POLITIQUE
Les intercos de l'Yonne SEM et s'aiment pour le territoire
le samedi 12 novembre 2016, 19:53 - POLITIQUE - Lien permanent
Les présidents des intercommunalités de l'Yonne qui travaillent ensemble depuis un an et demi, se réunissant chaque mois, sont sortis de l'ombre. Ils ont tenu une conférence de presse, samedi matin, dans les locaux de la Communauté des communes de l'Aillantais pour rendre compte de leur activité et révéler l'invraisemblable dessous des cartes dans l'affaire du rachat de 2/3 des actions du département dans la Société d'économie mixte Yonne Équipement conformément à la loi NOTRe
Le paysage politique change dans l'Yonne ainsi que les centres de pouvoir. C'est un événement politique majeur.
Au-delà de l'image singulière hautement symbolique des présidents des intercommunalités de l'Yonne réunis presque main dans la main, c'est la première fois que des élus délégués par leurs communes, de tous bords et sensibilités politiques se retrouvent, unis dans un cadre de projets communs.
C'est aussi la première fois que des structures intercommunales coopèrent et apprennent à travailler ensemble.
L'impression qui prédomine est qu'il y a quelque chose qui n'est plus pourri au royaume de l'Yonne. Il y a une perspective.
On ne peut certes pas encore en mesurer les effets. Mais l'avenir se dégage en termes de vision partagée, de volonté commune et de développement d'outils efficaces en matière de développement des territoires d'un département qui a pris du retard et n'avance plus vraiment.
Jeudi soir, l'exécutif du conseil départemental mis sous la pression d'élus de la majorité encore jamais consultés sur le dossier, a finalement accepté la proposition de Mahfoud Aomar, président de la communauté de communes de l'Aillantais, coordonateur et porte parole des intercos dans ce dossier.
Une proposition qui fixe à 20,17 euros le prix de la valeur de l'action de l'Yonne Équipement alors qu'André Villiers ne voulait pas discuter à moins de 31 euros l'action. Ce dernier a donc reculé ainsi que le vice-président Maurice Pianon par ailleurs président de la commission du développement économique du conseil départemental.
La transaction va permettre au conseil départemental de récupérer 2,1 millions d'euros en vendant au collectif d'intercos 78.197 actions(soit les deux tiers de ce que possède le département dans la SEM Yonne Équipement et que la loi NOTRe l'oblige à céder), le reliquat étant financé par une distribution de dividendes assurée par la SEM Yonne Équipement, à hauteur d'un million d'euros.
Manifestement, pour l'observateur de la vie départementale, il y a un fossé qui sépare les uns et les autres. Une conception philosophique du management différente, incompatible. D'un côté, on décide à deux ou trois puis on demande à la majorité loyale et fidèle, engagée sur le budget, de suivre, quitte à ne pas la faire participer au processus de la décision ; de l'autre, des pratiques démocratiques qui prennent systématiquement en compte le mandat électif et reviennent à la source, à la base, c'est-à-dire aux conseillers communautaires et aux conseillers municipaux associés à la concertation.
Henri de Raincourt, fin politique, le dit clairement. "Nous nous sommes unis autour et pour le territoire de l'Yonne, et nous avons ainsi créé une force qui n'est pas prête de s'éteindre.
"Cette force marque, dans le département, l'émergence d'une identité nouvelle. Une flamme vient de s'allumer et elle va briller sur d'autres dossiers".
Paupérisation
Que retenir, quels enseignements ?
Des pistes de travail ont été présentées à l'exécutif au conseil départemental dès le début de l'année.
Le CD89 s'y est égaré en septembre.
Le CD 89 tels des poissons rouges qui ont tourné dans leur bocal en s'exonérant du réel, des containtes techniques, de la loi et on en passe.
Le degré 0 de la politique fiction pour accepter, finalement, le travail fait par les autres, c'est-à-dire les intercos, 16 mois après le publication de la loi.
Tout cette mascarade pour couvrir la vacuité de la commission développement économique du CD 89, depuis 7 ans. Un septennat d'incantations voire de lutte pour que toute l'Yonne se paupérise, à l'image du Tonnerrois.
