Guy Férez, président de la communauté d'agglomération des communes de l'Auxerrois, maire d'Auxerre, va demander, avant fin octobre, aux partenaires du projet de déviation sud d'Auxerre, de réaffirmer leur engagement financier selon la clé de répartition fixée.

Cette demande sera nouvelle pour la région - sans laquelle rien ne pourra se faire - qui n'a jamais délibéré sur la question, les routes n'entrant pas dans son domaine de compétence.

Arrêter le financement formel réel est une condition nécessaire à l'inscription du contournement sud dans le futur plan État-région courant de 2020 à 2025. le contournement en question figure déjà au contrat de plan 2015-2020.

Par ailleurs, si le contournement sud d'Auxerre a été "victime" de l'abandon du projet d'écotaxe, l'Agence des infrastructures de transports publics qui devait gérer ces ressources nouvelles, doit monter en puissance en passant de 2 milliards à 4 milliards, ce qui permettrait d'inclure le projet du sud auxerrois, tant attendu pour des raisons de pollution, de qualité de vie et de sécurité routière et devenu un serpent de mer, attendu depuis plus de 25 ans.

Ce projet majeur changera s'il se réalise, le quotidien des Auxerrois et la qualité de la vie.

 

 

L'ambition de ce projet est de relier le rond-point de Villefargeau / Saint-Georges au rond-point d'Auxerrexpo.

Ainsi, 4 500 véhicules seront détournés des boulevards d'Auxerre, itinéraire choisi aujourd'hui par les automobilistes faute d'alternatives.

 

Espaces préservés

 

A l'occasion d'un débat public, trois tracés avaient été proposés et c'est le projet appelé de ses vœux par la population et par les élus locaux qui a été retenu.

Le tracé est un peu plus long et légèrement plus cher mais il a l'énorme avantage d'être éloigné des zones d'habitations et de préserver les espaces verts entre les Piedalloues et la commune de Vaux. De plus, un pont supplémentaire désengorgera un peu plus la ville.

Grâce à ce contournement, finies les centaines de camions, la pollution, le bruit, les embouteillages liés au flux constant des véhicules et la détérioration du réseau routier de la ville.

 

Répartition financière

 

Les enjeux financiers sont lourds. L'investissement représente près de 120 millions d'euros répartis entre l'Etat à hauteur de 27,5%, la Région et le Département pour 25% chacun et la ville et la Communauté de l'auxerrois pour 22,5%.

Aujourd'hui, les Auxerrois attendent la dernière annonce officielle qui marquera l'ultime étape avant le début des travaux. Encore faut-il que les collectivités réaffirment leur engagement.

Le temps estimé du chantier est de cinq ans.