec des zones de dépôts collectifs. Le compost produit est utilisé par les agriculteurs aux dépens des produits chimiques. Dans le Tonnerrois cette filière de valorisation est recherchée par la Communauté de communes.

Par ailleurs, la  mise en place de la redevance incitative dans l'Aillantais, le Coulangeois et le Tonnerrois, montre que les coûts peuvent diminuer par cette application du principe pollueur-payeur, engendrant de nouveaux comportements plus responsables et citoyens et moins de gaspillage et moins de pollution, grâce aussi à la diminution du nombre de levées de poubelles.

L'essence de cette économie qui tend vers le circulaire, c'est de se poser la bonne question. Comment offrir une même qualité de service en consommant moins de matières premières ? Cette réflexion est un élément essentiel si on veut limiter, dans le temps, les émissions de gaz à effet de serre.

Au centre de tri départemental d'Ormoy, les balles et produits recyclés

 

 

Jérôme Cadic, responsable d'exploitation du centre de tri d'Ormoy, Sorepar, filiale de la Coved

 

Jean-Marie Valnet, vice-président de la Communauté de communes de l'Aillantais, chargé de l'environnement

 

Christine Graillot, responsable du pôle développement durable de la Communauté des communes du Tonnerrois et Gérard Govin, vice-président de la Communauté des communes du Tonnerrois en charge du développement durable

 

De l'aluminium et de l'acier réduits

 

C'est d'ici que tout démarre. Les camions déchargent les ordures qui enpruntent une première chaîne de tri, armée de griffes redoutables pour ouvrir notamment les sacs

 

 

Christophe Vandelannoote, responsable commercial Coved Bourgogne Champagne Ardennes