Cette commission présidée par Maurice Pianon, mérite-t-elle encore d'exister uniquement pour le Tourisme (?) et si oui, pourquoi cette présidence n'est-elle pas confiée à Anne Jérusalem car c'est elle, qui fait le boulot (la stratégie au sein de la commission et à l'ADT). Question : qui touche l'indemnité ?
Dans ces conditions et en perspective, des questions fondamentales se posent.
Laissons de côté le scandale de Yonne Arts Vivants en liquidation et en-dehors de toute légalité. D'un mot, le département envoie la patate chaude ou le petit singe sur les épaules des Intercos. En attendant les professeurs de musique tentent de se recaser dans les intercos. Mais trouver un employeur quand on donne des cours dans de multiples communes relèvent d'un imbroglio insensé.
Alors la question, venons-y. Qu'adviendra-t-il des outils qui n'ont pas travaillé et dont les intercos ne veulent pas ?
Par exemple YAC (Yonne active création) autre satellite du département suivi de près par le préfet.
L'explosion est proche. 2 millions appartiennent au CD 89. Et la structure de 4 salariés a embauché 4 personnes supplémentaires. On ne dira pas qui car on respecte les personnes. Qu'en pense le préfet de l'Yonne ?
Si l'objectif caché du président André Villiers - et de son mentor Guillaume Larrivé qui s'en défend - était de mettre sur orbite les présidents d'intercos et de les faire travailler ensemble dans l'intérêt du bien commun de l'Yonne, alors, on peut dire qu'il a réussi, au-delà de toute espérance. D'un mot, ce qu'il ne pouvait ou voulait réaliser au sein de l'assemblée départementale, il l'a fait à l'extérieur de l'enceinte. Maestro chapeau ou plutôt, chapeau maestro !
Le maestro si maesto il y a vraiment, n'est-il pas Michel Pisani, président de la SEM Yonne Équipement, 78 ans, homme d'entreprise, discret et efficace, auquel Henri de Raincourt a rendu hommage malgré lui, en affirmant qu'il était un grand monsieur.
Pierre-Jules GAYE
Guy Férez a réussi à faire rire ses collègues, dirait-on ... (DR)
Au centre, Michel Courtois maire de Charny (DR)
L'ancien ministre, sénateur Henri de Raincourt, président de la communauté des communes du Gâtinais en Bourgogne, a rendu hommage à Mafhoud Aomar pour son engagement et et son implication constants (DR)
En pull rouge, François Boucher, maire de Migennes, président de la communauté de communes du Migennois, conseiller départemental
Nicolas Soret, président de la Communauté des communes du Jovinien, conseiller départemental
Commentaires
Elles, elles ont un projet et cela change des années de plomb du villiérisme, de la puérilité, des non-sens, des bouderies et in fine des faillites continuelles. Sur ce coup là , Villiers a failli perdre sa place, avec une majorité droite et opposition vent debout. Même le "marionnetiste" Larrivé n'aurait rien pu faire...
Les intercos ont obtenu une magnifique victoire face à ce personnage acculé. Et ont démontré qu'elles, elles comptent.
Succulentes images. Les intercos s'affichent comme ayant fait une affaire, en faisant plier le département, mais la SEM vide ses capitaux propres et ses actifs en distribuant ses réserves en dividendes... les actions seront payées par les contribuables qui ont vu une seule colonne de leurs impôts déjà flamber : celle des intercos. Et voir un sénateur béat est une sucrerie : il oublie que son corps électoral, ce sont les communes, pas les intercos détestées des conseillers municipaux de base... une place va se libérer, on mettra ces photos lors des prochaines sénatoriales ! ;-)
Alliance de circonstance, qui ne change rien à l'énorme problème de l'Yonne : son absence de gouvernance. Soret et les élus de droite "conscients" doivent travailler ensemble pour que le département soit enfin présidé, avec un cap, une compétence, une vision
Wahou!! après l'accord Lemoyne/ Henriat, voici le deal Raincourt/Férez...
Les premiers se retrouvent autour de sondages avantageux dont ils pensent tirer quelques miettes, les deuxième autour de leur passion pour le territoire... Les grands requins se retrouvent toujours autour d'une proie.
