On vous le dit.

Même si le référendum aboutit au non à l'Europe, la Grande-Bretagne n'est pas encore, et pour autant, sortie de l'Europe. Méfiez-vous des apparences, surtout médiatiques. Ne vous laissez pas broyer par la machine à penser pour vous.

D'abord c'est sur ses terres et avec ses femmes et hommes, qu'a été inventée la démocratie post Athénienne. Bref, la vraie, celle de l'habeas corpus, de Hastings 1066, du Bill of Rights, des philosophes Hobbes, Locke, Hume, Smith (Adam) and so on. Bien avant la Déclaration de Philadelphie qui précéda la Déclaration des droits de l'homme et la Révolution française.

À preuve, Voltaire admire la liberté d'expression qui règne en Grande-Bretagne dans ses Lettres philosophiques (1734), dans sa Correspondance et dans son Dictionnaire philosophique ( première édition 1764). Il qualifie le roi de "subarbitre" de la Nation.

Donc la Grande-Bretagne dit non. Hypothèse.

Pour traduire la décision ponctuellement exprimée par le peuple, il faut que le gouvernement britannique demande la mise en oeuvre de l'article 50 du Traité européen, qui dispose de la procédure. Qui peut durer deux ans, au moins.

Si le gouvernement pour des raisons X ne demande rien, rien ne se passera ...

Mais pour enclencher cette demande, encore faut-il que la House of Commons (une partie du parlement britannique *) soit saisie de la question. Et qu'elle vote en conséquence. Or rien ne dit que les députés et les honorables "members", valident la décision majoritairement exprimée par le peuple britannique. L'hypothèse d'un vote contraire et d'une dissolution ne peut être ainsi écartée.

C'est ça la démocratie représentative parlementaire.

Pour faire court, en un raccourci saisissant, on peut imaginer un deuxième référendum dans cinq ans ou plus ou jamais. Pour valider la décision du Parlement.

Le fond de l'affaire est ailleurs. Les British qui ont "dominé le monde "(Britain rules the waves), n'arrivent pas à admettre que la livre sterling, leur monnaie universelle, derrière le sacro-saint dollar, soit supplantée par l'euro. Car la City est le centre de l'univers financier. Jusqu'à preuve du contraire.

Or force est de constater que l'Euro, depuis la crise souveraine de 2009, est devenu beaucoup plus fort.

Oui l'Europe existe dans une dimension forte, très forte même et personne ne le dit ... !

L'alliance de la patrie des libertés, y compris publiques et de celle du couple franco-allemand, n'est-elle pas une voie, la voie de l'avenir ? À privilégier ? Par excellence.

 

Pierre-Jules GAYE

 

 

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(*) Le Parlement comprend la Reine, la Chambre des Lords et la Chambre des communes. La Chambre des Lords est la chambre haute et comprend des membres non élus : les Lords Spiritual (plus importants évêques de l'Église d'Angleterre) et des Lords Temporal (titulaires d'une pairie). La Chambre des communes est la chambre basse composée de députés (Members of Parliament ou MPs) élus au suffrage universel direct au maximum tous les cinq ans.