Les deux jeunes parlementaires trentenaires de l'Yonne, Larrivé et Lemoyne, lors d'une rentrée à l'Escale (DR Auxerre TV)

 

Ils sont 14 à espérer pouvoir se présenter à la primaire de la droite et du centre qui doit se tenir les 20 et 27 novembre prochains.
Mais tous ne pourront pas aller au bout.
Pour être candidat, il faut réunir les parrainages de 250 élus (dont 20 parlementaires) répartis dans au moins 30 départements ainsi que de 2500 adhérents du parti.

Il y aura 50 bureaux de vote dans le département (plus de 10 000 en France). Le président de la Fédération du parti LR dans l'Yonne, J-B Lemoyne, table sur 20 000 votants.

Autour du président et sénateur Jean-Baptiste Lemoyne récemment élu par un millier de militants (une première) et du secrétaire général désigné par le bureau politique Parisien du parti LR, le député Guillaume Larrivé,  Isabelle Froment-Meurice, conseiller départemental du canton Coeur de Puisaye est la responsable de l'organisation matérielle des scrutins de ces primaires dans le département.

Dans l'Yonne, les députés LR Marie-Louise Fort maire de Sens et Guillaume Larrivé un des porte-paroles du parti LR, ont choisi Nicolas Sarkozy. Christophe Bonnefond, maire de Venoy et vice-président LR du conseil départemental est dans le sillage.

À noter qu'Arnaud Danjean, député Européen de Saône-et-Loire, avec qui Guillaume Larrivé a tenu de nombreux meetings et beaucoup collaboré, a choisi de soutenir Alain Juppé, avec qui il a d'ailleurs présenté ses propositions pour lutter contre le terrorisme, à la fin du mois de juillet.

 

Arnaud Danjean député européen a choisi Alain Juppé (DR)

 

 

Le sénateur LR Henri de Raincourt roule depuis longtemps pour François Fillon dont il fut un des ministres et dont il est proche tant par les idées que par le style.

Reste à savoir à qui le jeune sénateur LR Jean-Baptiste Lemoyne, 38 ans, va accorder son soutien ...

 

Lemoyne : Ni Copé ni Fillon

 

Interrogé en début d'année, tout juste élu au suffrage universel, une première, par les militants de la Fédération de l'Yonne du parti "Les Républicains", le nouveau président avait indiqué qu'il souhaitait avant tout rassembler et ne se prononcerait que le moment venu, choisi par lui.

Beaucoup d'observateurs politiques pensent que cet ancien conseiller de Jean-François Copé au cabinet ministériel de 2002 à 2007, secrétaire général délégué du groupe UMP auprès de Copé de 2007 à 2010 à l'Assemblée nationale, soutient son ancien mentor et n'hésitent pas à diffuser l'info qui s'inscrit il est vrai dans une logique.

Or il apparaît dans l'entourage proche du sénateur, que s'il n'a pas encore annoncé qui il soutiendra, Jean-Baptiste Lemoyne ne votera ni Copé ni Fillon.

Restent donc parmi les gros calibres, Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire et Alain Juppé, désolé pour NKM qui n'est pas encore certaine de réunir les parrainages nécessaires.

Le jeune sénateur, conseiller départemental de l"Yonne, président de la Fédération 89 du parti LR,  qui se veut "indépendant", devrait se prononcer publiquement à la mi-septembre, après la date limite du dépôt des candidatures, sur son soutien éventuel à un candidat à la primaire.

D'autres politiques du département ont fait part de leur soutien.

Éric Gentis, conseiller régional LR votera pour Bruno Le Maire ainsi que la conseillère départementale LR d'Auxerre, Valérie Leuger, le maire et conseiller départemental de Pont-sur-Yonne Grégory Dorte, tous autour de Dominique Mary, la déléguée de Bruno Le Maire dans l'Yonne.

Xavier Courtois, maire de Massangis et conseiller départemental LR du canton d'Avallon, investi par le parti pour les élections législatives de 2017 dans la deuxième circonsription de l'Yonne détenue par le socialiste Jean-Yves Caullet maire d'Avallon, n'a pas non plus pris position, officiellement.

Cette circonscription, comme la première Auxerre-Puisaye détenue par Guillaume Larrivé depuis 2012, sera sous les feux de l'actualité car les enjeux sont féroces.

Une des deux circonscriptions va sauter dans le cadre de la réforme et l'Yonne à l'avenir ne devrait plus disposer que d'un seul siège de sénateur au lieu de deux. La circonscription qui devrait sauter serait la première qui serait répartie entre la deuxième (le sud) et la troisième (le nord). Toutes les négociations et marchandages politiques se soumettront à ce prisme. Et cela modifie complètement la donne.

C'est aussi sous cet éclairage qu'il faut regarder la candidature à la députation d'André Villiers, le président UDI du conseil départemental qui a été investi par les instances nationales. Le Morvandiau est capable de brouiller toutes les cartes. Et Il rêve de retrouver les ors du Sénat.

Enfin, le délégué d'Alain Juppé dans l'Yonne est Patrick Gendraud, le maire UDI de Chablis, 1er vice-président du conseil départemental. François Boucher, maire et conseiller départemental LR de Migennes fait également partiie du comité de soutien à Alain Juppé. Ainsi que le MoDem Pascal Henriat, conseiller départemental, adjoint aux finances à Auxerre, ces primaires étant ouvertes à droite et au centre, ce dernier fut-il morcelé.

 

Pierre-Jules GAYE

 

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Communiqué de Thierry SOLÈRE, Député de Boulogne-Billancourt et Président de la commission nationale d’organisation de la primaire de la droite et du centre
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Nomination de la Présidente de la commission départementale d’organisation de la primaire de l’Yonne
 
A l’occasion de sa dernière réunion, la commission nationale d’organisation de la primaire de la droite et du centre a nommé, Isabelle FROMENT-MEURICE, Vice-Présidente du Conseil départemental de l’Yonne, Présidente de la commission départementale d’organisation de la primaire de l’Yonne.

10 337 bureaux de vote seront répartis sur l’ensemble du territoire les 20 et 27 novembre 2016 pour la primaire de la droite et du centre, dont 59 dans l’Yonne selon la répartition par circonscription suivante :
 

1ère circonscription – 19 bureaux
2ème circonscription – 16 bureaux
3ème circonscription – 24 bureaux

 

Primaire à droite mode d'emploi

 

Cette pré-présidentielle sera la première jamais organisée à droite. Le scrutin se déroulera le dimanche 20 novembre 2016, avec, si nécessaire, un second tour le 27 novembre. Il aura lieu uniquement par bulletins papier et sans procuration (pour éviter les risques de fraude), dans près de 10.000 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire. Les électeurs, qui devront être inscrits sur les listes électorales, devront signer « une charte de l’alternance » dans laquelle ils indiqueront « partager les valeurs de la droite républicaine et du centre » et s’engager pour « l’alternance afin de réussir le redressement de la France ». Ils devront aussi acquitter 2 euros par tour, ce qui devrait assurer un bénéfice non négligeable à l’ex-UMP, qui accusait à mars 2015 une dette de 69,3 millions d’euro

 

Les conditions de candidature

 

Pour participer à la primaire des Républicains, les candidats devront avoir recueilli les parrainages d’au moins 20 parlementaires et d'au moins 2.500 adhérents et 250 élus répartis sur un minimum de 30 départements.

La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 9 septembre 2016. La liste officielle des candidats sera dévoilée le 21 septembre, qui sera aussi la date du lancement officiel de la campagne.