C'est beau l'amour!
Enfin un chiffre sur les frais de fonctionnement! Merci Michel pour ce renseignement très utile car c'est le chiffre que désormais les intercos vont devoir débourser chaque année pour faire fonctionner ce bel instrument.
La bataille pour un prix de vente à 15 euros ou à 30 euros pour tomber d'accord sur 20 euros, n'est donc que de la poudre aux yeux.
Les enjeux étaient ailleurs!! Comme d'habitude on nous enfume
Mr Pisani est tellement efficace que le Préfet a dit récemment dans l'Yonne Républicaine qu'il y avait moins d'activité au sein de Yonne Equipement ses dernières années... Mr Villiers peut donc le remercier ! Yonne Equipement vaut moins aujourd'hui qu'avant Mr Pisani !!! Perquisition, … ! Peut on parler également de Yonne Développement et de ses frais de structure ... j'invite tout le monde a consulter les comptes de cette agence sur le web : http://www.journal-officiel.gouv.fr...
On croit comprendre que le personnel doit couter au bas mot 480 000 € par an pour quelques salariés. C’est combien 4 000 € ? 5 000 € en moyenne par salarié ? Il est peu probable que la secrétaire soit a ce niveau de rémunération. Quels sont les soutiens Yonne Equipement qui s’engraisse derrière ? Comment peut on soutenir une structure opaque si l’on y a pas un intérêt détourné ?
arretez de taper sur mrs PIANON c est le seul conseiller departemental depuis 14ans qui n a jamais creer un seul emploi dans son canton et puis il est devenu president de la com com du TONNERROISet il n a jamais creer un seul emploi apres ces performences exeptionnelles combien cela a pu couter aux contribuablee indemnites verser a mrs PIANON
Une seule chose est vraie. Trop de frais de fonctionnement, trop de fonctionnaires, trop d'elus et donc, pour nous, trop d'impôt ! Les élections aux États-Unis ne servent vraiment pas de leçon !
Ils doivent s'organiser, redonner un peu de vie à ce département sinistré, si mal géré par un Villiers aux abonnés absents, transparent, sans avenir. À eux de pointer les pbs mais aussi de mettre le focus sur les grands dossiers. Rien à attendre du conseil départemental, atomisé.
J'espère un Nicolas Sauret capable de nous dire ce qu'il en est de tout ce mesclun . Au moins un exemple de la gouvernance Villiers pour mieux appréhender ses errements et nous laisser imaginer ce que sera la nouvelle vague des élus délégués par leurs communes, de tous bords et sensibilités politiques, unis dans un cadre de projets communs dit-on......(sic). tout ceci pour faire quoi ? à regarder de près les données économiques et sociales de l'INSEE, , le département se dépeuple, l'économie est au plus mal, le mariage avec la Franche-comté montre un enlisement. Faudra t'il demander des comptes aux bon élus dont on devine sur les photos l'inquiétude qui les habite. On aurait envie d'en rire avec Henri DE RAINCOURT....
Arrêtons de nous faire croire que tout va bien Madame La Marquise. C'est aujourd'hui, que les problèmes commencent. Probléme de gouvernance déjà : qui va piloter?? Auxerre, Sens, il en faudra un. Problème des charges de fonctionnement: pourquoi parler de Yonne active création sans parler de Yonne équipement et de Yonne développement?
Les partis pris sont évidents.
Villiers et le Conseil Départemental sont dépassés, le CD est une nonagénaire "liftée" à la truelle, ne reposant plus sur rien, un guichet automatique des aides sociales. Villiers incarne bien la fin du conseil général historique. Circulez, y a plus rien à voir et surtout plus grand chose dans les caisses. L'avenir et la cohésion territoriale, la cohérence même, ce sont les intercommunalités. C'est dans elles que vivent les citoyens, que les transports et les services s'organisent, c'est à la fois l'échelon de proximité... et l'échelon suffisamment fort pour peser dans le monde actuel.
Villiers ne représente rien, si ce n'est que la médiocrité de l'ancien système, les derniers rescapés de la politique à la grand papa, avec mini-baronnies, petits coups fourrés mesquins... Stop. Europe, États, Régions, Communautés, voici le bon modèle !
