Les bailleurs sociaux Domanys, Brennus Habitat et l'Office Auxerrois de l'Habitat ont racheté les ensembles immobiliers appartenant à la SIC Habitat Bourgogne, soit 377 logements le plus souvent à vocation sociale situés à Sens, Paron, Saint-Clément, Migennes, Cheny, Tonnerre, Gurgy et Champs-sur-Yonne.

Le conseil départemental a cautionné l'opération de 17 emprunts garantis à hauteur de 9 millions, en dépit d'un avis défavorable exprimé par le préfet concernant Domanys le premier bailleur social de l'Yonne qui est toujours l'objet, depuis cinq ans, d'une gestion strictement encadrée par la caisse nationale dans le cadre d'un plan de sauvegarde, consécutive à une dérive financière et à un déficit de 32 millions d'euros qui avait nécessité en son temps, une avance en urgence de 5 millions d'euros du conseil départemental pour éviter le dépôt de bilan.

Le préfet avait émis un avis défavorable alors que le conseil d'administration de Domanys qui est souverain avait donné son accord ainsi que l'organisme de tutelle de Domanys, la CGLLS (caisse de garantie du logement social).

Une opération positive d'achat de 147 logements pour Domanys puisque le montant des loyers annuels perçus serait supérieurs au montant annuel des remboursements d'emprunt.

Un avis défavorable que n'ont pas compris les administrateurs de Domanys.

Le préfet par ailleurs, n'a pas accordé l'agrément à Domanys pour qu'il puisse à nouveau construire.

Ce qui porte préjudice au premier bailleur social de l'Yonne selon Patrick Gendraud, premier vice-président du CD 89 et président de Domanys, qui a mené une charge virulente à l'encontre du préfet de l'Yonne, qui "n'arrête pas de mettre des bâtons dans les roues et fait preuve d'un comportement irresponsable..."

 

 

Patrick Gendaud explique la mise en cause du préfet

 

 

Abus de pouvoir, irresponsabilité ... les mots ont fleuri et étaient durs pour qualifier le comportement du préfet de l'Yonne lors d'un conseil d'administration du Service départemental d'incendie et de secours, mettant en cause le manque de travail de certains d'administrateurs.

Mais la salve la plus forte fut tirée pour son refus de distribuer les droits de construire au travers un agrément demandé par le conseil d'administration du premier bailleur social du département.

 


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