Michel Morineau à l'école Jean-Zay (DR)

 

 

L'Auxerrois Michel Morineau s'est engagé dans la Ligue de l'enseignement depuis 52 ans, pour l'idée républicaine, la laïcité et la culture et l'éducation populaire.

Un formidable moyen d'émancipation et de promotion sociale pour cet intellectuel mélomane décalé, qui privilégie l'exploration des idées plutôt qu'aux postures.

L'ancien président national qui vient d'être distingué, explique Jean Zay et la laïcité, ainsi que le message de Jean Zay aux politiques d'aujourd'hui.

Michel Morineau est membre du conseil économique, social et environnemental de Bourgogne et ancien adjoint à la culture à Auxerre.

Michel Morineau a fait sa carrière professionnelle au milieu des enseignants sans pour autant en être un.

Ce n’est pas le moindre des paradoxes : faire partie de la grande maison de la Ligue de l’Enseignement par le truchement du cours Simon n’est pas donné à tout le monde mais il voulait être comédien professionnel.

Il aura cependant des contacts étroits avec l’Yonne avant l’âge de la retraite puisque qu’il présida la FOCEPY, toujours dans le cadre des « œuvres laïques » initiées par la Ligue.

Une famille nombreuse (5 enfants), des parents ouvriers agricoles « gens de maisons » chez "les Montalambert" dit-il, chez le noble propriétaire terrien de Seine et Marne, rien qui ne permette au petit Michel d’assouvir une autre passion, la musique.

Il n’était pas question d’avoir un piano ou tout autre instrument dans une famille bien heureuse de pouvoir cultiver un petit jardin pour assurer modestement la vie quotidienne. Une famille catholique et Michel sera enfant de chœur avant de devenir l’agnostique et le franc-maçon.

Natif de Seine et Marne et de souche familiale vendéenne, il n’a pas de racines icaunaises, « mais une tombe, celle de la famille de son épouse » ; c’est ainsi qu’il viendra résider dans l’Yonne à l’heure de sa retraite, d’abord à Migennes, la famille de sa femme était une famille cheminote,  puis à Auxerre depuis maintenant 11 ans où il demeure dans le coeur historique de la cité. C'est là, au fond de la cour, qu'il cultive une autre passion, celle des circuits et trains électriques.

 

J.M. et P-J. G.