Un webdocumentaire sur la poétesse Marie Noël avec des témoignages et lectures émouvants dans sa maison à Auxerre et son appartement qui font l'objet de travaux de recherches et de restauration dans le cadre de l'année du cinquantenaire de sa mort.

Une lettre d'Aragon à Marie-Noël, une lettre de Marie-Noël à Colette, la payse, qui ne se sont jamais rencontrées, lues par Alain Cattagni président de la société des Sciences de l'Yonne et Jean-Guy Bègue, administrateur, qui évoque aussi des souvenirs personnels, son épouse faisant partie de la famille des Rouget.

 

Des documents qui font trembler les doigts

 

On découvre une Marie-Noël espiègle, qui compose des petites chansons amusantes pour ses neveux et les joue au piano, et on peut imaginer son sourire à la grâce sans âge, pure. Le mystère de cet homme entrevu par la fenêtre et aimé à jamais, sans doute reconnu par elle comme Ce Lui qui pourtant ne se fera pas connaître, de nous en tout cas. La douloureuse perte de ce frère mort à Noël et dont l’absence saignera toujours en elle…

Sa chambre, à l’élégance modeste mais précise, celle d’une femme qui aime les beaux objets qui lui parlent d’autres gens en chuchotant « tu te souviens ? ». Maison refuge et temple, protection chaleureuse et veillant jalousement sur le travail de sa protégée et ses vibrantes émotions qui éclatent en mots, vers et contes…

Des documents qui font trembler les doigts de  plaisir, ces lettres d’autres grands de la plume de son temps, ou qui lui accordent prix, honneurs et reconnaissance. Ces phrases adressées à une Colette qui vient de s’en aller, Colette sa payse dont la mort est ici célébrée et non pleurée, comme on accompagnerait quelqu’un à la porte vers un ailleurs qu’on n’a pas encore le droit de visiter.

On découvre, enfin, une Marie-Noël très vivante, discrète et vraie, une petite lumière à cheveux blancs qui savait rire et pleurer.

Suzane DEJAER

 

À droite, la lettre manuscrite de Marie-Noël à sa payse, qu'elle ne connaissait pas étant pourtant toutes deux de l'Yonne

 


La deuxième page d'une lettre d'Aragon à Marie-Noël exhumée par Alain Cattagni parmi les caisses de documents découverts et qui sont l'objet de dépoiullement et classement

 

 

Le porche d'entrée de la furure Maison des écrivains, vu côté jardin

 

Les travaux de restauration sont en cours au rez-de-chaussée de l'Hôtel particulier, siège aujourd'hui, de la Société des Sciences de l'Yonne, à qui la poétesse a légué sa maison. l eprsident Cattagni explique la nature et les arcanes des travaux

 

Le lit de Marie-Noël st demeuré tel quel

 

 L'émotion se lit sur le visage d'Alain Cattagni  après la lecture de la lettre d'Aragon