Article mis à jour samedi  14 octobre à 19 heures

 

 

Communiqué de la FSU 89 (Fédération syndicale unitaire)

"La situation au Lycée Jacques Amyot est complexe car si le lien entre les conditions de travail et la répétition de problèmes de santé n'a pas été prouvé ; le nombre et la gravité de ceux-ci provoquent une inquiétude légitime chez les collègues."

"Nous comprenons donc l'usage du droit de retrait par certains face à la lenteur des réponses apportées. Si des progrès ont été accomplis, ils n'ont pas été en mesure de rassurer les collègues."

"Nous souhaitons donc qu'un soutien soit apporté par l'administration avec des mesures d'urgence."

"Nous regrettons qu'un Comité d’Hygiène Santé et Conditions de Travail  Départemental n'ait pas été réuni à la fin de l'année scolaire comme demandé par les représentants des personnels dans cette instance."

"Nous regrettons également que ces mêmes représentants aient appris par les enseignants du lycée ou par la presse que les résultats des études de la ventilation ou de l'air étaient disponibles mais ne leur avaient pas été communiqués par la Direction des Services de l’Education Nationale."

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Interview de Julien Delohen, lycéen, représentant du Comité Local Auxerrois de l’UNL-SD.

 

 

 

 Julien Delohen, lycéen, représentant du Comité Local Auxerrois de l’UNL-SD (DR)

 

 

 

Lettre d'information à l'ensemble de la communauté éducative, parents et élèves

 

Mercredi 11 Octobre 2017

Depuis 2013, cinq adultes (professeurs et personnel de laboratoire) sont affectés de pathologies graves
ayant nécessité pour 3 d’entre eux des congés de longues maladies suivi d’un mi-temps thérapeutique.

Suite à une telle situation, le rapport diligenté par un inspecteur sur la sécurité et la santé au travail, le 10 décembre 2015, a fait état que :
« (…)
- que les règles les plus élémentaires de santé et de sécurité à appliquer dans les salles de sciences ne sont pas
du tout appliquées ;
- que du fait du non-respect de ces règles il est fort probable qu’il puisse exister des liens de cause à effet entre
des maladies contractées par des personnes fréquentant (ou ayant fréquenté) les salles scientifiques (…) »
(chapitre 04 conclusion)
Conformément aux attendus de ce même rapport nous attendons une remise en état de la ventilation des locaux, un cloisonnement de la réserve de produits chimiques et une analyse de l’air.

Le rapport de l’audit de la ventilation réalisé 1 an plus tard, le 30 décembre 2016 vient de nous être communiqué ces derniers jours.

« (…) Les relevées de débits réalisés le 30 Décembre sur site, ont démontrées un réel problème de ventilation tant au niveau des salles de classes que pour les armoires de stockage.
Les débits de ventilation de soufflage ainsi que d’extraction sont bien trop insuffisantes pour satisfaire aux normes réglementaires des débits de ventilations dans les établissements d’enseignement élémentaire et secondaire (…)» (page 6)

Quelques chiffres : Débit de soufflage présent dans la salle A1, 40 m3/h pour un débit réglementaire de 540 m3/h, un débit de reprise de 45 m3/h pour un débit réglementaire de 540 m3/h, et ceci dans des rapports identiques pour toutes les salles du bâtiment.

Concernant les produits chimiques :
« (…) En ce qui concerne les armoires de stockage, suite à notre visite, nous avons constaté un manque complet de ventilation dans l’ensemble des armoires, seul une de ces armoires extrait de l’air mais en trop faible quantité (30m3/h), il serait nécessaire d’extraire 90m3/h par armoire. Il va de même pour l’armoire installé dans la salle des professeurs qui elle extrait « naturellement » son air vicié sur l’extérieur par une grille installée sur le mur de façade (non conforme).(…)» (page 7)

Nous exerçons notre droit de retrait car nous ne pouvons plus accepter de mettre notre santé et celle de nos élèves en péril en leur assurant qu’ils sont en sécurité au lycée Jacques Amyot.

En conséquence, les cours de sciences physiques dans les classes qui nous sont confiées ne seront plus assurés jusqu’à ce que l’administration de l’éducation nationale apporte les garanties que tout danger a été écarté.



Jean-Claude JOUBERT et Catherine BOQUET
professeurs de sciences physiques