Dix migrants sont déjà sur place, d'autres vont arriver. Or pas de cuisine, pas de draps, pas d'espace commun et des travaux importants d'aménagement ne seront au mieux, réalisés avant le mois de septembre

 

L’ancien hôtel Formule 1 d’Appoigny est transformé en PRAHDA (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile). La gestion de ce centre a été confiée à la société ADOMA qui gère 62 autres établissements de la chaîne. Il a été cédé en mars par Accor à la SNI, filiale immobilière de la Caisse des Dépôts, après appel d'offres du ministère du logement. Il fera l'objet de travaux d'aménagement (cuisine, bureau, espace commun...) et sera donc géré par Adoma, (ex-Sonacotra), société spécialisée dans l'asile et l'insertion par le logement.

La société ADOMA n’a pris possession des lieux que, mardi dernier, alors qu’une dizaine de demandeurs d’asile y avait déjà été placés. D’autres arrivées sont prévues dans les prochains jours.
 
Actuellement les résidents ne disposent ni d’installations de cuisson, ni de réfrigérateur.
 
Le seul lieu dont ils peuvent se rencontrer et rencontrer ceux qui viennent leur apporter leur soutien, c’est le minuscule hall d’entrée, et la terrasse, aux beaux jours.
 
Des couvertures leur ont été apportées en urgence, mais ils n’ont toujours pas de draps.
 
Des travaux importants sont prévus pour aménager l’hôtel, mais, au mieux, ils ne pourront être achevés que début septembre.
 
Comment, dès lors prévoir d’autres arrivées dans les prochains jours?
 
Qui va se rendre responsable d’une situation de moins en moins supportable?

7000 places qui ne suffiront pas

Chez Adoma, 1 100 employés s'occupent actuellement de l'accompagnement des personnes hébergées, 300 vont être recrutées pour faire face aux besoins. A Chalon, elles seront quatre pour accompagner les 82 résidents.
Plus de 7000 places seront créées en France, mais elles ne devraient pas suffire.

 

Jeudi soir au Formule 1, un peu de solidarité, un peu d'humanité