La fameuse « inversion de la courbe » ne s’est jamais matérialisée. Depuis le début du quinquennat, Pôle emploi compte 25 % d’inscrits en plus sur ses listes. Et les moins bien lotis sont toujours plus exposés.

 

 

 

 

 

RÉACTIONS

 

Manuel Valls, premier ministre, a salué « un choix difficile, mûri, grave.

C’est le choix d’un homme d’Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection », a écrit le chef du gouvernement dans un communiqué, sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire initiée par le Parti socialiste (PS). « Ministre de l’intérieur, puis premier ministre, je connais son courage, son sang-froid, celui d’un grand dirigeant, qui a su affronter des épreuves douloureuses pour la France. Il l’a fait avec un souci constant, protéger nos concitoyens, réformer notre pays, assurer son redressement dans la justice. L’action se poursuit et je ne doute pas que ce quinquennat sera apprécié à sa juste valeur : cinq années de progrès pour la France et les Français. »

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle : « C’est une décision courageuse et digne », a-t-il réagi sur RTL, soulignant qu’il avait « toujours exprimé » son « respect à l’égard de la personne et de la fonction ». « Je pense que c’est une décision qu’il a prise en conscience, qu’il a mûrie. Ce que le président de la République a annoncé aux Français est une décision éminemment difficile à exprimer. Il a lui-même fait état de son bilan de la situation de la France et de tout ce qu’il y a fait avec aussi l’état des échecs relatifs et de ses regrets. » Se refusant à commenter le bilan plutôt positif que tire François Hollande de son quinquennat, il a rappelé avoir eu « des désaccords avec François Hollande. Je les ai exprimés, ils m’ont conduit à faire des choix que j’ai assumés et qui n’étaient pas faciles ».

Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de gauche, a lui aussi salué la « décision courageuse » de François Hollande. Ce choix lui vaudra « la reconnaissance du peuple de gauche ». C’était « un plaidoyer émouvant qui montrait à quel point l’homme était touché ». Le chef de l’Etat « a choisi de clore par lui-même et de lui-même un quinquennat au bilan controversé », a-t-il ajouté. Cette décision « permet à la gauche de préparer son avenir, qui commence aujourd’hui même avec la primaire ».

 

Sylvia Pinel, candidate du Parti radical de gauche (PRG) à la présidentielle – elle a renoncé à se présenter à la primaire de la gauche –, a estimé que « François Hollande a montré son sens aigu des responsabilités. Il prouve ainsi, en dignité, qu’il place la France au-dessus de toute autre considération. L’élection présidentielle qui s’ouvre prend désormais une nouvelle dimension dont chacun devra tenir compte. M. Hollande laisse le pays dans une situation assainie et offre à la gauche de nouvelles perspectives pour rassembler les Français. »

Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, a estimé que la décision de François Hollande n’était « pas simple pour un président de la République ». « C’est rare dans la Ve République de faire un tel choix ». Sur la primaire à venir, le député des Yvelines a déclaré qu’« il nous revient face à la droite totale de François Fillon d’incarner une gauche totale, (…) sans quoi nous ne serons pas au second tour de l’élection présidentielle et nous aurons à choisir entre Marine Le Pen et François Fillon. »

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, s’est exprimé sur Twitter : « Maintenant, il y a le choix entre François Fillon qui dit “chacun pour soi et Dieu pour tous” et moi qui dis “Un pour tous, tous pour un”. La déclaration de François Hollande est un énorme aveu d’échec. »

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, s’est exprimée sur Facebook. « Je veux saluer la décision d’un homme d’Etat, qui a toujours fait passer l’intérêt de la nation avant sa personne (…). Face à l’Histoire et face au pays, il a pris la décision qui lui semblait la mieux à même de permettre à la gauche de continuer à incarner l’espoir. »

Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, a salué sur Twitter « la décision digne et courageuse de François Hollande, dont la seule motivation est l’intérêt supérieur de la France. »

Christiane Taubira, ancienne garde des sceaux, a pointé sur Twitter « un moment de dignité comme la politique en était devenue avare. L’exigence pour les gauches est colossale. »