Conseiller général du canton de Seignelay, de 1985 à 1998, Pierre Chambon citoyen de Cheny, Chyniacussien donc puis de Sougères-sur-Sinotte, étiqueté socialiste, est une figure du paysage politique local. Il avait perdu Marie-Louise son épouse en 2003 et en fut très affecté.

De grande taille, timide d'apparence, toujours un peu décalé, il avait des airs de professeur Tournesol. Respecté par ses pairs, il était écouté. Sa voix douce chevrotante parfois essayait d'expliquer et de convaincre, sans jamais user d'artifice mais en mettant en perspective des angles insoupçonnés. C'était un homme vrai, à sa manière. D'ailleurs, s'il a écarté des pointures politiques lors d'élections, les distançant nettement au nombre de voix, ce n'est pas un hasard.

Pierre Chambon succéda au conseiller général communiste Sylvain Bourgoin, maire de Cheny avant de passer le témoin au Vert Jean-Michel Delagneau (1998-2011), agriculteur bio maire de Gurgy (2001-2008) avec lequel il avait de nombreux points communs pratiques sur la manière d'envisager l'écologie et de préserver nos campagnes. Une philosophie pragmatique et lucide.

LA PETITE HISTOIRE DE CHENY (1984) est un travail collectif initié par Pierre Chambon et Roger Lapert, secrétaire.

Les obsèques de Pierre Chambon auront lieu, jeudi à 14h45, en l'église de Cheny.

Il n'y aura pas de discours selon les volontés du défunt.

Dans le même esprit il ne prisait pas les photos, les fuyant même. "

Nous ne sommes que de passage, pas la peine de vouloir retenir ce qui s'efface inexorablement..." murmurait-il, sourire en coin.

Pierre Chambon avait beaucoup d'humour.

Salut Professeur.

 

P-J. G.