Guillaume Larrivé le premier arrivé devant l'obélisque à Fontenoy, au bout du chemin qui serpente au travers les champs de colza et d'autres cultures (DR)

 

Guillaume Larrivé n'entendait pas parler politique à l'occasion de ce pèlerinage : c'est raté (DR)

 



 

La roche de Solutré pour Mitterrand, Colombey et le Salon de l'agriculture pour Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy au plateau des Glières, François Hollande et Florange.

Nicolas Mariot, directeur de recherche au CNRS*, estime «qu'il y a plusieurs aspects» à ce rituel. «La première idée, c'est la fidélité au passé, à une France éternelle : Solutré est une terre de Gaulois et de résistance. Le second aspect, c'est la fidélité à un groupe de proches. Il y avait aussi le symbole de l'homme qui regarde l'avenir du haut, l'idée de s'élever. »

Samedi sur le coup de 11 heures, Guillaume Larrivé, député, avait réuni ses amis à Fontenoy (**) et au-delà les maires de la région qui font le job, dans l'ombre. Pour la troisième année consécutive, ce qui eut le don de réjouir le député de la 1ère circonscription de l'Yonne Auxerre-Puisaye, évoquant déjà la fidélité.

Le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne, autre jeune élu son frère de parti, et Arnaud Danjean, député européen un ami compagnon de route de Saône-et-Loire qu'il apprécie, constituaient le triptyque devant l'arbre, un tilleul (malade) planté voilà trois ans, dans le gazon au centre du beau village qu'enserrent les champs de colza rehaussant l'église et son clocher flamboyant.

Un arbre symbolisant la France et l'Europe. En substance, une France effacée, larguée depuis 2012. Une Europe qui ne tourne plus rond. Une Europe qui déçoit faute de présence française active.

 

Noble politique

 

Comme le précisa Guillaume Larrivé d'entrée dans son propos liminaire, après les mots de bienvenue du maire de Fontenoy Michel Garraud, ce rassemblement et ce pèlerinage n'avaient rien de politique.

Tout le monde avait bien compris qu'il ne s'agissait que de politique et ce fut très politique. Il n'y a pas à avoir honte ou à se cacher.

Chacun pourra apprécier en rergardant et en écoutant les trois discours qu'AUXERRE TV diffuse en intégralité.

C'est le dernier qui fut le plus remarqué, celui de Arnaud Danjean. Le plus authentiquement politique sur des questions précises, fortes et hautement symboliques. Des propos posés,  sans agressivité, qui parlent à la raison.

De retour du pèlerinage qui présente l'avantage de ne pas demander trop d'efforts, un verre de l'amitié arrosé des produits de qualité du boucher du village, comme seuls (?) les Poyaudins savent en faire, renforça les conversations et peut-être les liens entre les uns et les autres.

Guillaume Larrivé et Michèle Bourhis ont bien fait les choses, rattrapant l'oubli de la gerbe, in extrémis. Les cartons d'invitation ont été lancés en nombre pour ce troisième pèlerinage de Fontenoy un poème, un nombre hautement symbolique. À quelques mois d'échéances électorales importantes.

L'Histoire n'est pas finie.

Dans l'Histoire, il y a des histoires.

À n'en plus finir.

 

Pierre-Jules GAYE

 

Les élus LR et UDI, ceints, devant l'obélisque (DR)

 

Sculpture réaliste symbolisant la bataille et sa fureur. La francisque (hache des francs) arme suprêmE qui était lancée sur l'ennemi (DR)

 

Sur le chemin qui relie le village à l'obélisque (DR)

 

La beauté des paysages laisse pantois (DR)

 

No comment

 

Sur la pelouse au centre du village, devant l'arbre planté à la gloire de la France et de l'Europe, Michel Garraud, maire de Fontenoy a accueilli les huiles (DR)

 

Une très belle enluminure de Jean Fouquet illustre cette bataille dans un ouvrage des Grandes Chroniques de France (réf. 6465 de la Bibliothèque Nationale) réalisé vers 1459 pour le roi Charles VII

 

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( * ) Auteur de C'est en marchant qu'on devient président: la République et ses chefs de l'État 1848-2007. Éd. Aux Lieux d'être, octobre 2007.

