Entretien avec Guy Férez maire d'Auxerre et président de la communauté d'agglomération, à l'occasion de la rentrée.

Les dossiers suivent leur cours à Auxerre en matière de politique de la ville et de l'agglomération des communes de l'Auxerrois devenu l'espace de solidarité.

Si la population de la ville baisse c'est parce que les terrains à bâtir sont rares et chers. Ce sont les communes alentours qui accueillent les primo-accédants et les migrants. Aujourd'hui, on habite Perrigny, on travaille à Monéteau et les enfants vont dans diverses écoles ou collèges, sans évoquer les activités sportives. Les pratiques ont évolué. 

Il reste que la reconquête des logements vacants en centre ville sont programmés dans le cadre d'une politique qui se veut volontariste, avec des dispositifs coercitifs si de besoin.

La guerre économique entre communes c'est fini.


Raisonner en bassin de vie, territoire

 

Les recettes issues des implantations d'usine tombent toutes dans les caisses de la communauté d'agglomération.

Le parc d'activités d'Appoigny (et désormais tous les parcs industriels loi NOTRe oblige), générera des recettes nouvelles substantielles pour les comptes de la communauté d'agglomération, ce qui profite aussi à Auxerre.

Idem en sens inverse pour le future Pôle environnemental à l'architecture contemporaine qui épouse l'époque, à l'entrée sud d'Auxerre, près d'Auxerrexpo où la ville a beaucoup investi (pas loin d'1 millions d'euros) et du Campus universitaire dont le troisième bâtiment sera achevé à la fin de l'année.
C'est le bassin de vie et le territoire qui comptent désormais et il faut donc raisonner à cette échelle, qu'on le veuille ou non.

L'aménagement de la Porte de Paris en pôle multi-modale, celui des quartiers de Montardoins (le batardeau est une oportunité et il faut préserver le Moulin des années 30), le nouveau plan local d'urbanisme qui permettra notamment des évolutions dans le quartier de la gare en mutation technologique ; s'inscrivent eux aussi dans le plan de mandat qui se déroule tranquillement, selon le maire, aucun dossier n'étant plus urgent que d'autres, il n'y a donc aucune raison de s'alarmer ou de verser dans une quelconque urgence.

 

Le port fluvial en colonne vertébrale

 

L'aménagement du port fluvial, porte d'entrée sur le canal du Nivernais, est un grand projet àl'échelle de la Communauté d'agglomération. Une colonne vertébrale.

Un dossier que le président Férez veut démarrer et boucler avant 2020, d'autant qu'il y a des financements européens disponibles.
L'aménagement des quais rive gauche, le développement de services, aujourd'hui notoirement insuffisants, et l'aménagement du port lui-même, avancent.

Guy Férez n'est pas particulièrement inquiet pour les finances locales car le fond de soutien aux investissement locaux a été doublé de 5 à 10 milliards d'euros par le président Macron qui permet l'accompagnement de projets locaux d'envergure. Exemple, ce fond a doté d'1 million d'euros le projet d'agrandissement des vestiaires (3,4 millions d'euros) et de la salle de vie au RCA.

Et puis le dialogue fonctionne pour le moment, pas de couperet, soutient Guy Férez. Il attend de voir en dépit de l'annonce des 13 milliards en moins pour les collectivités sur les dotations. Il faut tout regarder.

"Les élus ont l'oeil ouvert", ils ne laisseraient pas faire n'importe quoi ..."

 

P-J. G.