Le maire Guy Férez et l'adjoint aux finances Pascal Henriat (DR)
 

 

Guy Férez, maire d'Auxerre, et Pascal Henriat, adjoint aux finances, ont annoncé et expliqué, jeudi soir, pourquoi il y aura recours à une hausse de la fiscalité, en 2016, pour équilibrer le budget.

Il sera débattu, jeudi prochain, au conseil municipal.

Les taux devraient passer de 19,57% à 21,14% pour la taxe habitation, et de 22,93% à 24,76%  pour le foncier bâti.

Soit des hausses allant de 30 à 90 euros par an, selon la configuration des foyers.

 

Il manque 1,750 millions d'euros

 

Au bout du compte de fonctionnement, il manquait 1,750 millions d'euros pour équilibrer le budget.
 
L'année dernière, les dépenses ont été réduites par des coupes claires qui ont fait mal. Dans les services de la ville où l'équivalent de 20 postes ont été économisés et dans les associations dont les subventions ont en gros, été réduites de 20 à 25 %.
Soit deux millions d'euros  d'économies en 2015. Ce qui a permis de ne pas augmenter les impôts.
 
C'est sans compter les baisses des dotations de l'État (10 millions d'euros sur la durée du mandat dont 4 millions entre 2014 et 2017), la réduction sensible des participations financières du Département de l'Yonne (300 000 euros en moins pour le conservatoire et 110 000 euros en plus au service départemental d'incendie et de secours en 2016), le prélèvement par le fond de solidarité de péréquation intercommunale de 440 000 euros), la réforme des rythmes scolaires pour 500 000 euros et  l'augmentation de 1,2 du point d'indice des fonctionnaires pas augmentés, depuis 2010, principalement, qui justifient et nécessitent le recours à la fiscalité, en 2016.
 
 
Des charges de centralité à partager
 
 
Les perspectives pour les prochaines années ont également été évoquées, ainsi que la baisse de la population d'Auxerre qui réduit l'assiette fiscale.
 
Les charges de centralité, c'est-à-dire les services offerts par la ville centre au sein de la communauté d'agglomération, qui sont à la charge exclusive de la ville, ont été débattues.
Un sujet qui devrait faire l'actualité dans les prochains mois, allant dans le sens d'une répartition plus juste du poids de ces charges qui devraient être partagées par tous les utilisateurs.
 
Il reste que la ville va investir 10 millions par an en moyenne, pendant le mandat dont 15 millions cette année (renouvellement urbain, IUT, giratoire pont Jean-Moreau...). Certains diront : investissons moins et n'augmentons pas les impôts. Réponse des politiques et des fonctionnaires : les budgets de fonctionnement et d'investissement sont des budgets bien à part. On ne peut par exemple, emprunter pour alimenter les charges du budget de fonctionnement, au contraire de l'État ...