POLITIQUE
Présidentielle : les Centristes 89 de Jean-Philippe Bailly soutiennent François Fillon
le lundi 17 avril 2017, 10:34 - POLITIQUE - Lien permanent
Jean-Philippe Bailly, président du nouveau centre de l'Yonne, suspendu de l'UDI (pour la deuxième fois !), adjoint au maire socialiste d'Auxerre en charge du commerce et de l'économie numérique, a tenu une conférence de presse pour exprimer le soutien du Nouveau Centre 89 au candidat François Fillon à l'élection présidentielle. Interview
Jean-Philippe Bailly explique le cheminement du Nouveau centre dans la primaire de droite et du centre et pourquoi, après avoir soutenu Bruno Le Maire, il s'est rallié à François Fillon.
Le président du parti Le Nouveau Centre 89 désormais appelé "Les Centristes" qui revendique une soixantaine d'adhérents - chacun y retrouvera ses petits dans la grande famille du centre recomposée - précise également le cheminement de l'UDI présidé par Jean-Christophe Lagarde qui après avoir tenté de négocier avec Emmanuel Macron, a trouvé un accord électoral avec Les Républicains de François Fillon. Un accord qui porte sur les circonscriptions dévolues à l'UDI aux élections législatives du mois de juin, le nombre et lesquelles.
Jean-Philippe Bailly ne juge pas le programme de Fillon dur et brutal mais exigeant. Un programme susceptible d'être amendé selon lui, compte tenu de la composition de la future majorité, d'où l'intérêt d'avoir des députés UDI pour infléchir la politique. En outre, le président des Centristes 89 explique que le programme du candidat qu'il soutient sera l'objet d'un calendrier donc étalé dans le temps. Ce qui, nous semble-t-il, est en contradiction avec les déclarations de Fillon qui entend mettre en oeuvre les réformes dans les 100 jours.
Un centriste dans la première circonscription ?
La présidente de l'UDI 89 Dominique Vérien maire de Saint-Sauveur n'étant pas partante aux législatives du mois de juin, Jean-Philippe Bailly n'exclut pas qu'un centriste s'aligne au départ dans la 1ère circonscription de l'Yonne détenue par le LR Guillaume Larrivé qui jouirait d'un droit de suite dans le cadre d'un accord LR-UDI. Et qui a donné des gages à l'UDI en amenant Xavier Courtois, le candidat LR investi par les instances nationales, à se retirer dans la deuxième circonscription de l'Yonne Avallon-Tonnerre-Migennes au profit de l'homme investi par l'UDI, André Villiers président du conseil départemental de l'Yonne qui ne sait pas encore s'il va y aller, réservant sa décision pour le soir du 8 mai.
Lequel Villiers s'il était élu serait frappé par le loi sur le cumul des mandats et devrait soit renoncer à son mandat de député soit à celui de président de l'exécutif départemental.
Adepte d'une politique d'ouverture à laquelle il participe à Auxerre, qui préfigure dans une certaine mesure ce que tend à mettre en oeuvre Emmanuel Macron, Jean-Philippe Bailly n'exclut pas de poursuivre l'aventure avec le socialiste social démocrate Guy Férez qui a annoncé qu'il se présenterait en 2020 pour un quatrième mandat municipal.
L'intérêt objectif du maire d'Auxerre battu de peu aux législatives de 2012 par son opposant Guillaume Larrivé, est la victoire du député Les Républicains sortant au mois de juin - s'il se représente, car il ne s'est pas encore déclaré mais c'est pure coquetterie - car elle disqualifierait définitivement ce dernier pour les municipales de 2020 du fait de la loi sur le cumul des mandats entrée en application au 1er janvier 2017. Des contacts sont établis.
Les Centristes-MoDem même logique
Jean-Philippe Bailly avoue qu'il n'a pas eu de proposition du maire allant en ce sens. Il n'y serait en tout cas pas opposé car il apprécie le maire et l'homme Guy Férez. Un accord programmatique, comme en 2014, est donc envisageable.
C'est la même logique au MoDem de Pascal Henriat, adjoint aux finances de Guy Férez.
