Écoutez la réaction de Jean-Pierre Soisson, qui fut ministre d'ouverture dans le gouvernement de Michel Rocard.

Ce dernier connaissait et aimait bien Auxerre où il débuta comme stagiaire à la préfecture.

 

 

SUR L'ETHIQUE: "La politique est dégueulasse, parce que les hommes qui la font la rendent dégueulasse"  (Michel Rocard)

 

 

Jean-Pierre Soisson (à gauche), ministre de la Fonction publique salue Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'industrie et du commerce extérieur (au centre), et Jack Lang (à droite), ministre de la culture et de la communication et porte-parole du gouvernement, à son arrivée au palais de l'Elysée pour le premier conseil des ministres du gouvernement Edith Cresson, le 17 mai 1991, à Paris. AFP / PATRICK HERTZOG (DR)
 

 

Fils d’un résistant et chercheur de renom international,  Michel Rocard qui grandit dans une famille aisée, adhère à la SFIO en 1949 à l’âge de 19 ans en même temps qu’il intègre hypkhâgne. Ecole alsacienne, Sciences-po, Normale Sup, ENA où il a pour condisciple Jacques Chirac : le parcours est brillant, renforcé par un break de deux ans en Angleterre (il était bilingue) et agrémenté par une expérience de tourneur-fraiseur pendant six mois à la demande de son père.

A la sortie de l’ENA, parmi les plus brillants de sa promotion, il devient inspecteur des Finances en 1958, puis secrétaire général de la Commission des comptes et des budgets économiques de la nation en 1965.

C’est néanmoins dans le scoutisme, plus précisément dans les éclaireurs, que ce fils de protestant pratiquant, acquiert l’envie de servir la cause publique. Son surnom hamster érudit l’a suivi tout au long de sa scolarité ; il a même encadré des camps d’éclaireurs comptant dans ses troupes Lionel Jospin, Jean-Paul Huchon et d’autres futurs collaborateurs.

Il est après François Mitterrand et Jack Lang l’homme politique le plus populaire à gauche et il est apprécié au centre, ce qui lui permet de composer une majorité sans les communistes et de gouverner avec les ministres d’ouverture (Durafour, Braun, Rausch, Stirn, Soisson).

 

Un grand amateur de ski et de voile

De petite taille, grand fumeur de gauloises sans filtre jusqu’à une alerte cardiaque en 1997, Michel Rocard ne dédaignait pas certains sports et s’il ne se passionnait pas pour le football, il était un grand amateur de ski et de voile.

Jusqu’à la fin des années 1980, il se rendait pratiquement chaque année dans les Alpes du Sud ou les Pyrénées l’hiver et dans le Golfe du Morbihan l’été.

Il avait été initié au ski en tant qu’éclaireur dans la Vanoise puis à la voile avec ses copains de promotion de Sciences-Po Paris dans les années 1950 aux îles Glénan. Il a pratiqué le ski au-delà de 50 ans et la voile jusqu’à l’hémorragie cérébrale survenue en Inde en 2007. 

Il a aussi été le premier octogénaire à se rendre aux deux pôles géographiques du globe.