Beaucoup se demandent comment Marine Le Pen a pu se qualifier pour le deuxième tour. Au vu de la faiblesse du débat avec son concurrent, mercredi soir.

Sa faiblesse, son incompétence, ses approximations, ses erreurs pour ne pas dire ses mensonges et son entêtement à persévérer dans l'invective plutot que dans l'argumentation. Un simulacre. Une mauvaise pièce. Un mauvais rôle.

D'autres s'interrogent pour savoir pourquoi la candidate du Front national a joué d'entrée battue. Perdante. Presque consentante. Sans quoi n'eût-elle pas argumenté, développé un projet, à moins qu'elle n'ait pas de projet.

Une faiblesse qui frôle l'incompétence lorsqu'elle explique que la Grande-Bretagne est sortie de l'euro et qu'elle se porte bien. On croit rêver. Sans doute n'a-t-elle jamais vu la couleur d'une livre sterling.

Emmanuel Macron le jeune candidat à la présidence méritait mieux. Et son programme méritait d'être réellement challengé.

Au-delà du spectacle politique offert par le jeu et les règles médiatiques dans cette France, notre belle France car elle est belle, un pays de libertés, il ne faudrait pas sous-estimer la souffrance et la colère de la population française qui est en attente de réponses politiques pour améliorer son sort. La candidate FN cristallisait en partie ces souffrances et on comprend que cette population avait envie de l'essayer, après les échecs des autres du "système".

Le droit à l'emploi inscrit dans la Constitution est bafoué de longue date par les politiques de tous bords, impuissants à trouver les remèdes.

La seule question désormais est de savoir si Emmanuel Macron et En Marche !, la nouveau parti présidentiel donné vainqueur aux élections législatives par un premier sondage, réussira là où les autres ont échoué lamentablement faisant de la France le dernier de la classe en Europe. Le challenge est de taille.

Et si ça Marchait avec Macron ...? On peut toujours rêver et y croire. Il n'y a pas, en vérité, le choix. Sur ses épaules pèse désormais une folle espérance.

 

Pierre-Jules GAYE