À peine les Jeux Olympiques de Rio de Janeiro pliés, après le Tour de France et l'Euro de foot avorté, le vide a enflé démesurément.

Dire que la moitié des places vendues à Rio n'ont pas été occupées dans les stades construits sur le mode économie durable, revient à parler dans le vide. En attendant que le bâtiment construit pour les épreuves de handball soit démonté et remonté en deux écoles.

Le vide ?  La vie semble s'être, enfin, arrêtée, en cette fin de mois d'août finissant dans la splendeur du soleil.

Oh temps suspends ton vol... et vous heures propices supsendez votre cours ... Le seul hémistiche que l'on retient d'Alphonse de Lamartine n'est pas de lui. 

L'homme est impuissant face à la fuite du temps, qu'il emporte les meilleurs souvenirs ou les pires déboires. "Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges/Jeter l'ancre un seul jour ?".

"Je me souviens d’avoir éprouvé alors une grande paix, une paix comme je n’en avais jamais connue dans mon pays natal. Il y avait un pont, comme dans toutes les villes françaises, et nous restâmes là un long moment, ma femme et moi, à regarder le reflet des arbres danser sur la rivière…   (Henry Miller au mois d'Août à Auxerre, Tropique du Capricorne).

Pour quelques jours encore, laissons-nous engloutir par la quiétude et la torpeur. Il ne se passe rien. Le temps suspendu.


RESTIF