PJG, svp, sauvez nous de cette incompréhension du système dont vous vous faites à plusieurs reprises, l'écho. Nous serions tellement satisfaits de pouvoir comprendre le fonctionnement précis de ces structures en mutations . Les aides allouées ADT, FEDER et autres.... Autrement dit, combien de personnel, engagé dans cette démarche, combien d'élus concernés, quelles actions concrètes ont été réalisées, quel cout par habitant dévolu à cette structure. Cela concerne les contribuables au premier chef.....!!! UNE REPONSE SVP....!
Mais non M. BOUCHERAT, savoir gérer les moyens humains(les DRHvous connaissez?) et financiers(les DSF vous connaissez?) ce n'est pas de la dictature!!! Loin de moi cette maudite pensée que vous traduisez hâtivement. JE PENSAIS A LA SOCIETE CIVILE!!!!!!!!Respectueusement Monsieur
Le fond c'est que les citoyens attendent de leurs élus qu'ils coopèrent pour le bine commun. Quelle que soit leur couleur politique.
Cela semble être le cas de figure ici. Et c'est élémentaire.
Dans l'autre cas au CD 89, on gère en clivant, bref en rejetant l'autre parce qu'il n'a pas voté pour vous.
Cette politique outre qu'elle n'est pas intelligente, n'avance à rien sinon à pérenniser les règlements de compte.
André Villiers aurait du réunir, rassembler une fois élu. Il ne l'a pas fait et on en paye les conséquences.
Cette ère est dépassée comme cette manière de faire de la politique. Les gens abhorrent cela et rejettent les élus. La confiance n'existe plus. Et le populisme s'en nourrit. Il ne faut pas se faire d'illusion, les fractures et une classe politique déconnectée du bas, incitent à radicaliser.
Or l'urgence, comme l'a dit le politologue Pascal Perrineau abonné aux Entretiens d'Auxerre, en fermeture, c'est de renouer langue avec les gens de la vraie vie, cette classe moyenne matraquée
Si je comprend et partage comme électeur, l'amertume du commentaire de "çà dérape" sur ce triste Vaudeville, je ne partage pas son avis sur les compétence des élus. politiques ni leurs évictions comme il le demande. Moi qui les critique souvent, c'est surtout lorsqu'ils manquent de bon sens et non sur leur appartenance à un parti. Le jour ou les partis politiques disparaîtront, pour être remplacés par" la pensée unique" ce sera la dictature!
Pour ce qui concerne le reportage rien de nouveau mais quelques précisions sur le dossier. Je ne connais que quelques Présidents élus, mais effectivement une flamme de consensus vient de s'allumer et cela est indéniable. Comme je l'ai déjà dit je regrette qu'ils aient sauvé le mercenaire Villiers en augmentant le prix de l'action de 20%, mais bon cela à le mérite pour une fois d'être transparent.
On ne peut gérer une collectivité comme on gère une entreprise, et dire que des dirigeants auraient fait cela en quelque mois c'est bien mal les connaitre car comme pour les élus, cela dépend des êtres humains et de leur volonté à torpiller ou à construire.
Tout ces YONNE SI, YONNE CA, brassent beaucoup d'argent (celui du contribuable)pour des résultats peu probants et ne parlent que d'élus, d'indemnités, d'actions (par encore de Bourse....) mais rarement des gâchis humains et financiers, des entourloupes, des sous qu'on ne reverra jamais, des instruments de musique disparus qui doivent jouer un air de mascarade quelque part...........
Enfin y voir"une flamme qui vient de s'allumer et qui va briller"(je reconnais l'optimisme de PJG) et m'interroge une fois de plus sur la façon dont sont et seront gérées nos instances, dont sont et seront traités et respectés les citoyens qui ont élus ces personnes qui, en réalité, sont et continueront d'être les acteurs d'une paupérisation avérée de notre département. Il est grand temps que nous élisions des gens sur des compétences reconnues en gestion et relation humaine et non sur une quelconque appartenance politique; mais cela est une autre histoire que seul un sursaut du déclin pourrait commencer à écrire !