L'actuel place des Cordeliers à Auxerre, centre de la cité occupé par un parking pour voitures en surface (DR)

 

Le maire Guy Férez, fera, vendredi soir salle Vaulabelle, une présentation générale du projet et développera le détail de la méthode, marquant ainsi le début d'une intense phase de concertation de la population auxerroise.

Comme pour la rénovation des quais, l'aventure commencera par un rappel de l'histoire, un retour sur les siècles passés et sur l'historique du lieu. Car peu d'habitants savent exactement que les Cordeliers ne furent pas toujours une place mais un couvent et un cimetière.
Tous les représentants de la noblesse et de la bourgeoisie auxerroise reposent sous le parking actuel. 

Après un passage par le passé, la réflexion passera par un examen des fonctions actuelles de  la place, puis partant du constat objectif de l'état des lieux, la réflexion sur l'avenir pourra s'enclencher.

Comme pour la rénovation des quais, tous les aspects de cette modernisation pourront être abordés : stationnement, commerce, déplacements, place de la nature en ville, animations, etc.

Le service du Dynamisme urbain de la Ville a travaillé ces dernniers mois sur les documents qui seront projetés lors de cette réunion publique.

Des exemples de places urbaines rénovées dans d'autres ville permetront d'élargir le champ du dialogue.

Vendredi 21 octobre, salle Vaulabelle à 18 heures.

 

Ce marché de type "Baltard" (°) qui posait des problèmes de sécurité, fut démoli en 1975 sur décision de Jean-Pierre Soisson, pour laissér la place à un vaste parking. Une des entrées de cet ancien marché couvert se faisait en face de la rue conduisant à l'hôtel-de-ville. La rue étroite qui réliait cette entrée à la rue de Paris avait reçu lors de la révolution le nom de rue Marceau, en l'honneur du jeune républicain mort à Alterkirchen en 1796. (DR)

 

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(*) La ville n’avait pas autrefois de marché couvert pour la vente des légumes et des autres objets de consommation ordinaire. Les maraîchers et autres marchands étalaient alors leurs produits tout le long des rues de l’Horloge, de la Draperie, etc.

La suppression du couvent des Cordeliers, en 1790, fournit une excellente occasion pour établir ce marché. Le couvent des cordeliers s'étendait de la rue des cordeliers à celle des grands jardins (rue du 4 septembre). Les bâtiments en furent démolis en partie, et l'espace dégagé devint la place de la Concorde. On voulait y établir d’abord une halle aux grains. 

On éleva, en 1817, des tentes en ardoises sur des colonnes en bois, qui forment plusieurs lignes parallèles et en sens divers. "La disposition des tentes serait plus heureuse si le public y trouvait un abri sûr, mais il n’y reçoit que de l’eau en abondance dans les temps pluvieux." disait Maximilien Quantin dans son histoire anecdotique des rue d'auxerre (1869). 

Ces "tentes" cédèrent à leur tour la place , en 1876, à un marché couvert dont les structures en bois provenant du pavillon d'exposition de Lyon de 1874. Un petit marché métallique sera édifié en 1884 en avant du bâtiment principal, sur l'emplacement d'un pâté de maisons compris entre la rue ..................C'était le petit marché réservé aux marché du mercredi. 

Le marché de 1876 fit place, en 1905, à un édifice nouveau dont la municipalité entendait se servir à la fois de marché et comme salle des fêtes. Les architectes Fijalkowski et Cavé et l'ingénieur Dumez firent entrer dans cette construction les matériaux alors à la mode: le fer et la fonte, la brique de grès émaillé. Il fut inauguré, le 4 septembre 1904, par Emiles Combe, président du conseil. Le petit marché métallique de 1884 fut démonté. Il fut alors réinstallé dans le parc de l'arbre sec ou il devint un café-terrasse sous le nom de "Chalet des sports". On peut le voir encore de nos jours : c'est le bar de la piscine.  (Ville/historique/auxerre)