Le désarroi de Francis Gillot (DR)

 

Les joueurs ont trois jours de repos. Ils reprendront l'entraînement mercredi. Avant de recevoir la lanterne rouge Tours dans dix jours.

C'est le quotidien l'Équipe dans sa livraison de dimanche qui révèle l'information.

En remontant dans le car pour rentrer à Auxerre, vendredi soir, l'entraîneur de l'AJA Francis Gillot, aurait dit aux joueurs "Je ne peux plus rien pour vous, j'arrête".

Le coach auxerrois frustré par une nouvelle défaite concédée au Paris FC (2-1) après le revers contre Orléans (1-3) au stade Abbé-Deschamps après celui à Niort (2-0) et le drame du Havre (4-1), n'a pas satisfait au contrat qui oblige les entraîneurs à se présenter devant la presse à l'issue du match. Il a dépêché son adjoint Alain Bénédet qui a fait le job acec son inimitable accent du sud, surréaliste en regard de l'accent Bourguignon rocailleux.

Francis Gillot n'était pas non plus le lendemain au stade Abbé-Deschamps pour le décrassage. Une absence prévue pour visite médicale après son opération à la hanche d'avant saison.

Le président Francis Graille actuellement à l'étranger, joint par l'Équipe, minimise les propos qu'aurait tenu Francis Gillot aux joueurs, à chaud, en ajoutant que si Francis Gillot ou un joueur voulait partir, lui Graille serait le premier au courant. Or rien de tel. S'il affirme n'avoir pas eu Gillot au téléphone, ce qui peut paraître surprenant, le président de l'AJA cherche à calmer le jeu et à protéger son entraîneur.


Manque d'implication dans une L2 de combat

 

Et il lui apporte de l'eau au moulin en rappelant qu'à son arrivée il avait déclaré avoir trouvé un champ de ruines et que la reconstruction, de fond en comble, serait longue et compliquée dans un championnat de Ligue 2 très difficile marqué par le combat.

Pour Francis Gillot, les joueurs ne sont pas au rendez-vous, sur le terrain et en-dehors.

Francis Graille confirme : " Il est déçu que certains ne répondent pas à ses attentes. Et aussi que l'AJA prenne des buts sur corner après avoir passé des séances entières à les travailler".

Le manque d'implication, le manque d'intérêt d'une partie de l'effectif passe mal, y compris chez d'autres joueurs dans le vestiaire. Zacharie Boucher, fait grise mine et va tête basse. Il s'attendait à autre chose en resignant avec l'AJA.

En voulant protéger Francis Gillot, Francis Graille le met, en même temps, en difficulté, car il officialise en quelque sorte le divorce dans le vestiaire. En clair, quelles que soient les raisons de ce divorce, force serait de constater alors que le message ne passe plus entre l'entraineur et le vestiaire.

C'est d'ailleurs ce qui taraude Gillot, provoque son désarroi et sème le doute car c'est inexplicable. Les joueurs sont impliqués à l'entraînement mais pas en match où ils ne suivent pas les consignes et ne reproduisent pas ce qui a été travaillé à l'entraînement. De quoi s'arracher les cheveux.

Une autre piste d'explication est celle de la disparité salariale, qui serait importante au sein du groupe, provoquant des formes de jalousies.

Effectivement, la reconstruction n'est pas un long fleuve tranquille. Lors de son arrivée à l'AJA il y a quelques semaines, Francis Gillot a déclaré vouloir apporter un peu de confiance à l'AJA. Il y a encore du travail.

 

P-J. G.

 

Francis Graille calme le jeu et met aussi en cause une partie des joueurs qui ne s'impliqueraient pas (DR)

 

 

 

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