Si son mentor François Bayrou dont il est un proche, avait appelé à voter pour François Hollande (et surtout contre Nicolas Sarkozy) en 2012, Pascal Henriat s'était franchement déterminé sans ambage en faveur de Guy Férez et contre Guillaume Larrivé aux élections municipales, ce dernier n'ayant pas pris position ni pipé mot, lors de l'entre-deux-tours des législatives de 2012 dans la circonscription Auxerre-Puisaye, lorsque le FN Richard Jacob avait appelé à voter massivement pour Larrivé. Lequel Guillaume lors de l'élection présidentielle quelques semaines auparavant, avait contribué à permettre à Marine Le Pen d'obtenir les parrainages nécessaires en demandant à des maires de Puisaye d'oeuvrer en ce sens.
L'autre MODem élu au conseil municipal d'Auxerre, Patrick Tuphé qui fut adjoint aux travaux de Jean-Pierre Soisson dans les années 90, qui l'appelait son Ruquier, siège dans l'opposition de manière très indépendante par rapport au leader de la liste Guillaume Larrivé qu'il a appris à connaître.
Bailly et la fibre
Ainsi va le centre, la grand famille du centre, comme la qualifie Jean-Philippe Bailly qui admet ne pas toujours bien la comprendre. Les recompositions ou les compositions, comme on voudra, existent et sont en cours de longue date. La question est de savoir si elles vont s'accélérer avec les nouvelles donnes qui dépendent malgré tout et encore du mode de scrutin uninominal à deux tours, facteur de bipolarisation de la vie politique, qui revient à éliminer de la représentation nationale les partis battus par les deux premiers.
Pour l'heure, l'élu Auxerrois s'il observe et s'engage, est très concerné et concentré sur le chantier engagé de redynamisation du centre ville en créant et activant un réseau multi-professionnel ainsi que sur le développement numérique avec l'école dédiée près de la gare et le développement de la fibre optique dans la cité, trop lent et mal programmé dans les quartiers au goût de certains. Ce qui constitue un frein à la diversification économique et à l'économie des start up.
Pierre-Jules GAYE
Jean-Philippe Bailly, président du parti Les Centristes 89 (ex-Nouveau Centre) adjoint au maire d'Auxerre socialiste Guy Férez, soutient François Fillon à l'élection présidentielle (DR)
Commentaires
Ah, les commentaires anonymes ! Entre les potes au présiflan qui pointent à Po'lemploi bientôt et les jaloux / aigris, c'est un REGAL !
la girouette ex ump,ex centriste. ex....ou le grand écart permanent pour un poste quel qu'il soit. Fillon, Férez....allez comprendre....à dégouter de la politique
On peut critiquer ces ralliements mais la question de fond se pose bien : le centre est-il compatible avec la droite dure ? A Auxerre la question s''était bien posée ainsi et résumer la chose de façon "politicienne" (Henriat "has been", Bailly "rallié" = n'avaient pas le choix) me paraît fallacieux, ou très incomplète. La question se pose au plan national et je ne suis pas étonné qu'autant de personnalités du centre ou du centre-droit préférent Macron à Fillon par ex
Pitié. Pas de 4ème mandat Ferez.
Hottaucrasy....ça s'écrit comment déjà ?
Voila un brillant exemple de personnage qui cherche à exister politiquement, son objectif est sans doute d’obtenir un poste avec les indemnités qui vont avec. S’il était pétri d’intérêt général de désintéressement cela se saurait.
Malheureusement la vie politique est remplie de gens de ce type qui grenouille dans les eaux troubles de la vie politique locale. C’est sans doute la rançon de la démocratie, mais c’est cher payé pour les petits contribuables.
En plus un poste ne réduirait pas le chômage, il a déjà un boulot !
He bien encore une fois Mr Bailly va se planter , il a oublie en choisissant F.Fillon que La Morale etait importante pour Bruno Le Maire non ? Mais qu'est qu'on ne ferait pas pour avoir un poste dans ce departement , les valeurs de la personne ils ont l'habitude de mettre leur posterieur dessus!!ah ah ...n'est ce pas mrs Villiers ,Larrive et autres consorts De Raincourt!!!! Mais la sanction des urnes passera par la....