Villiers (à droite) fut le suppléant de Raincourt (ancien centriste RI) aux sénatoriales et devint sénateur lorsque H2R fut nommé ministre. Depuis c'est la guerre entre les deux hommes, Henri de Raincourt a privé Villiers d'une participation aux élections sénatoriales du 28 septembre 2014

 

La liste LR-UDI présentée aux élections régionales de décembre dans l'Yonne n'a pas satisfait le patron de l'UDI, André Villiers, président du conseil départemental, qui avait exigé en se basant sur l'équité, trois places en positions éligibles, la 2, la 5 et la 7.

Or il n'en fut rien, l'UDI obtint la 2 (Dominque Vérien, Puisaye conseillère sortante) et la 6 (Malika Ounès qui a pris sa carte). Point barre. Le bureau parisien LR ayant opté au dernier moment par surcroît pour la présence de "chasseurs" représentant la ruralité.

C'est la raison pour laquelle on n'a quasiment pas vu André Villiers faire campagne. Il était fâché, dépité et en désaccord avec Les Républicains qui ne lui ont pas fait de cadeau mais aussi avec la tête de liste régionale UDI François Sauvadet du même bord que lui, qui aurait pu taper du poing sur la table ou procéder à d'autres arbitrages.

En outre, le sénateur LR, ancien président du conseil départemental de l'Yonne Henri de Raincourt, ennemi juré d'André Villiers, a réussi à imposer la candidature du LR Jean-Philippe Saulnier-Arrighi (autre Poyaudin président de la Comcom Coeur de Puisaye) en 3ème position. Ce dernier avait sauvé le siège d'H2R aux élections sénatoriales du 28 septembre 2014, en se maintenant au deuxième tour de scrutin, assurant l'élection de Raincourt et privant du même coup l'UDI Dominique Vérien d'une élection qui lui semblait promise, compte tenu de son score au premier tour.

La situation et les relations entre LR et l'UDI ne se sont pas améliorées dans l'Yonne, après la défaite aux régionales, c'est le moins que l'on puisse dire. D'autant que les jeunes leaders LR le député Guillaume Larrivé et le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne, tous deux âgés de 38 ans, ont choisi d'entrée de ne pas aller au combat régional, se réservant pour d'autres échéances.

Bref, à droite et au centre dans l'Yonne, ça a tangué et toute la puissance de feu n'a pas été mobilisée. À suivre.

 

C'est pire en Côte d'Or

 

Alain Joyandet (LR) et François Sauvadet (UDI) devraient chacun présider leur groupe au sein de la future assemblée régionale de Bourgogne-Franche Comté. 

François Sauvadet devrait présider son groupe avec 17 élus et Alain Joyandet avec 8 élus dont Gilles Platret, maire de Chalon-sur Saône.

L'élection de l'exécutif se déroulera le 4 janvier prochain.

Les comptes ne sont pas encore réglés, au lendemain, des élections régionales douloureuses pour l'union de la droite et la défaite amère n'est pas encore digérée. François Sauvadet le looser est en ligne de mire.
Il a ouvert, jeudi dernier, la session budgétaire du Conseil départemental de Côte d'Or dans le costume du vaincu.

Le duel entamé avec le maire de Dijon pendant les élections régionales s’est poursuivi. François Sauvadet a annoncé qu'il ne comptait pas financer une nouvelle tribune du stade Gaston-Gérard à Dijon. Cela a suscité la réplique immédiate de François Rebsamen, maire de Dijon qui a précisé que les Dijonnais s'apprêtaient à payer très cher la défaite électorale de François Sauvadet aux régionales.

L'ancien ministre du travail a aussi dénoncé dans une lettre au préfet, la baisse des moyens engagés par le département au SDIS (service d'incendie et de secours) de Côte d'Or.

Le retour aux affaires départementales est compliqué pour François Sauvadet d'autant que les Républicains de Côte d'Or se divisent.

La guerre départementale des chefs au parti Les Républicains où les haches sont déterrées entre Alain Suguenot et Rémi Delatte, va forcément poser des problèmes au sein de la majorité départementale.

On trouve en effet des conseillers départementaux de la majorité derrière les deux candidats qui s’affrontent, Alain Suguenot député maire de Beaune et Rémi Delatte, le député maire de Saint-Appolinaire.

 

P-J. G.

 

Entre Alain Joyandet (LR) et François Sauvadet (UDI) tous deux ministres sous Sarkozy, il y a de l'eau dans le gaz (DR)