Depuis 15 ans, la commune d’Arcy sur Cure et l’association des Amis de la Chapelle du Beugnon œuvrent pour la restauration de l’édifice qui sans leur action serait aujourd’hui à l’état de ruines. 200 adhérents et plusieurs centaines de sympathisants se sont mobilisés permettant de réunir 60 000 euros pour réaliser les travaux en complément des subventions du département et de la région.

Depuis 2013, la chapelle accueille des manifestations culturelles qui, respectueuses du lieu et de son histoire rencontrent une large audience (près de 1000 personnes en 2015) Les prêtres de la paroisse de Sainte Pallaye, ont fait preuve  d’un total désintérêt durant les 40 années d’abandon de la Chapelle.  Aujourd’hui, ils vont à l’encontre de l’action culturelle en censurant un texte pourtant « ouvrage de référence de l’Éducation nationale pour les classes de collège de 3ème».

 

Communiqué 

Vive la calotte !

 

Rendez-vous poétique et chantant samedi 23 avril de 15h37 à 16h18

 

à Auxerre (Yonne),  à côté de la statue de Marie Noël

 

Madame, Monsieur, Amis,

 

Comme en juin 2011 lorsque l’on a voulu interdire de chanter Hécatombe de Georges Brassens, je vous invite samedi 23 avril 2016 à 15h37 précises, guitare en main, à un nouveau rendez-vous chantant, pacifique et poétique, au pied de la statue de Marie Noël (à Auxerre), pour protester et pour dire non à la censure dont est victime l’association Les Amis de la Chapelle du Beugnon. (Arcy-sur-Cure).

Quelques prêtres prétendent censurer une pièce de théâtre (œuvre de référence sélectionnée en 2013 par l'Education Nationale pour les élèves de 3ème !) programmée dans le cadre de la saison culturelle 2016 de cette association. 

 

L’Yonne Républicaine du mercredi 6 avril relate l’affaire à sa une, et d’autres médias :  FR3 Bourgogne, France Bleu Auxerre…, s’en sont largement fait écho. Une pétition recueille déjà des centaines et centaines de signatures.  http://www.chapelledubeugnon.fr/.

 

Tous les créateurs, tous les artistes ne peuvent qu’être indignés par la méthode opérée par ces prêtres : le triturage à l’intérieur d’une pièce de théâtre éclairante d’Henri Bornstein pour en extirper certains mots ne leurs convenant pas.  (Voir en pièce jointe les motifs de la censure).

 

J’espère que toutes celles et ceux qui, comme moi, sont scandalisés par l’arbitraire de ces prêtres (qui auraient peut-être mieux à faire …) viendront nombreux, pour dire non à la censure et pour écouter quelques chansonnettes de Brassens, Ferrat, Leclerc, Aragon… Et pour signer la pétition et entendre Les Amis de la Chapelle du Beugnon.

A cette vilénie, Brassens dirait peut-être, poétiquement, que ces prêtres ne méritent qu’une bonne claque et moi, de renchérir au risque de me fâcher avec quelques bons amis, je crierais :  vive la calotte ! (sur la joue gauche bien entendu)

 

Gérard-André

De la Closerie à Étais-la-Sauvin

PS : SVP, faites suivre cette information aux amis et amis des amis (sans oublier celles et ceux qui n’ont pas d’ordinateur connecté à internet).

 

Et en attendant si vous souhaitez signer la pétition cliquez sur ce lien :

 

https://www.change.org/p/monsieur-le-pr%C3%A9fet-de-l-yonne-libert%C3%A9-culturelle-pour-la-chapelle-du-beugnon-non-a-la-censure?recruiter=176022899&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

 

 

 

LES MOTIFS DE LA CENSURE

THEÂTRE

" MERSA ALAM" D'henri Bornstein.

Un plaidoyer contre le racisme.

Œuvre de référence sélectionnée en 2013 par l'éducation nationale pour les élèves de 3ème.

Une adolescente mal dans sa peau, mal dans sa famille, mal dans son corps. Un texte désespéré sur ces âges transitoires ? Non, un monologue puissant, traversé de voix.

Une jeune fille contre la bêtise crasse de son beau-père et l'atonie de sa mère. Et il est question d'une grande sœur partie en Afrique et des visions de notre protagoniste : la tête éclate à force..

Mais les apparences sont trompeuses : ce beau-père raciste ne cache-t-il pas une fêlure ? L'oncle policier ne peut-il pas être poète ? Ou clown ?

Autant de question posées par Henri Bornstein dans ce texte au souffle vivifiant qui dit la violence de l'ordinaire.

Avec Morgane Lacroix.
Mise en scène: Olivier Vandeputte.
scénographie: Aude Lété et Olivier Vandeputte, Composition électro acoustique: Jérémie Buttin, Régie générale Audrey Dassault.

La pièce est refusée car les mots:

- Haine (page 26),
- Déteste (page 17)
- Emmerder (page 7)
- et la phrase "je blesserai mon raciste beau-père, comme il me blesse ce sera œil pour œil, dent pour dent" (page 19)

sont utilisés dans le texte!



Les pièces au dossier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Les Amis de la Chapelle du Beugnon                      Le 07 03 2016
89270  Arcy sur Cure

                                                               Monsieur le Vicaire,


                Nous avons pris connaissance de votre courrier en date du 23 février qui ne manque pas de nous surprendre.
                 En effet, lors de notre rencontre en mairie en octobre 20015, nous vous avions présenté notre chartre culturelle qui spécifie que toutes manifestations culturelles y compris les représentations théâtrales étaient proposées dans la Chapelle dans un souci de respect du lieu et de son histoire ; à l’époque vous n’aviez pas émis d’objection.
                 Comme convenu, M le Maire vous a adressé notre programme culturel 2016 ; en réponse vous nous demandez des compléments d’information sur la pièce Mersa Alam programmée en août ; vous nous écrivez : « Pour que nous puissions accorder l’autorisation nous avons besoins des détails sur les intentions de la compagnie Bulle et le texte de sa pièce. ». Par retour de courrier nous vous adressons le dossier de la compagnie Bulle concernant cette pièce et faisons suivre l’intégralité du texte par courriel.
                   Or, dans votre dernier courrier vous affirmez que : « les mises en scènes ne conviennent pas à un lieu de culte tel que la Chapelle du Beugnon. » ; ceci constitue un  changement complet d’attitude que nous ne nous expliquons pas.
                     C’est pourquoi, nous vous demandons de revenir sur cette décision ; pour notre part, nous réaffirmons que ce texte présente toutes les qualités requises pour le respect de ce lieu qu’est la Chapelle du Beugnon.
                    Dans l’attente d’une réponse positive de votre part, veuillez agréer, Monsieur le Vicaire, nos salutations distinguées.

            Le président      Dominique Régnier                    Le vice-président    Marc Bachelard


Copie à Monsieur le Maire d’Arcy sur Cure