 

( **) Fontenoy est le site d´une sanglante bataille qui opposa en l´an 841 trois petits-fils de l´empereur Charlemagne après la mort de leur père Louis le Pieux en 840. Celui-ci avait partagé l´empire en trois:

- la Francie Occidentale au roi Charles le Chauve.

- la Francie Orientale au roi Louis le Germanique.

- la Lotharingie ( la partie de l´empire comprise entre les deux royaumes ci-dessus ) à l´empereur Lothaire.

Ce dernier voulut s´emparer de l´empire tout entier, et dans ce but il rassembla une armée considérable, "infinitum mutidinem" selon le comte Nithard, compagnon de Charles. Il la lança contre Louis qui se replia en Bavière. Apprenant que Charles venait au secours de son frère, Lothaire est contraint à se replier pour attendre les renforts que son neveu Pépin lui amène d´Aquitaine. Lothaire met alors le siège devant Auxerre pour s´assurer la maîtrise du pont sur l´Yonne, mais il dû le lever à l´approche des armées de Charles et de Louis. Se dirigeant vers la Loire, il s´arrêta en Puisaye entre Fontaines et Fontenoy où Pépin le rejoignit. Ayant établi son quartier général (probablement dans le lieu appelé depuis "Thabor"), Lothaire demanda avec arrogance à ses frères, qui avaient installés leur camp au "Roichat" (situé près de Thury), de se soumettre à lui:

" Sachez que le titre d´empereur m´a été donné par une autorité supérieure, et que j´ai besoin de toute grandeur pour remplir ma charge".

Charles et Louis récusèrent cet ultimatum et répondirent que, toute espérance de justice et de paix étant perdue, ils recourreront le lendemain au jugement de Dieu, et qu´ils seront prêts au combat deux heures après le lever du jour. C'est ainsi que le 25 juin 841, après avoir fait occuper par une partie de leurs forces les collines du Défens situées face au camp de Lothaire, ils livrèrent bataille, à proximité du ruisseau de Fontenoy, au bois de Briottes et à Solmet. La lutte fut alors acharnée et longtemps indécise entre ceux qui combattent pour leur indépendance et ceux qui veulent imposer leur domination; seule une dernière attaque menée avec impétuosité par la cavalerie de Charles près des Foucards permit à celui-ci de réussir une percée. Elle provoqua un tel désordre dans l'armée de Lothaire, que ce dernier, qui avait été un moment sur le point de l'emporter, dût prendre la fuite et abandonner ses prétentions hégémoniques. Cette rude bataille avait fait des milliers de morts. Les contemporains ont raconté qu'il y en eut cent mille:

"Et tant y en eut d'occis de chaque coté, que mémoire ne recorde mie que il eust oncque en France si grande occision".

Sur le terrain, de nombreux noms perpétuent le souvenir de cette journée: Les Cris, Le grand Banny, Fougilet, La Fosse aux Gens d'Armes, Les Vignes des Cercueils, l'Enfer. Le traité de Verdun de 843, signé après la bataille de Fontenoy, confirma le partage de l'empire de Charlemagne en trois: la Lotharingie à Lothaire, la Germanie à Louis le Germanique, la Gaule de l'ouest à Charles le Chauve.

- Un obélisque commémoratif érigé en 1860 sur la hauteur de Fontenoy porte l´inscription suivante :

PRAELIUM AD FONTANETUM DCCCXLI

ICI FUT LIVRÉE LE 25 JUIN 841

LA BATAILLE DE FONTENOY

ENTRE LES ENFANTS DE LOUIS LE DÉBONNAIRE.

LA VICTOIRE DE CHARLES LE CHAUVE

SÉPARA LA FRANCE DE L' EMPIRE D'OCCIDENT

ET FONDA L'INDÉPENDANCE

DE LA NATIONALITÉ FRANÇAISE

 

Jacques PHILIBERT, Regards sur Bléneau et la Puisaye , Paru aux Editions Thélès, 11 rue Martel - 75010 Paris, Edité en 2004.

 

Fontenoy dix versions différentes ?

 

La bataille a-t-elle eu lieu et si oui a-t-elle eu lieu à Fontenoy en Puisaye ?

 

 

Extrait de :

La bataille de Fontenoy a-t-elle eu lieu?

L'École normale de l'An III. Vol. 2, Leçons d'histoire, de géographie, d ...

Par Daniel Nordman